Résumé 5ème journée de Liga

Athletic Bilbao 0 – 1 Getafe

Dans la semaine la recrue équatorienne de Getafe Jofre Guerron a encore fait parler de lui en tirant une baffe à Celestini et en déclarant aux médias de son pays que ses nouveaux coéquipiers lui enviaient son talent. Guerron – remplaçant pour ce match (rentré néanmoins à la 56ème) – histoire de réfléchir sur le sens du mot “adaptation”, a sans doute dû apprécier le pion de Javier Casquero, qui a marqué l’un des plus beaux buts de la journée, d’un lob des 25 mètres. Il y a des joueurs qui se révèlent sur le tard, celui-ci en fait partie.

Technicien subtil, le classieux milieu de terrain des banlieusards madrilènes ne marque pas souvent, mais enchante toujours les rétines dès qu’il le fait (un peu à l’image de l’Italien Quagliarella). Ce qui est rare est beau, et à Getafe, on appelle ça un Casquerazo. Les Leones, qui auraient pu l’emporter par un score insolent, l’auront appris à leurs dépends.

But : 0-1, min.87: Casquero

Almeria 1 – 0 Recreativo

Almeria aura eu du mal à se défaire d’un Recreativo joueur mais inoffensif en attaque. Un problème que ne connait pas vraiment l’équipe du stade des Jeux Olympiques puisque Piatti et Negredo sont un peu les alter ego de Silva et Villa à Valence : des joueurs qui font toujours la différence. Poteau dès la quatrième minute pour l’Argentin. Et but à la 94ème, pour déconner, de l’une des futures Stars de la Liga Negredo.

But : 1-0, min 94 : Negredo

Racing Santander 1 – 2 Majorque

L’année dernière, Luccin quitte l’Atletico pour Saragosse. L’Atletico se qualifie pour la Ligue des Champions pour la première fois depuis 15 ans tandis que les Aragonais retournent dans une Segunda B qu’ils n’avaient plus revue depuis belle lurette.

Histoire de ne pas se gâcher, Luccin rejoint alors Sanatander, qualifié cette année pour l’UEFA et qui nourrit de grosses ambitions pour l’avenir. Au vu du début de saison des Asturiens et de la défaite contre les joueurs des Baléares, on est déjà en droit d’affirmer que l’ex-Colchonero s’est encore une fois mâché. Comme tous ses coéquipiers face à de brillants Mallorquins.

Buts : 1-0, min 22. Marcano. 1-1, min 46+. Varela. 1-2, min 86. Webó

Malaga 2 – 0 Valladolid

Dans la semaine, Lorenzo Sanz, ancien président du Real Madrid, s’est fait embarquer par la police avec quelques amis diplomates panaméens. La présence de 5 millions d’euros en petites coupures retrouvés dans le coffre du père du président de Malaga n’a pour l’instant pas été rendue publique.

Au vu de la souffrance des joueurs et du public, des litres de sueur versés sur le pré et du sacrifice humain (Luque encore blessé) qu’il aura fallu pour s’imposer face à un Valladolid vraiment faiblard, une chose est sûre, la thune n’a pas servi à acheter la première victoire d’un Malaga qui s’est enfin dépucelé en Liga.

Buts : 1-0, M. 33: Lolo. 2-0, M. 55: Adrián. 2-1, M. 64: Pedro León.

Valence 4 – 2 Deportivo la Corogne

Mené rapidement sur son terrain, Valence n’a pourtant pas vraiment souffert face au Depor. Pas fantastiques dans le jeu, les Che arrivent cependant à foutre le bordel dans n’importe quelle défense depuis le début du championnat.

Et celle du Deportivo n’attendait apparemment qu’une chose : se faire prendre par l’homme au plus gros calibre de la Liga devant le but, David Villa. Sans Silva, mais avec un Mata grandiose, l’Asturien a une nouvelle fois prouvé pourquoi Valence avait choisi de s’endetter plutôt que de laisser partir le sosie de Jean-Pascal vers la Star Academy merengue.

Buts : 0-1, m.10 : Renan (CSC). 1-1, m.34 : Mata. 2-1, m.48 : Silva. 3-1, m.67 : Joaquín. 4-1,m.81 : Villa. 4-2, m.85 : Lafita.

Numancia 0 – 0 Osasuna

Il y a des fois où l’on regretterait presque des matchs de Coupe de la Ligue entre Sedan et Reims, le mercredi après-midi à 16h, sur France 2. On est sûrs d’avoir des buts grâce aux penaltys, et puis en plus il y a Xavier Gravelaine. Parce que là c’était vraiment, mais alors vraiment, un vrai match de merde.

Sporting Gijon 0 – 1 Villarreal

Le destin s’est encore acharné sur cette sympathique équipe de Gijon. Malgré leur meilleur match depuis le début de saison, les hommes de Preciado se sont une nouvelle fois inclinés face à Villarreal, qui a assuré l’essentiel en marquant un but précédé d’une main. C’est pas beau mais ça compte, et comme l’a dit Pellegrini à la fin du match : « Le football n’a pas de justice ; il n’accepte que le réalisme » .

But : 0-1. Min.64: Rossi.

Atletico 0 – 1 FC Séville

Sans Simao, Forlan, Maniche, Heintinga, ni un Agüero des grands soirs, l’Atletico a connu sa première défaite de la saison au Calderon. Les Sévillans, qui ont perdu en intensité ce qu’ils ont gagné en maturité, n’ont pas vraiment eu besoin de s’époumoner face à des Madrilènes un peu timides. Equipe lunatique par excellence, les Colchoneros auront donc envie de se rattraper cette semaine contre l’Om, afin de montrer le côté plus fun de leur schizophrénie attachante.

But : 0-1: m. 21, Luis Fabiano

Betis Seville 1 – 2 Real Madrid

La quatrième victoire consécutive des Madrilènes n’aura toujours pas convaincu les puristas merengue. Il y a pourtant un axiome qui se vérifie journée après journée : van Nistelrooy est bien le dernier grand attaquant de son espèce. Invisible pendant 90 minutes, le Hollandais a marqué son 60ème but pour le Real, avec une facilité presque insolente. Ce mec est énervant. C’est aussi pour ça que c’est un génie.

But : 0-1 : min 18, Heinze, 1-1 : m.53, Sergio Garcia, 1-2 Van Nistelrooy (le match était fini sauf pour Van Gol).

Espanyol Barcelone 1- 2 Fc Barcelone

Il y a des trucs qu’on ne devrait jamais voir sur un terrain. Quelque chose qui devrait être interdit aux moins de quatorze ans. Un traumatisme qui touche le football de temps à autre ; un mal qui devrait être à jamais éradiqué d’un stade de football.

Cette chose-là, ce n’est pas le hooliganisme à deux balles des Boixos Nois, ni le niveau de jeu d’un derby plus intéressant que jamais, mais bien le “contrôle” de la poitrine réalisé par Eric Abidal au cours de la deuxième mi-temps. Le président de l’Espanyol Barcelone Sanchez Llibre, échaudé par le penalty encaissé dans les arrêts de jeu, a d’ailleurs sans doute été marqué par le forfait de l’international français dans ses commentaires livrés aux chaines télé espagnoles : « Ce soir la Liga s’est prostituée ! » C’est peu dire.

Par Javier Prieto Santos