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  • Manchester/Bayern (3-2)

Robben débreake Manchester

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Robben débreake Manchester

Wayne Rooney ne peut pas tout faire. Sa présence sur la pelouse d'Old Trafford n'aura pas suffi. En dépit d'une entame de match tonitruante, les Mancuniens sont éliminés par un Bayern renversant. Franck Ribéry retrouvera Gerland. TF1 tient son affiche.

Manchester United a tout perdu en l’espace d’une semaine. Le championnat d’Angleterre et la Ligue des Champions. La faute à sa Rooney-dépendance et, surtout, à sa fragilité défensive. En l’espace de trois matches clés (Bayern aller-retour et Chelsea), les Anglais ont pris deux buts par match. Trop pour espérer prétendre à mieux. Au fond du gouffre à l’automne, les Bavarois sont en lice pour un triplé Bundesliga/C1/Coupe d’Allemagne. Comme quoi… Costauds mentalement, les Allemands ont su relever la tête. Comme à l’aller, Manchester a mieux commencé. Comme en Bavière, le Bayern a eu le dernier mot. C’est Lyon qui est prévenu.

Sir Alex Ferguson est un vieux roublard. La presse britannique se répandait sur l’absence de l’enfant prodige. Wayne Rooney blessé, c’est Berbatov qui cristallisait les attentes des 76 000 amoureux de United. Pourtant, dès la composition d’équipe, l’entraîneur de Manchester United abat sa carte maitresse. Wayne Rooney, encore claudiquant la veille, est sur le pré à la pointe du 4-3-3 « Europe » de Man Utd. Les mathématiques sont cruelles, la présence du rouquin pousse Berbatov sur le banc. La titularisation du joueur phare de United est un signe : il s’agit du match le plus important de l’année pour les champions d’Angleterre. Pas question de se foirer contre les Bavarois. Histoire de densifier son milieu, le jeune Irlandais Gibson accompagne le duo Carrick-Fletcher en lieu et place de Paul Scholes. Soucieux de contrer la vitesse de Ribery côté gauche, Fergie lance Rafael plutôt que Neville; soit un minet brésilien beaucoup moins expérimenté mais diablement plus rapide que l’Anglais. Côté munichois, Van Gaal est moins surprenant mais peut compter sur le retour d’Arjen Robben. Robben/Ribery, les latéraux mancuniens vont sentir le vent passer. Devant, le Batave au goitre de pélican aligne un duo Olic-Müller. Les Teutons s’organisent en 4-4-2 classique. On ne change pas une méthode qui marche.

Comme à l’aller, Manchester part pied au plancher. C’est simple, au bout de 8 minutes, ça fait 2-0 pour les locaux. Suite à une ouverture de Rooney, Gibson en profite pour nettoyer le but du Bayern du plat du pied. Facile. Dans la foulée, Valencia prend possession du couloir droit et sert Super Nani dans la surface. Une Madjer et merci. En l’espace de 4 minutes, Manchester a mis deux patates dans le dentier bavarois. Comme prévu, le pauvre Badstuber erre sur son côté gauche. Le point faible du Saint-Empire Germanique, c’est bien lui (compris Govou ?). Dix premières minutes qui vont achever les Bavarois. Le troisième but de Nani, encore venu du côté gauche où Valencia renvoie Demichelis à son coiffeur d’un sombrero d’école, semblait crucifier définitivement le Bayern. Pourtant Olic redonne espoir aux siens avant la pause avec un but aussi laid que lui. De nouveau, Manchester United a largement dominé le premier acte. On se dit que les Allemands ne reviendront pas… Pas cette fois. Erreur.

Comme à l’aller, c’est le Bayern qui maitrise la seconde mi-temps. Les Allemands ont surtout exploité l’offrande du jeune Rafael. Le latéral est talentueux mais inexpérimenté. En se faisant expulser dès le début de la seconde période, le latéral droit laisse les Allemands en supériorité numérique pendant 40 minutes. Un avantage déterminant. La porte est entrouverte, les Teutons vont littéralement l’enfoncer. Patient, organisé et efficace, le Bayern va attendre son heure. Elle viendra des pieds de son numéro 10. Arjen Robben –déjà déterminant en 8è contre la Fiorentina– réduit le score à 3-2 et ouvre le dernier carré à ses coéquipiers. Un signe. Lui qui, avant de signer à Chelsea, avait longtemps été courtisé par les scouts mancuniens. Les Bavarois peuvent regarder devant. Manchester a tout perdu. Et il n’y a rien à redire.

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