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  • Trois clubs avec le même coach

Top 10 : Jamais sans mon joueur

Par Eric Maggiori
Top 10 : Jamais sans mon joueur

Souvent, lorsqu'un entraîneur part dans un nouveau club, il glisse un petit papier dans la poche de son président, en lui demandant de recruter un joueur entraîné dans son ancien club. Plus rarement, certains joueurs vont même jusqu'à suivre leur coach favori à chaque nouvelle aventure.

1. Martin Demichelis et Manuel PellegriniRiver Plate / Málaga / Manchester City

Cet été, le transfert de Martin Demichelis à Manchester City en a surpris plus d’un. Un joueur de bientôt 33 ans qui signe dans l’un des plus grands clubs anglais, il y a de quoi se poser quelques questions. Pourtant, il suffit de regarder le nom du nouvel entraîneur des Citizens pour comprendre. Manuel Pellegrini. Les deux bougres se connaissent et se suivent depuis longtemps. Leur histoire commence lors de la saison 2002-03. Demichelis s’est révélé avec le maillot de River Plate, club avec lequel il évolue depuis 1998. En 2002, l’entraîneur de San Lorenzo, un certain Pellegrini, débarque à River. Le feeling passe tout de suite entre les deux hommes et, cette saison-là, River Plate est sacré champion. À la fin de l’année, Demichelis se tire au Bayern Munich tandis que Pellegrini part à Villarreal. Il faudra attendre 2011 pour que leurs chemins se croisent à nouveau. Pellegrini a rejoint Málaga en 2010 et demande, en 2011, à ce que Demichelis soit recruté. C’est chose faite pour 3 millions d’euros. Les deux restent ensemble deux ans à Málaga, le temps de se qualifier pour la Ligue des champions. Été 2013, Demichelis signe à l’Atlético Madrid et Pellegrini prend les rênes de Manchester City. Ni une, ni deux, le coach fait le forcing pour que le défenseur le suive. Il obtient gain de cause lors du dernier jour du mercato, avec une signature pour 5 millions d’euros. L’histoire d’amour peut continuer.

2. Hugo Campagnaro et Walter MazzarriSampdoria / Napoli / Inter

Walter Mazzarri n’est pas du genre rancunier. En mai 2009, il a l’occasion de gagner le premier trophée de sa carrière : une Coupe d’Italie avec la Sampdoria. La finale contre la Lazio se décide aux tirs au but. Les deux équipes n’arrivent pas à se départager, quand Hugo Campagnaro arrive sur le point de pénalty. Il est le septième tireur de la Samp, et il rate son pénalty. La Samp perd la finale à cause de cette erreur. Quelques semaines plus tard, il signe au Napoli. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que deux mois plus tard, Mazzarri va le rejoindre, après le licenciement de Donadoni. Les retrouvailles entre les deux hommes font sourire, même si Mazzarri assure qu’il ne lui en veut pas : « Hugo est un joueur exceptionnel, c’est une joie de le retrouver ici. Si j’avais pu amener un joueur avec moi, cela aurait été lui. » De fait, pendant près de quatre saisons, Campagnaro va s’affirmer comme un homme fort du Napoli de Mazzarri. C’est donc en toute logique que, lors de l’été 2013, l’entraîneur toscan emmène l’Argentin dans ses bagages lors de sa nouvelle aventure à l’Inter. De vrais inséparables.

3. Gervinho et Rudi GarciaLe Mans / Lille / AS Roma

Il y a certains entraîneurs qui réussissent à transcender un joueur. C’est le cas avec Rudi Garcia et Gervinho. Les deux hommes se sont rencontrés au Mans, lors de la saison 2007-08. Gervinho vient d’arriver de Beveren, en Belgique, tandis que Rudi Garcia s’est distingué avec Dijon, avec notamment une montée en Ligue 2. Le feeling passe bien, et Le Mans atteint une jolie demi-finale de Coupe de la Ligue, avec Gervinho qui plante ses premiers buts en Ligue 1. À la fin de la saison, Rudi Garcia se barre à Lille et laisse l’Ivoirien derrière lui. Pas pour longtemps. Un an plus tard, Gervais le rejoint dans le Nord. C’est là que, pendant deux saisons, on va voir le meilleur Gervinho. 28 buts en deux saisons, une influence colossale sur le jeu du LOSC et, surtout, un titre de champion en 2011, apogée de son aventure à Lille. Sauf que Lille semble devenu trop petit pour lui. En 2011, il décide donc de signer à Arsenal. Mais sans Rudi Garcia, Gervinho n’est plus le même. Avec les Gunners, il déçoit, est rapidement relégué sur le banc, et commence à regretter d’avoir abandonné son coach fétiche. En 2013, Rudi Garcia trouve un nouveau challenge à la Roma. Sur sa short list, il note un nom. Celui de Gervinho. En quelques jours, la transactions se débloque : l’Ivoirien débarque à Rome. Et devinez quoi ? Il redevient immédiatement celui de Lille, un joueur percutant, rapide, décisif. Comme quoi, la psychologie est parfois bien plus importante que le simple talent.

