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Si les footballeurs étaient des personnages de Street Fighter

Par Antoine Donnarieix et Éric Maggiori
Si les footballeurs étaient des personnages de Street Fighter

Si vous êtes nés dans les années 80, voire début des 90's, vous avez forcément, au moins une fois dans votre enfance, joué à Street Fighter II sur Super Nes. Ryu, Ken, Chun Li, Dhalsim... Des noms, des décors, des coups spéciaux. Et, maintenant, des analogies avec les joueurs de foot.

Ryu

Ryu est à Street Fighter ce que San Goku est à Dragonball Z : un porte-étendard. D’ailleurs, réussir à le battre sur deux matchs secs, sur le balcon de son temple nippon, a toujours été une mission très compliquée. On parle là d’un mec qui, plus le mode de difficulté augmente, est capable d’enchaîner toutes ses attaques sans temps mort. Trois Hadoken à la suite par-ci, deux Shoryuken par-là, et son fameux coup de pied circulaire, celui dont il est impossible de prononcer le nom. Oui, Ryu, c’est le gars plein de ressources qui a toujours un coup dans la poche. Tu pensais tranquillement pouvoir enfin te le farcir au corps-à-corps après avoir évité ses Kamehameha du pauvre ? Bah non, il enchaîne avec autre chose. Et bien souvent, c’est ce coup de trop qui te brise mentalement. En cela, Ryu a de nombreux points communs avec Thierry Henry. Un coup spécial : le Hadoken pour l’un, la frappe enveloppée petit filet opposé pour l’autre, mais pas seulement. Titi avait aussi ses coups spéciaux supplémentaires, ses Shoryuken et ses coups de pied circulaires à lui. La pointe de vitesse, le contrôle orienté, la prise de balle… Et puis, Ryu avait l’habitude de célébrer ses victoires avec la main en l’air. Un geste qu’Henry n’aurait pas renié.

Dhalsim

Ah, Dhalsim. Dans son palais, avec ses éléphants et ses crânes autour du cou. Quand on était gosse, Dhalsim était clairement le personnage le plus nul du jeu. Tout lent, avec toujours son attaque pourrie du « Yoga Fire » et « Yoga Flame » , ou sa télé-transportation typique de la victime qui fuit le combat. D’ailleurs, Dhalsim, c’est souvent le combattant que tu affrontais en premier, et qui n’a jamais fait rêver personne. Et puis, tu as grandi. Les consoles ont évolué, et aujourd’hui tu es sur PS4. Mais de temps en temps, tu ne te refuses pas une petite session Super NES. Et tu retentes tous les personnages de Street Fighter. Là, stupeur. Tu te rends compte qu’en fait, Dhalsim, il n’est pas si nul que ça. Oui, il est lent, mais avec ses jambes et ses bras qui s’allongent, ses glissades et ses boules de feu, il est pratiquement intouchable. Il voit tout de loin, rien ne peut l’atteindre. Et il frappe au bon moment. En fait, Dhalsim, c’est Juan Roman Riquelme. Quand tu étais enfant, ce n’est pas le joueur qui te faisait rêver parce qu’il était lent et qu’il ne marquait pas beaucoup de buts. Mais quand tu as grandi, tu t’es rendu compte que ce mec était juste un putain de génie. Intouchable, une vista exceptionnelle, et même l’impression que ses jambes s’allongent. Il a même une tête à faire du yoga, tiens. Il ne lui manque plus qu’un éléphant.

Blanka

Quand on ne savait pas jouer à Street Fighter, on prenait Blanka. Pourquoi ? Parce que c’est le personnage qui avait le coup le plus facile à faire : l’électricité. On appuyait très très vite sur « Y » , le bouton vert, et c’est parti pour l’électricité qui emmerdait tous les adversaires. Et puis c’était rigolo, de voir le squelette des mecs électrocutés avec un serpent sur un arbre en arrière-plan. Mais en fait, à part ce coup-là, on s’est vite rendu compte que Blanka était assez dur à maîtriser. Parce qu’au fond, c’est surtout un gros bourrin. Un mec qui a des gros muscles, qui frappe très fort, mais qui a une technique qui laisse à désirer. C’est simple : Brésil, vert et puissance, Blanka n’est autre que Hulk, l’attaquant du Zénith Saint-Pétersbourg. Un joueur robuste, qui met des sacoches de 30 mètres avec sa frappe de poney, et qui a un gros cul en arrière. Après, cela marche aussi avec Carlos Tévez, que l’on imagine parfaitement se mettre en boule pour faire de l’électricité.

