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Touré, prince de Monaco

Par Swann Borsellino
3 minutes
Touré, prince de Monaco

C'est ce qu'on appelle une adaptation rapide, mais aussi avoir du nez. Après un parcours digne d'un reporter des « Nouveaux explorateurs », Ibrahima Touré, rapatrié en France par les recruteurs de l'AS Monaco, éclabousse la Ligue 2. Auteur de 20 buts en 27 matchs avec le club de la principauté, le Sénégalais a encore faim.

Weah, Klinsmann, Henry, Trezeguet, Anderson, Morientes, Nonda. À Monaco, la pointe de l’attaque surplombe autant la Principauté et la Méditerranée que le palais princier. Cependant, là-bas comme ailleurs, certaines traditions se perdent. Après 2005, on a vu Vieri, Di Vaio, Chevanton ou Guðjohnsen, autant de candidats différents, au CV plus ou moins prestigieux, se casser les dents sur le solide Rocher. Au final, il a fallu quelques saisons de perdition et une descente en Ligue 2 pour que l’AS Monaco, devenue encore plus riche que riche, ne se mette à chercher « malin » . C’est Jean-Luc Buisine, son bloc-notes et son sac de voyage, qui est parti dénicher un certain Ibrahima Touré aux Émirats arabes unis. Après avoir longtemps couru derrière son buteur d’autrefois, en tentant des coups avec des « noms » qui n’en étaient plus vraiment, l’AS Monaco, en se tournant vers le Sénégalais, a touché le gros lot. À 26 ans, le natif de Dakar au parcours atypique se réjouit de sa réussite dans un club « qu’il aime depuis tout petit » . Un type parti aux Émirats arabes unis avant sa retraite et supporter de l’AS Monaco. Tout existe dans ce foutu monde.
Pékin Express

La trajectoire d’Ibrahim Touré est un bel épisode de Pékin Express. Arrivé à Metz en 2005 en provenance du centre Aldo Gentina de Dakar, le Sénégalais débute son exil footballistique en Chine, sous les couleurs du Chengdu FC. Courte, son expérience chinoise ne dure qu’un mois. Il est alors prêté au Wydad Casablanca, où il ramasse son premier titre : champion du Maroc. C’est en 2007 qu’il rejoint le championnat iranien, où le gaillard d’1m88 a passé la plus longue période de sa carrière et a marqué la plupart de ses buts, 104 au total. Pakyan, Persepolis, puis Sepahan, où il remporte deux titres de champion. Ses 14 buts en seize parties du côté des Émirats arabes unis, à Ajman Club, seront ses derniers pions exotiques. L’hiver 2012 sonne l’heure du retour en France. Dans le viseur de plusieurs clubs de l’élite, Ibrahim Touré, amoureux de l’AS Monaco, choisit de rejoindre la principauté. « Je pouvais aller à Lyon, à Dijon ou à Nice, mais j’ai préféré venir ici » , affirmait-il à Nice Matin lors de son arrivée. Et quand on sait que certains dirigeants évitent de trop bouger lors du mercato hivernal par peur que les nouveaux venus peinent à s’adapter, Touré le globe-trotter, lui, s’intègre de suite.
L’autre « Ibra »
Ses huit buts et trois passes décisives en douze rencontres poussent même les supporters monégasques à croire en une montée alors inimaginable quelques mois auparavant, quand ils occupaient la dernière place de Ligue 2. Depuis, Touré a fait son chemin. Dans son équipe et dans le cœur des supporters. Aujourd’hui, le Sénégalais, c’est 20 buts en 27 apparitions, dont trois le week-end dernier, lors d’une deuxième mi-temps récitée face à Lens (0-4). Un but de filou, un énorme coup de boule et une caresse dans la lucarne lensoise, une illustration parfaite de la palette relativement complète du joueur. Véritable attaquant de surface, Touré se déplace aussi bien qu’il sent les coups. Grand et habile de la tête, son association avec Valère Germain fait du bien à l’équipe de Claudio Ranieri. Meilleur buteur de Ligue 2 avec 9 buts en 8 apparitions, Touré, qui tient le rythme incroyable imposé par Zlatan à l’étage supérieur, n’échappe pas à la comparaison facile avec le Suédois. Lui, renommé l’ « Ibra » de Monaco, prend tout ça avec le sourire et range les éloges des journalistes et des supporters, certainement quelque part entre ses dents du bonheur. « Je vais me défoncer pour mériter cette comparaison » , a t-il balancé sur les ondes de RMC. C’est sûr qu’après avoir parcouru tant de chemin, ce serait con de s’arrêter maintenant.

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