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Top 10 : Derbys Français

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Top 10 : Derbys Français

Boulogne-Lens, Rennes-Lorient, Nice-Marseille. Cette 16è journée est celle des derbys. Nous sommes bien loin des Boca-River, Milan-Inter ou Kaizer Chiefs-Orlando Pirates, mais les querelles de clochers françaises ont un certain charme désuet. Celui des petites phrases, des stades de campagne et des banderoles qu'on ne sort qu'une fois dans l'année. L'Hexagone a dix face à face.

1. Lyon – Saint-Étienne (63km)

C’est dur à admettre, mais OL-Sainté est bien le premier derby français. Entre les bagarres pour savoir lequel est la banlieue duquel, le côté « pauvres contre riches » et les tifos toujours plus inventifs, l’affrontement concerne surtout deux équipes qui ont archidominé le foot français, chacune à son époque. Allons-y pour une petite anecdote : en 67, Jean Snella (entraineur des Verts) reproche aux Lyonnais de jouer la carotte après un derby. Lors du suivant, les Gones, pas encore Bad, balancent quelques dizaines de kilos du légume orange sur la pelouse. Humour pourri, mais rivalité mure.

2. Nantes – Bordeaux (346km)

Entre les 80’s et les 90’s, on compte quatre titres de D1 pour les Girondins et trois pour les Canaris, sans compter quelques faux espoirs au niveau européen. Le « derby de l’Atlantique » (le seul de la liste qui n’en est pas vraiment un) aura donc offert au football français ses plus belles oppositions mais aussi ses plus belles bastons générales. Aujourd’hui, les Nantais se battent entre eux et les Bordelais ont l’océan pour eux tout seul.

3. Lille – Lens (39km)

Dans le Nord-Pas-de-Calais, on n’est pas forcément adepte de la haine du voisin (voir Lens et Valenciennes, copains comme deux ch’ti cochons). La haine entre Lillois et Lensois s’explique donc autrement : pour schématiser, Bourgeois lillois Vs Prolos lensois. A l’été 2007, les ultras nordistes préparent une banderole pour charrier les sang et or, battus 4-0 l’année précédente : « Souviens toi l’été dernier » . Fait rare dans le milieu, les Tigers lensois en ont connaissance avant le match et peuvent répondre du tac au tac par un autre calicot : « L’été dernier, j’étais avec ta sœur, je faisais l’acteur » . Respect éternel.

4. Montpellier – Nîmes (52km)

Louis Nicollin a inventé le football montpelliérain, il était logique qu’il invente la rivalité avec le voisin gardois. En reprenant le MHSC en 1974, le président king size a logiquement décidé de piller le gros club le plus proche : Nîmes. Depuis, les derbys du Languedoc ont régulièrement offert leur lot de cartons rouges, de nez en sang et de langage fleuri. Dernier épisode notable : à l’automne 2008, Laurent Nicollin, fils prodigue, envoie un texto au responsable d’une asso de supporters de la Paillade deux jours avant le match. « On va les enculer ces pédés de Nîmois » . Le lendemain, lesdits supporters vont saccager le local des Gladiators à Nîmes, avec réplique immédiate de ces derniers : une destruction systématique des véhicules immatriculés dans l’Hérault. Une histoire d’intellos.

5. Sedan – Reims (98km)

Le derby de Champagne-Ardenne. Un nom qui sent déjà le vieux. Autant jouer cartes sur table : malgré les quelques chênes centenaires trainant ici et là, aucun membre de la rédaction de So Foot n’a vécu l’époque bénie où ces deux équipes brillaient en championnat de France ou s’affrontaient en Coupe Charles Drago. Le foot ne déchainant pas encore les passions dans la France des fifties, la rivalité est donc restée bon enfant. Cela n’empêche pas les supporters des deux camps de croire que leur derby intéresse encore quelqu’un.

6. Valence-Grenoble (93km)

Ceux qui suivent le foot depuis un an doivent se demander comment il peut y avoir rivalité entre un club de Ligue 1 et un autre de Division d’Honneur. Ils apprendront que, jusqu’en 2005, les deux Rhône-alpins se croisaient régulièrement en L2 ou National. Avant que l’Association sportive d’origine arménienne de Valence se fasse saquer définitivement par la DNCG. Avant que le GF38 soit téléporté dans l’élite. Morceaux de bravoure des deux groupes ultras politisés : « Valence n’est qu’une pause pipi sur la route de nos vacances » (Red Kaos) ; « RK, faux anars, vrais batards » (Brigade 26).

7. Strasbourg – Metz (164km)

Qui a dit que ce n’était pas un derby français ? Comme l’expliquait un Strasbourgeois sur une télé locale avant le dernier clash, celui-ci est passé d’une simple rivalité orientale à une véritable haine en 1995. Après la mort accidentelle d’un Ultra alsacien se rendant à la finale de la Coupe de France, les Messins avaient balancé une banderole hardcore : « X (le nom du supporter en question, ndlr), baisse la tête » .

8. Ajaccio – Bastia (149km)

En général, les supporters des deux clubs corses aiment bien se mettre sur la gueule lorsqu’ils se rencontrent. Les joueurs, eux, peuvent parfois montrer une sympathique image d’unité, lorsqu’il s’agit de lutter pour une cause noble. Lors du dernier derby, le 30 octobre dernier, ils ont tous arboré un t-shirt d’Associu Sulidarita. Un comité de soutien aux prisonniers politiques de l’île de beauté…

9. Gueugnon – Montceau-les-Mines (31km)

Pas facile, quand on est paumé au milieu de la campagne, de trouver un rival potable. Gueugnon a choisi Montceau-les-Mines par défaut, n’affrontant quasiment jamais son sparring partner en match officiel (Gueugnon végète en National après un record de longévité en L2, Montceau s’amuse en CFA). La saison dernière, les deux clubs ont même failli fusionner. Un véritable camouflet pour les Ultras Forgerons qui, heureusement, ont eu l’occasion de se venger en Coupe de France le 17 octobre dernier. Résultat : défaite 3-1 des p’tits gars de Tony Vairelles. On s’était dit rendez-vous dans dix ans.

10. Nice – Marseille (204km) ; Marseille – Toulon (64km) ; Toulon – Nice (148km)

«  Les ennemis de mes ennemis sont mes amis » , cela ne fonctionne pas en PACA. Ici, on n’aime personne, alors les ennemis de mes ennemis, bah ce sont aussi mes ennemis. Comme c’est bientôt Noël, un cadeau emballé par le porte-parole du Club des Supporters de l’OGCN dans Nice-Matin : « entre Marseille et nous, tant qu’on sera voisins, il n’y aura pas de réconciliation possible… » . Elle a le dos large, la tectonique des plaques.

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