Guile

Quel traumatisme de l’enfance ! Que disait Guile lorsqu’il balançait son infernal boomerang ? « Alec Boom » ? « Salik Poom » ? « Halicfoo » ? Et pourtant, on a eu le temps de l’entendre, puisque Guile le balourdait au moins 350 fois à chaque combat. L’histoire nous a finalement appris que cette attaque s’appelait « Sonic Boom » ce qui, aujourd’hui en 2015, paraît plutôt logique. Néanmoins, Guile n’en reste pas moins un combattant insupportable. Non pas à cause de la groupie de l’US Air Force qui le soutenait derrière, mais parce que ses deux attaques étaient parfois imbattables. Il balance un boomerang, donc on saute par-dessus, et bam on se prend le coup de pied retourné en pleine poire. Il fait le coup de pied retourné, donc on reste au sol, et bam on se prend le boomerang. L’enfer. En fait, Guile, c’est Arjen Robben. Le mec qui fait tout le temps la même chose, mais ça marche. Pour le colonel américain, c’est le combo Boomerang/coup-de-pied, pour l’ailier néerlandais, c’est le combo crochet court pour repiquer dans l’axe/frappe du gauche. Dans les deux cas, tout le monde sait qu’il va faire ça, mais personne ne parvient à l’en empêcher. Même si, la vraie folie, ce serait Robben avec la coupe de Guile.

Balrog

Qu’on se le dise, quand on se lance une partie arcade sur Street Fighter, le premier choix reste très rarement affilié au profil de Balrog. Et si tel est le cas, c’est que l’on a passé une mauvaise journée à l’école ou au boulot. Dès lors, rien de tel que de se défouler un peu devant sa console, à envoyer des énormes pralines avec un boxeur virtuel. Pas vraiment doté de pouvoirs spécifiques, ce colosse reste une véritable arme fatale en coups directs, sans conteste ceux causant le plus de dégâts du jeu, tous personnages confondus. En clair, si tu restes bloqué comme une victime dans ton coin et que tu te fais enchaîner, t’es mort. Lui ne met pas des droites à ses adversaires, mais avec ses gros gants, Stéphane Ruffier a clairement un gros quelque chose de Balrog. Pas de finesse, pas de sentiments. On met les gros gants en avant, et on y va, sans se poser de questions. Balrog, c’est dans la tronche, Ruffier, dans le ballon. N’empêche, cela aurait de la gueule, Ruffier en boxeur dans les rues de Las Vegas.

Vega

Vega est un personnage que l’on a autant adoré que détesté. Déjà, il a soulevé l’une des premières énigmes de l’histoire des jeux vidéo : est-il un homme ou une femme ? Si la question a rapidement trouvé une réponse, il n’en reste pas moins qu’elle a titillé une partie de notre enfance. Surtout, Vega cultive ce paradoxe amour-haine d’une autre façon : il est souvent très fort lorsqu’on l’affronte, et très nul quand on le prend. S’accrocher à un grillage, sérieusement ? Si, sur ce dernier point, l’homme masqué à la griffe aurait pu être un supporter de Boca Juniors, on le retrouve plus facilement dans le rôle de Sergio Busquets au Barça. De par ses origines espagnoles, déjà, et par ce côté « petite fouine » . Le mec que l’on n’arrive jamais à attraper, qui rend fou ses adversaires et qui crée sur eux une emprise psychologique. C’est l’adversaire qui n’hésitera pas à vous faire un coup en douce dans le dos pour gagner, et qui demeure un fin stratège. Et puis, sincèrement, le Vega qui se cache le visage et se tourne après une victoire, cela ne vous rappelle pas Busquets qui se cache le visage après son histoire d’amour avec Thiago Motta ?

À suivre…

Par Antoine Donnarieix et Éric Maggiori

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