4. Ricardo Carvalho et José MourinhoPorto / Chelsea / Real Madrid

L’alliance portugaise, au service de la victoire. Ensemble, Ricardo Carvalho et José Mourinho ont tout gagné, partout où ils se sont croisés. Cela a commencé à Porto, où Carvalho a évolué de 2001 à 2004. Des dates qui coïncident avec le cycle victorieux du Special One : ensemble, les deux hommes remportent la Coupe UEFA en 2003, et la Ligue des champions en 2004. Unis dans la victoire, ils partent ensemble à Chelsea où, là aussi, ils vont tout gagner sauf la C1. Mourinho part finalement à l’Inter, où le président Moratti lui demande de remporter ladite C1. C’est la seule aventure où Carvalho ne va pas le suivre, en restant à Chelsea pendant que le Mou fait le show en Italie. Mais en 2010, après avoir atteint son objectif, Mourinho signe au Real Madrid et rappelle son défenseur favori. Carvalho accepte, évidemment, et rejoint la Maison Blanche. Très présent la première saison, le défenseur va finalement céder sa place à la charnière Ramos-Pepe lors de la saison 2011-12, celle où le Real remporte la Liga. Finalement, en 2013, Mourinho rentre à Chelsea et Carvalho s’en va à Monaco. Mais rien ne dit que ces deux-là ne se retrouveront pas à nouveau. À Monaco, ou à Chelsea. Ou ailleurs ?

5. Jérémy Clément et Paul Le GuenLyon / Glasgow Rangers / PSG

Jérémy Clément aurait pu partir au bout du monde pour Paul Le Guen. Les deux hommes se sont rencontrés à Lyon en 2003, alors que Clément était tout jeune. Le feeling est bien passé, et les titres de champion de France se sont accumulés. À la fin de la saison 2004-05, après trois titres de champion, Le Guen s’offre une année sabbatique. Clément, lui, reste à Lyon, et remporte encore le titre. Après ses vacances prolongées, Le Guen récupère le poste d’entraîneur des Glasgow Rangers. Ni une, ni deux, Jérémy Clément saute dans le premier avion en direction de Glasgow, et rejoint son ancien coach. Problème : dès janvier 2007, Le Guen démissionne, et Jérémy Clément se retrouve tout con. Heureusement pour lui, l’entraîneur rebondit immédiatement au PSG. C’est une aubaine pour Jérémy Clément, puisque le mercato hivernal n’est pas encore terminé. Il en profite pour suivre son mentor à Paris, où il restera jusqu’en 2011, avant de partir à Saint-Étienne. Oui, parce que même avec toute la bonne volonté du monde, Clément ne peut désormais plus suivre Le Guen dans ses aventures camerounaises et omanaises.

6. Mathieu Bodmer et Claude PuelLille / Lyon / Nice

Mathieu Bodmer a débuté sa carrière il y a 13 ans, à Caen. Or, sur ces 13 années de carrière, le milieu de terrain en a passé six avec Claude Puel comme entraîneur. Leur première idylle, la plus intense, a eu lieu à Lille, à partir de 2003. Elle va durer trois saisons, jusqu’en 2007, lorsque Bodmer décide de signer à Lyon. Contrairement à la plupart des cas où c’est le joueur qui rejoint l’entraîneur, là, c’est le coach qui va suivre son ancien poulain un an plus tard. Puel débarque à Lyon, et va vivre deux nouvelles années aux côtés de Bodmer. En 2010, le joueur signe au PSG, mais, étrangement, Puel ne va pas le suivre dans sa nouvelle aventure parisienne. En revanche, depuis qu’il est le nouvel entraîneur de Nice, Puel n’a jamais caché le fait qu’il souhaitait faire venir Bodmer. Son vœu est exaucé lors du mercato estival 2013. Les dirigeants niçois convainquent le Parisien de venir s’installer dans le Sud, et ainsi de retrouver son ancien entraîneur. Avant une dernière escapade, encore ensemble, à l’étranger ?

7. Emerson et Fabio CapelloAS Roma / Juventus / Real Madrid

En voilà deux qui, pendant sept années, ont été inséparables. Emerson débarque en Italie en 2000, en provenance du Bayer Leverkusen. Il signe à la Roma, et rencontre là-bas Fabio Capello. Le défi est de taille : le grand rival, la Lazio, vient d’être sacré champion d’Italie. Mais Capello va trouver une alchimie parfaite avec son équipe, dont Emerson va être l’un des piliers. Dès sa première saison à Rome, Emerson remporte le Scudetto, même si cette première année a commencé avec quelques mois de retard à cause d’une grave blessure. Emerson reste à Rome quatre ans. Puis, lors de l’été 2004, Capello annonce son départ à la Juventus. Étrangement, le joueur assure qu’il vit une dépression et qu’il a besoin de changer de ville. Il choisit donc Turin, et la Juve. Autant dire que cette explication n’a pas franchement plu aux tifosi de la Roma, qui l’ont traité de traître et de mercenaire. À Turin, Emerson revit. La Juve de Capello survole les débats et remporte deux Scudetti d’affilée. Mais ces deux titres lui sont retirés suite au Calciopoli, et la Vieille Dame est reléguée en Serie B. Capello, qui n’a aucune intention d’entraîneur en D2, se tire au Real Madrid… et prend dans ses valises Emerson. Encore bingo : ensemble, ils remportent la Liga dès la première saison, en 2006-07. Au terme de cette saison, Capello quitte Madrid et prend les rênes de la sélection anglaise. Manque de bol pour Emerson : malgré tous ses efforts, il n’arrivera pas à se faire naturaliser anglais.

