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Top 10 : Crises du PSG

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Top 10 : Crises du PSG

Si Pyramide existait encore, indifféremment, crise et PSG se feraient deviner avec une brique seulement. Le sujet est aujourd'hui un marronnier. Chaque année, à quelques exceptions près, le mot est lâché. La promo 2010 vient d'y avoir droit. Petit coup d'œil dans l'annuaire des anciens élèves.

1) Saison 2000-2001 : Rosenborg, Sedan, La Corogne, Galatasaray et le PSG banlieue

Vice-champion de France, finaliste de la Coupe de la Ligue bien que lugubre avec une défaite contre les ultras forgerons gueugnonnais, Paris aborde le nouveau millénaire plein de conviction. Exit les Murati, Laspalles, Carotti et Cisco Lachuer, place à Peter Luccin, Steph Dalmat, Fred Déhu, Nanard Mendy et Nico. Anelka pour 217MF. Toutes taxes comprises, le PSG met 490 millions sur la table. Le pire, c’est que ça marche. Paris démarre en fin de seconde, début de troisième. 11victoires en 17 matchs. La génération « banlieue » en plante 5 à Sainté, en emboîte 4 à Helsinborg, tape Marseille et bat le Bayern. Mais tout ça, c’était avant le drame : la séance d’humiliation collective du champion de Norvège. Victoire 7-2 contre Rosenborg et qualif’ pour le 2ème tour de la Champions. Les Parisiens ne se sentent plus pisser. Huit matchs plus tard, Bergeroo est remercié. La faute à la capitulation des troupes lors de la bataille de Sedan (5-1). Luis revient. Mais le prince du Parc ne fait pas mieux. La remontée mécanique de la Corogne (de 0-3 à 4-3) et les coups de ceinturon dans les tribunes contre Galatasaray ont lieu en mars. En juin, le club de la capitale termine 9ème. Les Guignols créent Nico et Luis. « Nico et Luis… sont les deux meilleurs amis, Nico et Luis plus jamais ennemis » .

2) Saison 2007-2008 : Sauvés sur le gong

Ne pas se fier au doublé manqué : la victoire en Coupe de la Ligue et la défaite en finale de Coupe de France. En coupe, Paris joue avec son avatar. Le championnat, c’est là qu’on voit le vrai niveau des joueurs. Des recrues notamment : Digard, Bourillon, Camara. Finies les années bling-bling. Les virages ne pourront pas dire qu’ils étaient pas prévenus. Fini aussi de tortiller du cul. Le Paris SG est relégable pour de vrai dès la 15ème journée. Et termine la phase aller sans aucune victoire dans son antre. A 200€ en moyenne l’abonnement, l’immobilier porte d’Auteuil n’est pas un investissement rentable. Pas plus que le recrutement de Santos et Souza à l’intersaison. Le fameux nez creux de la cellule recrutement du PSG. En mars, Cayzac se fait hara-kiri. Michel Moulin en intérim fait fou rire. Gageons seulement qu’au générique de cette saison, Amara Diané a eu son nom en bonne place. Lors de la dernière journée, il sauve le PSG de la relégation. La grande crue de la Seine attendra.

3) Saison 1998-1999 : Giresse, huit journées et puis s’en va

Régente-t-on une équipe de football comme une rédaction de journalistes ? Charles Biétry l’a cru. Homme de granit, le Breton a choisi le malléable Giresse. Mais le foot n’est pas une science exacte. Jay-Jay Okocha et ses 100 millions de francs font illusion la première journée sur la frappe de mule pleine lulu du Nigérian. Mais pas plus. Douzième du championnat après sept journées, le club de la capitale est sorti dès le premier tour de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe par le pudique Maccabi Haïfa (1-1 à l’aller ; 3-2 au retour). Merci Alain et Charles, bonjour Artur. Mais Mister Jorge n’est plus le patron, manque son retour de revers et quitte le PSG à la fin de la saison en se disant que c’était mieux avant.

4) Saison 1984-1985 : La Peyroche tarpéienne n’est jamais loin de la Capitale

Après les honneurs, la déchéance. Sorti de nulle part (Lunel, LOSC et Oujda), Georges Peyroche débarque sur les bords de Seine à l’octobre 1979 en lieu et place de Velibor Vasovic. Miracle, il tient quatre ans. Mieux, il inaugure la salle des trophées. Deux Coupes de France en suivant (82 et 83). Avec lui, le PSG découvre même l’Europe. Mais la roche tarpéienne n’est jamais loin du Capitole. Usé par la pression, il part pêcher la truite en Dordogne à l’été 83. Pris de remords, Borelli vire Lucien Leduc, son successeur, neuf mois plus tard et le rappelle au chevet du patient enflé. Seulement voilà, en amour comme sur le pré, l’histoire ne repasse pas les plats. La matrice est prête. Le PSG vient d’inventer son ordinaire : la crise comme raison d’exister.

[page]5) Saison 2006-2007 : Dhorasoo licencié, Quemener tué

Beau mois d’octobre. Guy “La Moustache” Lacombe dit que Dhorasoo est blessé. Vikash balance dans la presse que non et un peu plus sur le groupe. Le PSG entame un processus de licenciement pour faute grave. Il aboutit le 11 octobre. PAF est sanctionné deux mois pour un tacle sur Noro le 14. La crise a un mois d’avance. Mais novembre n’est pas en reste. Après la défaite contre Tel Aviv, Julien Quemener, jeune BB, est tué. Gallardo et Luyindula sont appelés en renfort pendant que le capitaine saute du bateau remplacé au pied levé par Le Guen. A la fin, comme d’hab’, les capitalistes s’en sortent. 15ème, le PSG trouve le moyen de compter le meilleur buteur dans ses rangs. Pauleta, 15 réalisations, plus faible nombre de buts pour un “mejor goleador”.

