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Scarface est de retour

Par Charles Alf Lafon et Mathieu Faure
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Scarface est de retour

Balafré, moche, petit, trapu, Carlos Tévez emmerde la mode, mais regarde la Ligue des champions dans les yeux après cette première demi-finale durant laquelle il aura marché sur le Real Madrid. Un Real perdu, à l'image de Sergio Ramos qui n'a jamais réussi à faire du sous-Modrić dans l'entrejeu. Chez la Vieille Dame, Buffon, Chiellini et Morata avaient la flèche rouge. Et ça se voyait.

Juventus Turin

Buffon (7) : Du haut de son immense classe, Buffon regarde Neuer, Courtois ou Ter Stegen se la raconter « nouvelle génération » . Gigi, c’est un mec des années 70. Un mélange de classe et de sex appeal dont les parents portaient des gabardines. Et puis il sait aller chercher les ballons chauds quand le dance floor devient glissant en fin de soirée. Sur le but de CR7, Jean-Louis est abandonné par ses danseurs.

Lichtsteiner (5) : Le Suisse oublie CR7 sur l’égalisation, et ses jambes arquées – on dirait qu’il a séché sur un tonneau – n’ont jamais réussi à défriser Marcelo. Le repli défensif est en option.

Bonucci (6) : Un jaune dès la 5e pour se mettre un peu en danger. En retard sur le but où il lâche CR7 pour ne pas être parfait. Au final, Leonardo a délivré un match comme il les aime. Où il fallait défendre son bout de viande comme un acharné.

Chiellini (7) : Une glissade en huitième, une autre en quart, on attendait la troisième. Elle n’est jamais venue. Et pour cause, George de la jungle a tout contrôlé. Il termine le match avec une arcade en moins, des bouts de maillot de Bale sous les ongles et le sentiment du devoir accompli. Au fond, c’est un footballeur des années 80. Le genre de mec qui vit entre sueur et sang. Quand les minutes deviennent précieuses, Chiellini devient bon. Très bon. Extrêmement bon.

Évra (6) : Au supplice en première période, il a profité du trou noir dans lequel Carvajal s’est jeté à la pause pour se montrer au niveau de sa sixième demi-finale de Ligue des champions de sa carrière. Taulier. Et moustachu. Comme les McLeod et les Reebok Pump, Pat’ est immortel.

Pirlo (6) : Protégé par Sturaro, tous les regards étaient sur lui, car la Juve dépend tellement de son swag. Il a joué 20 minutes avant de sombrer jusqu’à la pause. Sa patte droite a de nouveau fait le boulot en seconde période. Même quand il transpire, Andrea est élégant.

Marchisio (6) : La passe « Ligue des champions » qu’Antonetti voyait chez M’Vila, elle était dans les godasses de Claude sur le premier but. Beau, élégant et efficace sur un terrain. Détail intéressant pour votre compagne, Marchisio est fournisseur officiel de cyprine.

Sturaro (5,5) : La surprise du chef. Le jeune milieu de terrain a dû se demander ce qu’il avait mérité pour être lancé dans la fosse aux lions comme ça, en demi-finale de C1. Le mec était là pour donner son corps afin de laisser Pirlo en vie. Et il s’en est plutôt bien tiré. Comme Tom Hanks dans Soldat Ryan. Remplacé par Barzagli, la touche FILF du match.

Vidal (5) : Le Chilien aurait pu ouvrir le bal dès la première minute, mais il a préféré chercher le penalty. Avant de ralentir le jeu de son équipe, le tatoué s’est fait remarquer par ce saut dans le vide sur le but de CR7. Note artistique : 5,4. Note technique : 5,3. Des coups, de la nonchalance et des tatouages. Avec un bandana et des chaussettes remontées jusqu’aux genoux, on dirait un membre des Maras.

Tévez (8) : Dans le coup sur l’ouverture du score puisqu’il oblige Casillas à renvoyer la balle dans les pieds de Morata, l’Argentin aura été un danger permanent jusqu’à sa sortie. Ses conservations de balle sont à montrer dans toutes les écoles. Sopalin en main. Il ouvre le Real en deux comme Moïse sur l’action du penalty qu’il va chercher tout seul. À la course. Il se fait justice dans la foulée. Bison futé. Le numéro 10 peut aller dormir tranquille, son Ipod crache déjà le meilleur son de la nuit. Remplacé par Pereyra, qui aurait bien aimé, mais ne pouvait point.

Morata (7) : Qu’il semble loin l’homme fragile qui vomissait sa collation sur le banc de Louis-II après son remplacement. Très en forme face à son club formateur, l’Espagnol a commencé sa soirée par une tentative de lob sur Casillas (7e), avant de maltraiter Varane sur chaque prise de balle. Sur l’ouverture du score, en bon renard, il n’en rajoute pas. Un match de bonhomme où il aura pesé sur l’arrière-garde madrilène comme un grand. Examen réussi. Remplacé par Llorente. Ibère nature qui manque le troisième but dans les dix dernières minutes. Et deux fois.

Real Madrid

Casillas (4) : D’entrée, on le sentait déjà très fébrile. À la fin, quand même Llorente est allé plus vite que lui, on a compris l’inéluctable : oui, les saints peuvent tomber.

Carvajal (3,5) : On ne sait par miracle il a échappé au carton malgré son tacle en position de dernier défenseur annihilant une action de but manifeste. Au pire, sa carrière dans la chanson lui permettra d’envisager sereinement l’après-Danilo.

Pepe (4) : Pepe était venu pour faire mal à la Vieille Dame. Il a parfois réussi, même si sa hanche ne lui permet pas de se déplacer comme avant.

Varane (4) : Oui, il est beau, et relance pas trop mal. Mais, en revanche, se faire bouger sur les duels, rater des interventions et laisser plein d’espaces, il sait aussi faire. Un défenseur complet.

Marcelo (6,5) : Probablement le Madrilène à avoir le plus touché le ballon dans ce match. Ce qui n’est pas vraiment bon signe quand on parle d’un latéral gauche, tout Brésilien soit-il. Si seulement sa frappe n’avait pas trouvé la tête de Pepe sur son chemin…

Ramos (27) : À peu près comme le nombre de fois où il a trouvé directement la touche. La finale de la Champions Cup, c’était samedi monsieur Serge.

Kroos (5) : La présence de Ramos à ses côtés devait lui permettre de se projeter vers l’avant, de casser les lignes par la passe laser ou la Bundesfrappe. Toni a préféré donner une leçon de transversales à Ramos, et rester très loin du but adverse.

Isco (6) : Si c’était pour gâcher un talent sur le côté, le board aurait pu garder Mesut Özil. Lui au moins est champion du monde. Remplacé par Chicharito, sans ouvre-boîte.

James Rodríguez (6,5) : James est trop beau pour ce Real d’ailiers physiques et rapides. Sa passe décisive pour CR7 est un modèle du genre. Dommage pour lui, ses coéquipiers avaient décidé de ne jamais jouer à droite.

Gareth Bale (3) : À un moment donné, ça va se voir que le mec n’est qu’un latéral gauche de Premier League un peu rapide. Remplacé par Jesé, mais j’m’en fous.

Cristiano Ronaldo (5,5) : Certes, il marque le but qui permet au Real de ne pas être si mal pour le retour. Après, on parle d’une tête à bout portant dans le but vide, et à côté de ça, d’un ralentissement à chaque touche de balle digne de Pôle Emploi.

À lire : le compte-rendu du match

⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions

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Par Charles Alf Lafon et Mathieu Faure

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