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Top 10 : Français du Luxembourg

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Top 10 : Français du Luxembourg

Les mots-clés de leur vie sont infortune, suspension, infirmerie ou encore Francis Cabrel. Eux, ce sont ces Français qui ont posé leur baluchon dans le championnat luxembourgeois.

1 – Tony Vairelles

Quand il débarque au F91 Dudelange à l’été 2008, Tony Vairelles ne prend aucun risque. Son nouveau club vient de gagner les quatre derniers championnats. L’arrivée de Tonygoal permet au F91 de rafler une nouvelle fois la mise. Après une saison à la cool au cours de laquelle l’ancien Lensois enquille sobrement 13 buts en 20 journées de BGL Ligue, la finale de la Coupe de Luxembourg 2009 le met encore en lumière puisqu’il y inscrit un doublé face à Käerjeng (5-0). Mais son contrat est très clair : une année, plus une en option. Le mécène du F91, Flavio Becca, décide alors que, non non, on ne lève pas l’option. Qu’à cela ne tienne, Tony rebondit à Gueugnon, où une drôle de double casquette d’avant-centre et d’actionnaire majoritaire l’attend. Avec son petit frère Giovan dans les valises. Djobi, djoba.

2 – Cyrille Pouget

La moitié blonde des « Pépés Flingueurs » finit son aventure chez les pros par un come-back heureux au FC Metz : montée en Ligue 1. Insuffisant, toutefois, pour que le staff des Grenats le prolonge. Alors en 2003, Cyrille part se finir trois petites saisons à la Jeunesse Esch. Champion 2004, Pouget bouclera la boucle par un match fou : en finale de Coupe 2006 contre l’ennemi F91, la Jeunesse mène 1-0, puis 2-0 grâce à l’ancien du PSG et de l’OM, qui marque, de son propre aveu, « le plus beau but de (sa) carrière » . Voilà pourquoi il agite une vache en peluche appartenant à sa fille en guise de manifestation de joie. La soirée tournera finalement au vinaigre : Dudelange réduit le score, égalise, prend l’avantage, soulève la Coupe.

3 – Didier Six

Si cela fait maintenant 29 ans que Jean-Pierre Adams n’a plus touché un ballon, le break de Didier Six, lui, n’aura duré que dix-sept petites années. Alors que Leipzig (1991/92) devait constituer le quatorzième et dernier point de chute de ses quinze années de carrière, Didier « cinq à sept » prolonge le vice à l’US Bous, en D3 luxembourgeoise. Sauf qu’on est en 2010, et que Didier Six facture alors les 54 bâtons. Bizarre de se dire que ses plus vieux partenaires de l’US Bous créchaient à peine dans le calbute de leur papa à l’époque où Six partageait ses douches avec Dominique Rocheteau et Alain Giresse.

4 – Semir Louadj

Semir Louadj est un ailier de poche qui malmène les défenses luxembourgeoises au grand plaisir du CS Grevenmacher. Il a été élu meilleur joueur du championnat 2008 avec le F91 Dudelange. Mais s’il n’a que 25 ans aujourd’hui, il sait que la plus belle histoire qu’il racontera à ses enfants se trouve derrière lui: « A Nantes, on venait de gagner la Gambardella, j’avais 17 ans. En gagnant un concours de danse où j’avais fait n’importe quoi et un karaoké en chantant Je l’aime à mourir de Francis Cabrel, j’ai gagné le droit d’aller avec les pros à Manchester en Ligue des champions. J’ai participé au toro à Old Trafford la veille du match. Le soir, je jouais à la Playstation avec Toulalan, Armand et Stéphane Ziani… » . Et quand Louadj n’a pas réussi à pénétrer pour de bon le monde professionnel, Francis Cabrel n’est cette fois-ci pas venu à sa rescousse.

5 – Thierry Steimetz

Toute la Moselle le sait : la face B de Franck Ribéry, c’est Thierry Steimetz. Un gars à qui la vie a pourtant mis des bâtons dans les protège-tibias. Formé à Lens, cet enfant de mineur est prêté à Roye (National), où il collectionne les titres d’homme du match. Ecarté des terrains onze mois après s’être fait saloper le genou, Steimetz a l’opportunité de prendre sa revanche sur la vie : un 32ème de finale de Coupe de France à Dijon (L2) sous le maillot de Forbach (CFA 2). Après un an sans ballon, Steimetz a des fourmis rouges dans les jambes. Il flambe, ouvre le score, et bouge tellement que le Dijonnais Denis Stinat passe le plus clair de son temps à l’insulter et lui donner des coups. Truandé par l’arbitre, Forbach encaisse deux buts dans le dernier quart d’heure. Stinat nargue Steimetz une dernière fois. La fois de trop. Steimetz a beau mesurer 1,65 m, il marche en direction de Stinat, essuie son poing sur le visage du salopard et déclenche une bagarre générale. Trop d’émotion en un seul match. Deux ans de suspension. Mars 2011 : Steimetz perd son temps à Amnéville, en CFA.

