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Un doigt de Porto

Par William Pereira
Un doigt de Porto

Lorsqu'on évoque le Porto de José Mourinho, on pense instinctivement à 2004, la Ligue des champions, Monaco et tout ça... C'est bien beau, mais c'est oublier que l'année d'avant, les dragons du futur Special One avaient déjà brillé sur la scène européenne. 2002-2003, c'est donc le vrai début de la légende Mourinho et le retour de Porto au plus haut niveau.

À l’occasion du 10e anniversaire de So Foot, SoFoot.com revient, en juillet-août, sur une décennie de football. On commence avec 2002/2003, année de naissance de So Foot, mais pas que…

Imaginez un monde dans lequel José Mourinho est un parfait inconnu en Europe et où Hélder Postiga est encore considéré comme un futur grand attaquant, surveillé de près ou de loin par certains mastodontes du Vieux Continent. De fait, il n’y a rien à imaginer. Il suffit simplement de regarder une dizaine d’années en arrière. À l’époque, Pinto da Costa, le célèbre président du FC Porto, sort de sa première grande crise : le club n’est plus aussi dominateur que lors de la dernière décennie et s’efface même derrière l’autre équipe de la ville, Boavista, alors récent vainqueur de la Superliga au même titre que le Sporting. Celui que l’on surnomme « le pape » tente un coup de poker : remplacer Octávio Machado, sûrement le pire entraîneur de l’histoire du FCP, par le talentueux mais encore inexpérimenté José Mourinho. Déçu de Benfica, d’où il s’est fait virer prématurément sans avoir eu le temps de démontrer quoi que ce soit, le Mou a le profil idéal aux yeux du patron. D’autant qu’avec l’União de Leiria, le Special One en devenir a surpris son monde en ouvrant les portes de l’Europe à un club qui avait au mieux l’habitude de végéter dans le ventre mou de la Superliga, au pire de faire la navette entre l’élite et la D2 portugaise.

Deco, l’autre revanchard

Mourinho ne débarque pas seul à Porto et emporte dans ses valises, entre autres, l’homme-clé de son Leiria, Derlei. Un attaquant moyen dont le Mou a réussi à tirer tout le potentiel pour en faire un redoutable buteur du championnat portugais. C’est le premier miracle de José Mourinho, bien avant Drogba, Essien ou encore Sneijder. Pour le reste, l’effectif portista convient totalement à la philosophie de jeu de son nouvel entraîneur. Une défense solide avec l’excellent Ricardo Carvalho et le démolisseur Jorge Costa, un milieu de terrain gardé par Costinha et Maniche et donc, en attaque, Derlei et/ou Hélder Postiga. Mais le patron et dépositaire du jeu de Porto, sa pièce maîtresse, n’est autre que Deco, « o Magico » (le magicien), comme l’a surnommé le public de l’Estádio das Antas. Sa technique, sa vista, sa frappe et ses accélérations de faux lent font des ravages sur les pelouses lusitaniennes et européennes. C’est à se demander comment Benfica a pu passer à côté de ce bijou. Car oui, c’est à la Luz que le Luso-Brésilien aurait dû s’illustrer si les recruteurs benfiquistas de l’époque avaient eu le nez plus fin. Deco avait passé des essais à Benfica après avoir quitté son Brésil natal. Recalé par les Aigles, il a dû passer par les très modestes formations d’Alverca et Salgueiros, avant que la team recrutement de Pinto da Costa ne repère ce diamant encore brut, qui n’éclatera réellement qu’avec José Mourinho, le premier à lui accorder sa confiance.

Porto-Lazio, match-référence

Deco, c’est la passe meurtrière qui va achever une défense, un coup de patte singulier et une intelligence qui rendent le FC Porto version Mourinho si agréable à regarder. Bien loin du supposé jeu terne et ennuyeux à crever des équipes menées par le technicien portugais. Non, le vainqueur de la Coupe de l’UEFA 2002-2003 joue haut, garde le ballon et termine ses matchs avec 60% de possession de balle. C’est la philosophie de jeu casanière qui l’oblige – oui, il fut un temps où José respectait les institutions. À ce titre, le match-référence de la campagne européenne victorieuse des dragons est de loin la demi-finale aller de la C3 contre la Lazio à domicile. Certes, la finale face au Celtic avait également de la gueule, avec son lot de suspens et son issue dramatique pour les Écossais, mais pas suffisamment pour faire oublier la raclée infligée aux Romains au tour précédent.

Déjà, parce qu’Hélder Postiga a marqué un but juste avant de se faire remplacer. Ensuite, parce qu’il fallait se lever tôt pour enfiler quatre banderilles à la Lazio en 2003. Troisième meilleure défense de Serie A au terme de la saison, l’équipe de de Roberto Mancini n’avait pris que huit buts en Europe avant de se déplacer à Porto. Paradoxalement, le voyage en Lusitanie avait plutôt bien commencé pour les Italiens, qui ouvrent la marque par l’intermédiaire du génial Claudio López, avant de se faire broyer par la machine azul e branca. Peruzzi en prend de tous les côtés pendant 75 longues minutes. La défense laziale n’arrive pas à contenir la révolte portista. Chaque action offensive des troupes de Mourinho débouche sur une frappe. Défensivement, le premier rideau de Porto est tellement parfait qu’il récupère pratiquement tous les ballons dans la moitié de terrain adverse. Balle au pied, on fait tourner le ballon, on passe par l’axe, par les côtés, on tire de près, de loin… Un véritable carnage. Un match qui a sa place dans le haut de tableau du Panthéon du club et qui démontre une chose : le FC Porto de 2002-2003 n’est sans doute pas le plus (re)connu, mais il était, sans l’ombre d’un doute, plus spectaculaire que celui de l’année suivante.

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