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Riquelme, le grand retour

Par Léo Ruiz
4 minutes
Riquelme, le grand retour

Sept mois de pause, de rumeurs, de déclarations contradictoires et de faux transferts vers le Brésil. Début janvier, il refusait Boca Juniors, son club de toujours, qu’il avait quitté sur une finale de Libertadores. Finalement, Riquelme a pris son téléphone, appelé Bianchi et le voilà de retour chez lui. Au plus grand bonheur de la Bombonera.

« Lundi, à 7h30, il fera partie du groupe professionnel. » Voilà. Juan Román Riquelme, l’idole absolue de Boca Juniors, est de retour. Pour de bon, cette fois-ci. Daniel Angelici, président du club, l’a confirmé au retour de Don Torcuato, où le joueur a reçu ses dirigeants autour d’un asado bien garni. « En regardant avec ses amis le match de samedi dernier (contre River, nldr), il a senti l’envie de revenir » , a lâché un président qui avait bien du mal à cacher son amertume. Car ce n’est un secret pour personne, Riquelme, il n’en voulait plus. Mais à Boca, Román est roi. El Diez est tellement puissant qu’il peut se permettre d’envoyer chier tout le monde, avant de rappeler le coach un mois plus tard, comme ça, à trois jours de l’ouverture du championnat, pour lui dire qu’en fait si, il veut revenir. « Il m’a appelé, on a parlé trois-quatre minutes. Il m’a dit que si on avait besoin de lui, il proposait ses services. Il a dû penser qu’à 34 ans, ça serait vraiment dommage qu’il laisse de côté le football » , a expliqué Carlos Bianchi, qui avait annoncé dès son retour aux affaires qu’il comptait sur lui.

Parole, parole, parole

Son Boca, Riquelme l’avait quitté en juillet dernier, à la suite d’une finale de Copa Libertadores perdue face au Corinthians, sur un énigmatique « Je me sens vide » . Depuis, Daniel Bolotnicoff, son agent, a assuré avoir négocié avec à peu près tous les clubs du Brésil. Beaucoup d’entre eux y ont cru, mais Román, réclamé par la Bombonera, attendait son heure. Ou plutôt celle de Julio Falcioni, l’entraîneur xeneize avec qui le courant ne passait plus. Le remplacement de ce dernier par son ami Bianchi, El Virrey (le vice-roi), avec qui le jeune Riquelme avait tout gagné entre 1998 et 2001 (trois championnats, deux Libertadores, une Coupe intercontinentale), devait lui permettre d’effectuer son grand retour. Il aura finalement fallu attendre plus d’un mois. Le temps pour la star du football argentin de faire le cirque, le vrai. À la demande de Bianchi, les dirigeants négocient avec lui, mais refusent le salaire et l’extension de contrat demandés par le joueur. « Je remercie l’entraîneur et le président, j’y ai réfléchi jusqu’au dernier moment, mais je ne peux pas changer ma décision. On m’a élevé comme ça, j’ai une parole » , annonce l’ancien de Villarreal à une foule de journalistes. Stupeur à Boca, Riquelme ne reviendra pas.

La paire Riquelme-Bianchi reformée

Entre son non et son finalement oui, Ronaldinho l’a appelé pour qu’il le rejoigne à l’Atlético Mineiro, le président de Palmeiras a annoncé que c’était fait à 50%, Boca a raté sa pré-saison (deux défaites contre River) et JR a dézingué dans la presse les cadres du club. « Si l’équipe joue mal, ce n’est pas à cause de Paredes (son successeur, ndlr), mais à cause des plus expérimentés, qui doivent montrer plus que ça. Il manque un leader pour les fans, il va falloir l’inventer. N’importe qui pourrait être capitaine dans ce onze. » Riquelme a donc trouvé la solution : lui-même. Le voilà de nouveau prêt à porter le maillot jaune et bleu pour les 18 prochains mois, même si le premier d’entre eux sera déterminant. En février, Román ne touchera pas de salaire. L’objectif de ces trois prochaines semaines est de se remettre à niveau physiquement, le gros point d’interrogation qui plane sur son retour. « C’est dommage qu’il n’ait pas effectué la pré-saison avec nous. Il est capable d’apporter énormément à n’importe quelle équipe argentine… s’il est bien physiquement » , prévenait un Bianchi tout sourire. « Si je ne m’en sentais pas capable, je ne reviendrais pas » , a tenu à rassurer celui qui mènera de nouveau le jeu de Boca Juniors cette saison. La Libertadores en vue, une idole sur le banc, une autre sur le terrain. La Bombonera est prête à vibrer comme à ses plus belles heures.

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Par Léo Ruiz

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