6 – Stéphane Da Cruz

Prêté par Sochaux à Clermont, Sloan Privat en est à 15 buts en L2 cette saison. Stéphane Da Cruz, lui, s’éclate du côté de Käerjeng après une saison galère au F91 Dudelange. Si la providence l’avait voulu, Da Cruz aurait pu être Privat. En finale de la Gambardella 2007, c’est Da Cruz qui était d’ailleurs titulaire face à Auxerre. Privat l’a remplacé en fin de match, a égalisé et Sochaux a gagné aux pénos. Par la suite, Da Cruz résume son parcours à « des mauvais choix et de la malchance » . Un caprice d’enfant le pousse à refuser le contrat que son club formateur lui propose. Celui qui compte une sélection chez les U18 portugais part au Celta Vigo, où il est à deux doigts de signer un contrat pro. Son agent négocie pour doubler le salaire de son poulain, et, alors que l’impresario a enfin convaincu les dirigeants d’allonger les biftons, Da Cruz se blesse salement à la cuisse. Les Espagnols sont refroidis. Convalescence, US Ivry, Amnéville, paternité, Luxembourg. Aujourd’hui, Stéphane Da Cruz a 23 ans. Et il est déjà vieux.

7 – Bruno Pompière

Il y a des noms, comme ça, que l’on est condamné à emmener dans sa tombe. Pour l’ancien Messin Bruno Pompière, il s’agit de celui de Victor Agali. Si l’attaquant nigérian de l’OGC Nice n’a pas marqué l’édition 2004/05 du championnat de France, il n’a pas oublié de laisser des traces sur le genou de celui qui était chargé de le marquer, un soir de février 2005. « C’est un coup dur, il était devenu un joueur indiscutable » , déclarera à l’époque son coach, Jean Fernandez, après avoir constaté l’état du genou gauche de son défenseur qui, à 24 ans, débarquait de nulle part (Paris FC, Beauvais). Son contrat arrivant à expiration à l’issue de cette saison, Pompière ne s’en remettra jamais. Depuis 2008, bien que régulièrement blessé, Bruno Pompière joue au Fola Esch et est l’un des meilleurs défenseurs du Luxembourg. Il a 30 ans, 21 matches de Ligue 1 derrière lui. Et n’en aura jamais 22.

8 – Pierre Piskor

« Si j’avais aimé courir, j’aurais fait de l’athlétisme » . Une punchline comme une autre dans la vie de Pierre Piskor, goleador du FC Differdange 03, qui répond, à l’été 2009, à ceux qui l’accusent de marcher sur le terrain alors qu’il vient de planter 30 pions dans un championnat qui compte 26 journées. Ne cherchez pas à savoir pourquoi ce type de 26 ans au sens du but hors norme et formé au FC Metz n’a pas franchi le cut : le XXIème siècle n’était tout simplement pas prêt pour Pierre Piskor.

9. Sébastien Mazurier

Javier Saviola, Andres D’Alessandro, Maxi Rodriguez, Adriano, Kaka, Rafael van der Vaart, Klaas-Jan Huntelaar, Michael Essien, Landon Donovan, Philippe Mexès, Alou Diarra, Djibril Cissé, et Sébastien Mazurier, donc. Inutile de dire que tous participants du Mondial des moins de 20 ans 2001 en Argentine n’ont pas épousé la même trajectoire. Décoré du revers de la médaille, Mazurier se serait ensuite brouillé avec ses entraîneurs de l’AS Monaco (c’est en 2001 que Didier Deschamps a succédé à Claude Puel sur le banc de l’ASM…). Certes, Mazurier s’est ensuite éparpillé à Istres et à Cherbourg. Mais comme ses copains de 2001, il goûtera, à sa manière, à la Ligue des champions. Ce sera avec le F91 Dudelange. Champion et vainqueur de la Coupe en 2006, il dispute le premier tour préliminaire de C1 dans la foulée. Deux matches contre les Macédoniens du Rabotnicki Kometal Skopje, c’est toujours ça de pris. Aujourd’hui, Sébastien Mazurier fait les beaux jours du Fola Esch.

10 – Adrien Baur

Quand il était au centre de formation de Sochaux, Adrien Baur, international U17, était surnommé « Poney » par Mevlut Erding. Durant son passage au CS Grevenmacher, le Réunionnais n’a pas le temps de raconter cette anecdote à ses partenaires. Car l’aventure dans ce club situé à l’Est du Grand-Duché ne dure qu’un petit semestre, de juin à décembre 2010. La raison? Persuadé que son club ne le payait pas, Baur s’est mis à faire la grève des entraînements. Le CSG a peu goûté à cette pulsion syndicaliste, d’autant qu’il rémunérait normalement son joueur, lequel aurait « mal vérifié » l’argent sur son compte en banque. Poney!

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