Van Basten à Hiddink : «Je lui souhaite bonne chance»
Pas un mot plus haut que l'autre quand il s'agissait de négocier la poule de la mort, Marco Van Basten a fait le malin ce soir à Bâle en conférence de presse. Après les Allemands efficaces, aurait-on retrouvé les Hollandais arrogants ?
Mettre deux branlées aux derniers finalistes de la Coupe du Monde puis tirer un trait sur la Roumanie avec un onze quand même plus bis que moins, ça vous gonfle les poumons et vous donne envie de montrer vos tatouages de guerrier.
Devant la presse, Marco Van Basten a affiché un visage de conquérant, solide, déterminé, et sûr de la force des siens. En intro, un aveu inconscient, à moins qu’il ne s’agisse d’une simple tautologie : « Il y a encore quelques matchs à jouer » . Vu que Marco, comme tout sélectionneur, se fout des matchs des autres, dur de comprendre autre chose que : « Il reste quelques matchs à jouer aux Pays-Bas » .
Enfin, avant ce quart de finale qui promet du jeu et du vrai, l’ancien attaquant à la gueule d’ange, s’intéresse quand même un peu à la Russie : « Oui, j’ai vu leur match contre la Suède, mais aussi contre la Grèce et l’Espagne … » Vient une question maligne sur Hiddink : « Est-il le seul point faible des Pays-Bas ? » Réponse tranchante : « Oui, mais on a beaucoup de points forts aussi. Je lui souhaite bonne chance » . Le penchant pour l’attaque de la Russie ? « Ils attaquent. Nous aussi. On verra qui seront les plus forts » . Le tout dit avec un air entendu.
Russie-Pays-Bas et ses réminiscences de finale de l’Euro millésime 88 inspire également quelques questions. « C’était y’a longtemps. Ça va pas nous aider demain » coupe Marco.
Présent à ses côtés, Van der Vaart signe la vanne de la journée, le sourire en coin : « On nous parle tout le temps de cette victoire et du but du coach, qui était quand même un peu chanceux » . Marco se marre. L’ex joueur de l’Ajax lâchera une autre perle ensuite, mais dite avec un anglais difficilement compréhensible.
Tout ce qu’on sait, c’est qu’il s’est bien payé la tête de son ancien équipier Ibrahimovic, mis hors-course par la Russie lors de l’ultime match de poule. Depuis un Pays-Bas – Suède, où Zlatan l’aurait blessé sciemment, les deux maîtres zen se détestent. Beaucoup moins drôle, le cas Boulahrouz a été évoqué. Il devrait jouer, et selon Van Basten l’épreuve a rendu plus forte l’équipe. Les Russes sont prévenus, la Hollande se pense indestructible. Peut-être pas une si mauvaise nouvelle que ça pour les amis d’Arshavin …
Par Thomas Goubin, envoyé spécial en Suisse
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