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Saint-Étienne – Bordeaux : Retrouvailles à l’étage du dessous

Par Raphaël Brosse
Saint-Étienne – Bordeaux : Retrouvailles à l’étage du dessous

Relégués en Ligue 2 à l’issue d’un exercice 2021-2022 catastrophique, Saint-Étienne et Bordeaux se retrouvent ce samedi après-midi (15h), dans un stade Geoffroy-Guichard à huis clos. D’un côté comme de l’autre, l’été a été particulièrement mouvementé. Mais si les Verts traînent encore en queue de classement (19es), les Girondins sont, eux, déjà installés dans le fauteuil de leader. Avant le lancement de la saison, imaginer le contraire était pourtant plus tentant.

C’est un record absolu. Au cours de leur histoire, Saint-Étienne et Bordeaux se sont affrontés à 120 reprises en première division. Aucune autre affiche du championnat de France n’a eu lieu aussi souvent. En l’espèce, parler de classique ne paraît donc pas exagéré, même si ce classique va, cette fois, se dérouler à l’étage du dessous. Au printemps, Verts et Girondins sont en effet tombés en Ligue 2. Un choc, assurément, eu égard au palmarès et à la riche histoire de ces deux monuments du foot français, mais un choc presque devenu inéluctable, tant ces deux bastions avaient accumulé les faux pas ces dernières années. Dans un cas comme dans l’autre, la calamiteuse saison 2021-2022 n’a ainsi été que la conséquence d’une situation financière mal maîtrisée, de mercatos successifs hasardeux et d’une gestion sportive douteuse. La question, dès lors, était de savoir comment l’ASSE et le FCGB allaient se relever de cette chute et faire face à un été de tous les dangers. Après un mois et demi de compétition, on en sait un peu plus.

À Saint-Étienne, grand ménage et mauvais démarrage

Un simple coup d’œil au classement suffirait d’ailleurs à en surprendre plus d’un. Les Bordelais occupent la pole position, tandis que les Stéphanois sont scotchés en fond de grille (19es). L’inverse aurait probablement été moins déstabilisant, car le club du Forez a semblé, malgré une énième tentative de rachat avortée, avoir plutôt bien négocié cet atterrissage à l’échelon inférieur. Très vite, Laurent Batlles a été nommé entraîneur. L’ancien milieu connaît bien la maison verte pour y avoir dirigé la réserve et a réussi à faire monter Troyes (en 2021) avec une philosophie de jeu ambitieuse et séduisante. Les premiers renforts (Jimmy Giraudon, Anthony Briançon, Mathieu Cafaro, Victor Lobry…) reflétaient une volonté de faire appel à des tauliers connaissant bien la Ligue 2 et à des joueurs créatifs, mais c’est bien le mercato qui explique en grande partie le démarrage très poussif de Saint-Étienne, qui a mis trop de temps à se séparer d’éléments qui n’étaient plus en phase avec le projet (Denis Bouanga, Mahdi Camara, Adil Aouchiche…) et a recruté à tour de bras jusqu’à la deadline. Bilan des courses : 11 arrivées pour 24 départs. En manque criant de repères et d’automatismes, les Verts sont passés au travers de leur début de saison, marqué par de nombreuses expulsions (déjà cinq) et une rouste mémorable, subie dans le Chaudron face au Havre (0-6). Les trois points de pénalité et les quatre matchs à huis clos – le dernier aura lieu ce samedi – infligés à la suite des incidents survenus contre Auxerre n’ont certes rien arrangé. Néanmoins, les partenaires de l’irrésistible Jean-Philippe Krasso (meilleur buteur du championnat avec sept réalisations) semblent sur la bonne voie, comme en atteste leur récent succès contre Bastia (5-0).

Auteur d’un quadruplé contre Bastia, Jean-Philippe Krasso est l’homme fort des Verts.

À Bordeaux, les jeunes ont fait le boulot

En face, Bordeaux a vécu des semaines estivales bien plus angoissantes. Pendant un temps, le club au scapulaire a même été administrativement rétrogradé en National 1. Finalement, les Marine et Blanc ont pris connaissance de leur maintien en Ligue 2 quelques jours à peine avant le coup d’envoi de la saison. Alors que l’on pouvait logiquement craindre le pire pour elle, la bande de David Guion a commencé son championnat de manière admirable, portée par l’enthousiasme et la fougue de jeunes pépites qui ne demandaient qu’à pouvoir s’exprimer. Cette jeunesse décomplexée, incarnée par Logan Delaurier-Chaubet, Dilane Bakwa ou encore Junior Mwanga, a fait souffler un vent de fraîcheur sur le Matmut-Atlantique. Mais on peut émettre des doutes légitimes sur sa capacité à maintenir un tel niveau de performance sur une saison entière. « C’est impossible pour les jeunes de faire 38 journées, a ainsi affirmé Guion devant la presse, jeudi. Il faut les préserver, ne pas les griller. C’est tellement important. » En ce sens, l’apport des recrues officialisées juste avant la clôture du marché (Yoann Barbet, Vital N’Simba, Clément Michelin, Aliou Badji et Zuriko Davitashvili) sera scruté de près. On soulignera aussi que les Aquitains ont bénéficié d’un calendrier plutôt clément jusqu’à présent, affrontant davantage de formations qui devraient galérer en deuxième partie de tableau (Rodez, Niort, QRM) que de sérieux prétendants à la montée. Plusieurs gros tests seront au programme des semaines à venir. Le déplacement prévu à Geoffroy-Guichard, ce samedi, en est un.

Les jeunes Bordelais portent leur club en ce début de saison.

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Par Raphaël Brosse

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