8. Lorenzo De Silvestri et Delio RossiLazio / Fiorentina / Sampdoria

Parfois, des joueurs et des entraîneurs se retrouvent ensemble complètement par hasard. C’est l’histoire de Lorenzo De Silvestri et Delio Rossi, qui se sont déjà suivis dans trois clubs sans jamais l’avoir vraiment demandé. De Silvestri est formé à la Lazio. Au début de sa carrière, on l’annonce comme un futur grand du football italien. Delio Rossi l’accueille en équipe première et tente de le valoriser. Mais le soufflé De Silvestri retombe, malgré les efforts du coach. À la fin de la saison 2008-09, Delio Rossi annonce qu’il quitte la Lazio, et De Silvestri va prendre la même décision. Il s’engage avec la Fiorentina pour 6 millions d’euros. À Florence, il va connaître de nouveaux coachs : Prandelli, puis Mihajlović. Mais les résultats du Serbe sont décevants, à tel point qu’en novembre 2011, il est viré. Delio Rossi est appelé en renfort. Retrouvailles avec De Silvestri. Mais l’aventure florentine de Delio va se terminer en eau de boudin, avec cette triple mandale assenée à Adem Ljajić en plein match. L’entraîneur est renvoyé sur le champ. Quelques mois plus tard, en décembre 2012, il rebondit à la Sampdoria, qui n’est autre que le nouveau club de… De Silvestri. À croire que Rossi choisit ses nouveaux clubs en fonction de lui…

9. Orlando Engelaar et Fred RuttenFC Twente / Schalke 04 / PSV Eindhoven

Orlando Engelaar, c’est cet immense milieu de terrain néerlandais d’1m96, qui avait disputé l’Euro 2008 avec les Pays-Bas. En club, le bougre a fait des allers et retours entre la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas. Mais toujours avec un fil rouge : Fred Rutten, son coach favori. Première rencontre à Twente, en Hollande. Engelaar y évolue deux ans, de 2006 à 2008, en même temps que Rutten. C’est là-bas que le joueur se révèle, en se positionnant devant la défense. Après l’Euro 2008, il est courtisé par de nombreux clubs, mais il fait le choix du cœur en suivant Rutten à Schalke 04. L’expérience allemande ne va être concluante ni pour l’un, ni pour l’autre. Du coup, à la fin de la saison, Rutten décide de rentrer en Hollande et s’engage avec le PSV Eindhoven. Comme il s’agit d’un véritable package, le PSV recrute également Engelaar. Trois ans plus tard et après six saisons consécutives passées ensemble, Rutten et Engelaar se séparent. L’entraîneur signe au Vitesse Arnheim tandis que le joueur reste au PSV avant de partir, la saison suivante, en Australie. Il attend désormais que Rutten, sans emploi, vienne le rejoindre au pays des kangourous.

10. Thiago Alcántara et Pep GuardiolaBarça B / Barça / Bayern Munich

Bon, certes, le Barça B et le Barça, c’est le même club. Mais le rapport entre Thiago Alcántara et Pep Guardiola est l’exemple-type de l’entraîneur qui fait grandir un joueur. Avant de tout gagner avec le Barça et de devenir l’entraîneur le plus hype de la planète, Guardiola a entraîné le Barça B, la réserve du Barça. Là-bas, il valorise de nombreux éléments, parmi lesquels le tout jeune Thiago Alcántara. Quand Pep prend les commandes du Barça des grands, Alcántara n’a que 17 ans, mais le coach souhaite déjà le faire monter en équipe première, convaincu de son énorme potentiel. Il le fait finalement débuter en Liga quelques mois plus tard, le 17 mai 2009. Dès qu’il le peut au cours de son cycle barcelonais, Guardiola va tenter de faire éclore définitivement le joueur. Mais au milieu des Xavi, Iniesta, Busquets et autres Messi, ce n’est guère facile. Fin 2012, Guardiola annonce son départ du Barça. Thiago reste orphelin, même s’il continue sa progression sous les ordres de Tito Vilanova, puis de Jordi Roura. Mais lors de l’été 2013, Pep, nouveau coach du Bayer Munich, annonce qu’il souhaite recruter son ancien chouchou, alors que celui-ci est convoité par Manchester United. L’appel de son père spirituel est trop fort : Alcántara signe au Bayern sans tarder. Et tant pis si, lors du premier match officiel de la saison perdu contre Dortmund, Pep va foutre une baffe à son joueur en mondovision. C’est aussi ça, une relation père-fils.

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