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Top 10 : Un homme pour un club

Par Romain Duchâteau et Emmanuel Guérin
Top 10 : Un homme pour un club

Ce dimanche, l'icône Steven Gerrard enfilera pour la dernière fois le maillot de Liverpool. Le seul que le milieu de terrain aura porté en Angleterre avant de rejoindre prochainement les Los Angeles Galaxy, le seul qui comptera vraiment dans sa carrière. Mais l'ex-futur Red est loin d'être d'un cas unique au pays de sa Majesté, puisque bien d'autres, comme lui, ont fait preuve d'un attachement indéfectible envers une seule et même tunique. Présentations de ces joueurs fidèles qui n'ont connu qu'un seul amour.

Jamie Carragher

Lorsqu’on parle d’élégance ou de classe, le nom de Jamie Carragher n’est jamais celui qui vient en premier à l’esprit. Mais lorsqu’il s’agit de combativité et d’abnégation, le défenseur anglais figure en très bonne position. Tout comme quand on parle de fidélité. Pourtant, l’histoire avec Liverpool aurait pu être bien différente. Durant son enfance, le joueur né à Liverpool était en fait un fervent supporter du rival historique Everton. Mais en 1992, il rejoint la section jeune du club et ne cessera de se donner pour cette équipe. Sous la tunique des Reds, le retraité a connu de nombreux succès. La Ligue des champions en 2005, la Coupe de l’UEFA en 2001 et plusieurs trophées nationaux. De quoi entrer dans le cœur des supporters liverpuldiens. « Un article disait que si Steven Gerrard était le cœur du club, j’en étais l’âme. J’aime bien entendre ça » , écrit-il d’ailleurs dans son autobiographie. L’âme de Liverpool s’en est allée à l’été 2013. Sans un titre de Premier League. Comme Stevie G…

Ledley King

Le genre de carrière teintée d’amertume. Formé à Tottenham, Ledley King a connu treize saisons chaotiques. La faute à de graves problèmes de cartilage aux genoux qui l’ont empêché de donner la plénitude de son talent. Sans cela, nul doute que Ferdinand, Campbell et Terry compteraient moins de sélections. Car, si le capitaine des Spurs peinait à enchaîner les rencontres, lorsqu’il était en pleine possession de ses moyens, le bonhomme était juste indéboulonnable (323 matchs). Harry Redknapp, ancien coach du club londonien, l’avait d’ailleurs qualifié de « phénomène » . Handicapé par ses genoux en carton, King rend son tablier en juillet 2012. Le Roi n’est plus.

Gary Neville

Aux côtés de David Beckham et Paul Scholes, Gary Neville n’était pas le membre le plus classieux de la prestigieuse « Class of 92 » . Le défenseur anglais a su, à sa manière, marquer de son estampille l’histoire de Manchester United. Un style besogneux, une élégance rangée au placard, mais un mec qui a toujours fait le taf. Et correctement qui plus est. Ses principaux faits d’armes sont d’avoir participé à l’épopée européenne des Red Devils en 1999 et d’avoir affolé les défenses adverses sur son côté en compagnie du Spice Boy pendant plusieurs années. Souvent perturbé par les blessures, le latéral droit a pris le temps de rafler 18 trophées dans sa carrière et culmine à 602 matchs officiels à United, ce qui fait de lui le cinquième joueur le plus capé de l’histoire du club. « J’ai été un fan de Manchester United toute ma vie et j’y ai accompli tous mes rêves » , a-t-il affirmé à l’annonce de sa retraite en 2011. Aujourd’hui consultant à la télévision pour SkySports, Neville manque parfois d’impartialité lorsqu’il s’agit de son ancienne équipe. Fidèle jusqu’au bout, le Gary.

Matthew Le Tissier

On peut avoir un blase tout droit sorti d’un monastère et être surnommé « Le God » . De 1986 à 2002, Matthew Le Tissier éclabousse de son talent la perfide Albion sous la tunique de Southampton. Fin, technique et élégant à l’image de ce bijou contre Newcastle en 1993, le milieu de terrain avait l’étoffe pour évoluer dans une escouade de plus haut standing. Qu’importe. Celui qui totalise 540 matchs pour 210 pions n’a cessé de montrer un attachement éternel envers son club. Et cela, même si les Saints jouaient presque chaque saison le maintien. En 16 saisons avec le club du Sud de l’Angleterre, Matt Le Tissier n’a d’ailleurs jamais connu la relégation. Autant dire que le gaillard n’y est pas étranger. Comment dit-on déjà, top-class player ?

Paul Madeley

Le nom de Paul Madeley rime inévitablement avec Leeds United, aux côtés de Jack Charlton et Billy Bremner. Car c’est ensemble que ces joueurs, qui cumulent plus de 2 200 rencontres sous les couleurs des Peacocks, ont écrit les plus belles pages de l’histoire du club. Et même après la retraite de leur compère en 1973, Paul Madeley et son capitaine ont poursuivi l’œuvre qu’ils avaient commencée. Il conduisirent d’ailleurs leur équipe à un nouveau titre de champion d’Angleterre en 1974 et hissèrent leur formation en finale de la Coupe du monde des clubs champions en 1975. Paul Madeley pris ensuite sa retraite en 1980 après 17 ans de bons et loyaux services. Et oui, la loyauté est une vertu qui n’est pas à la portée de tout le monde.