6) Saison 2004-2005 : Sacré Jean-Hughes Ateba

Vahid Halilhodzic dans France Foot élucide a posteriori : « Il y avait aussi des jalousies entre joueurs […] J’étais si confiant que je n’ai pas su anticiper les motifs de crise : des incertitudes sur le montant des primes et, surtout, l’affaire Fiorèse. […] Les « taupes » ensuite, ces fameuses « taupes » dont on m’a tant reproché d’avoir révélé l’existence. Mais elles détruisaient, de l’intérieur, la vie du groupe. Dans mon esprit, le vestiaire est un lieu sacré. Celui du PSG était devenu une passoire. Je n’insisterai pas sur les blessures à répétition, les expulsions imméritées, les penalties contestables, et surtout, ce conflit avec les supporters dans lequel je n’étais pour rien. Sans cette épouvantable ambiance du Parc des Princes, nous aurions gagné quelques matchs supplémentaires. […] Je n’insisterai même pas sur les autres épisodes du feuilleton PSG : les perquisitions judiciaires au siège du club, l’offensive ridicule de Daniel Hechter pour reprendre le contrôle du PSG, les pressions perpétuelles exercées par Luis Fernandez et son entourage, l’interminable feuilleton de l’entrée de Francis Graille dans le capital du club » . Boskovic, Reinaldo, Helder font le reste. Halilhodzic est évincé le 8 février sur une série de 6 matchs sans victoire. Avec Laurent Fournier, Paris termine 9ème.

7) Saison 1987-1988 : Marasme Ier

L’aînée d’une grande lignée. Le club de la porte de St-Cloud termine champion de France en 1986. Pour sa première saison, Gérard Houllier offre au club son premier titre en championnat. Un bien pour un mal, Paris a perdu sa virginité avec sa breloque autour du cou. La panse repue, Vahid, Safet et Dominique vivent en 1987 sur les lauriers du passé. L’ex prof d’anglais laisse sa place en octobre au terme de la saison à son adjoint. Un certain Patrick Mombaerts. En 1988 donc, c’est la suite logique. Les Boulogne Boys se battent avec la relégation. Du coup, Houllier est rappelé. Le syndrome du Parc est né. Un soir de printemps, Nice en plante quatre sans en prendre un. La légende de la crise est en marche.

[page]- 8) Saison 2005-2006 : La dernière de l’ère Canal

Pierre Blayau, père universitaire, mère agent d’assurances, craque complètement. A un point du deuxième, l’équipe de Laurent Fournier est plus que dans la course. Mais pour une raison inconnue, le président ne peut pas saquer son coach. « En novembre 2005, quand on a gagné à Bordeaux (15e journée) le seul qui n’était pas heureux, c’était lui. Je sais que Guy Lacombe, ce soir-là, attendait sur son canapé avec une valise. Blayau me mettait une pression incroyable dans la presse. Dans la semaine, il était venu au Camp des Loges pour parler aux joueurs et s’en expliquer :  »Si je fais ça, c’est pour vous. Moi, je veux que l’année prochaine, vous jouiez à Old Trafford ou au Nou Camp. Vous savez, le staff m’emmerde, la presse m’emmerde, il n’y a que vous que j’aime… ». Après le match, il a dit à Sylvain : “Tu sais, ce n’est pas au milieu que tu as une chance de jouer la Coupe du monde, c’est comme arrière gauche” » . En revenant de vacances en Russie, Lolo apprend qu’il est viré. Classe. Lacombe le remplace et termine dans le ventre mou : 9ème. Sans oublier de donner le bâton aux minots de l’OM. « Après notre défaite à Lyon, il avait déclaré :  »Si stabilité rime avec médiocrité, il est temps de changer. » C’est une phrase qui m’a marqué. Quelques mois plus tard, j’étais en train de regarder le PSG-OM des minots (0-0, 29e journée, le 5 mars 2006) chez moi, avec des amis. On a bu quelques verres, et on a fini par envoyer ce texto à Blayau :  »Si humilité rime avec médiocrité, nullité rime avec quoi ? » Il a cherché partout d’où cela venait. Maintenant, il le sait » . Nullité rime avec PSGé.

9) Saison 2008-2009 : La lettre de Charles Villeneuve

Ou quand le PSG se paie lui-même sa crise. Galvanisé par un début de saison honorable, Monsieur Droit de savoir la joue comme Icare. En screud, il tente de négocier avec des investisseurs du Moyen-Orient. Puis envoie une lettre aux membres du C.A. pour se plaindre du fonctionnement de Bazin et demander les pleins pouvoirs. Il signe alors son arrêt de mort. Et enterre du même coup l’accalmie du vestiaire. Paris termine 6ème et sans rapport aucun se fait éliminer en 8ème de finale de Coupe de France par Rodez, club de National. Saison blanche à marquer d’une pierre noire.

10) Saison 1995-1996 : Yannick Noah, coach mental

Une Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe et un titre de vice-champion et pourtant. Le PSG de Luis, c’était écrit, devait faire au minimum un doublé. Normalement un triplé. Comptant jusqu’à 10 points d’avance sur le deuxième, capable d’infliger 5-0 au Parc aux irrésistibles Canaris, champions de France sortants, avec un doublé de Pascal Nouma, la bande à Djorkaeff passe à côté de son destin. Le stress est tellement grand avant la finale de C3, la marche si évidente à monter, que Michel Denisot fait appel au gourou de la positive attitude : Yannick Noah. On connaît la suite. Saga Africa, ambiance de la brousse.

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