Tony Adams

L’histoire d’amour entre Tony Adams et Arsenal commence en 1980 lorsqu’il rejoint le centre de formation londonien. Trois ans plus tard, il fait ses débuts avec les professionnels lors d’un match contre Sunderland. Mais c’est réellement le 1er janvier 1988 que la légende commence. Ce jour-là, il devient le plus jeune joueur de l’histoire des Gunners à porter le brassard, il ne le lâchera plus. Et comme le sport est une histoire de statistiques, en voilà une. Adams est le seul joueur de l’histoire du championnat anglais à avoir remporté un titre de Premier League lors de trois décennies différentes (1989, 1991, 1998 et 2002) en tant que capitaine. Désormais, il symbolise le glorieux passé d’Arsenal. Et le 9 décembre 2011, la légende a pris forme. Arsenal lui a en effet consacré une statue de bronze qui trône aux abords de l’Emirates Stadium. Les légendes sont éternelles.

Jimmy Armfield

Sous les couleurs de Blackpool, Jimmy Armfield n’a pas gagné le moindre titre. Il faut dire que le club n’a remporté qu’un trophée majeur dans son existence : la Cup en 1953. C’est l’année suivante que le défenseur anglais s’engage avec les Seasiders. Il n’aura pas connu de titre, certes, mais il écrira d’une certaine façon l’histoire du club, notamment en prenant part au meilleur classement du club (2e) en Premier League lors de la saison 1955-1956. La reconnaissance, il la trouvera au niveau individuel en étant élu meilleur jeune joueur de Premier League en 1959 ou encore en étant consacré meilleur joueur du club de la décennie 1960 par les supporters. Un titre honorifique bien mérité.

Jack Charlton

Jack Charlton ne doit pas sa notoriété qu’à son illustre frère Bobby ou parce qu’il a soulevé la seule Coupe du monde remportée par les Three Lions. Le robuste défenseur anglais est érigé en véritable légende vivante du côté de Leeds United. Un club avec lequel il a glané un championnat, une Coupe d’Angleterre, une Coupe de la Ligue et une Coupe UEFA en 1971, alors qu’il a 36 piges. En 21 saisons, « Big Jack » reste le player le plus capé des Whites (773 matchs disputés) et, chose rare, a marqué la bagatelle de 96 buts. Preuve donc qu’on peut être « frère de » et peser lourd dans les annales du football british.

Nat Lofthouse

À une époque antérieure, vêtir la tunique de Bolton relevait du privilège. Bien avant qu’El-Hadji Diouf ne vienne faire le con ou que Jay-Jay Okocha ne prenne le Reebok Stadium pour une cour de récréation. Aujourd’hui en Championship, les plus vieux supporters des Wanderers doivent regretter le temps de Nat Lofthouse. Le striker anglais reste tout simplement le meilleur buteur du club des Vagabonds avec 225 buts dans la besace entre 1946 et 1960. Insuffisant néanmoins pour décrocher une Football League, la Premier League de l’époque, alors que huit clubs différents ont soulevé le graal durant les quatorze saisons de Lofthouse sur les près anglais. Mais deux ans avant de raccrocher les crampons, il gagne son seul trophée avec l’unique équipe de sa carrière : une FA Cup. Le 15 janvier 2011, le « Lion de Vienne » s’est éteint à l’âge de 85 ans à Bolton, cette même ville où il a vu le jour et a tout vécu. One club for one love story.

Bill Wright

Aujourd’hui, Wolverhampton, cela vous évoque Ronald Zubar ou encore la Championship. Un club au fond, quoi. Pourtant, les Wolves ont connu le succès dans les années 50, et cette heure de gloire s’associe forcément à William Ambrose Wright. Le joueur, plus communément appelé Bill Wright, a fait toute sa carrière à Wolverhampton (1939-1959). S’il débute en tant qu’attaquant, c’est comme défenseur qu’il devient le pilier de son équipe et le capitaine de la sélection anglaise. Il est d’ailleurs le seul Britannique à avoir porté le brassard lors de trois Mondiaux (1950,1954 et 1958). Avec son club, il ne rate que 31 rencontres entre 1949 et 1959 et participe activement aux trois seuls titres de Premier League que détient le club (1953, 1958 et 1959). Son empreinte, indélébile dans l’esprit des supporters, est également inscrite dans la pierre. Une tribune porte son nom et une statue à son effigie est présente à l’entrée du Molineux Stadium.

Et aussi : Ryan Giggs, Gary Kelly, Paul Scholes…

Par Romain Duchâteau et Emmanuel Guérin

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