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- Tirage au sort idéal
Quel tirage idéal pour la Ligue des champions ?

Ce midi, on va savoir. Plus d'Infantino pour tirer les boules mais l'excitation sera la même. Il s'agit du meilleur tirage au sort de la saison, celui du tableau final de la Ligue des champions. Ça peut bien se passer pour les supporters d'une équipe, et les spectateurs plus neutres. Ou très mal.
Le meilleur des tirages
Premier quart de finale : Bayern Munich / Benfica Lisbonne
Le Bayern de Guardiola a gratifié toute l’Europe d’un splendide huitième, le plus beau, et de loin, contre la Juventus. Pour les quarts de finale, ça ne serait que justice s’il tombait sur un morceau un peu moins gros. Ce pourrait être le Benfica Lisbonne pour une affiche qui, à défaut d’être équilibrée, aurait le mérite d’être un fait rare : la dernière confrontation entre les deux clubs remontent à la saison 1975-1976. Avec les nouvelles formules et la multiplication des matchs, difficile de trouver autant de fraîcheur. L’an dernier, le Bayern était tombé sur un club portugais à ce stade de la compétition, cela avait donné un retour spectaculaire avec Porto à l’Allianz Arena (6-1 après une défaite 3-1 au Portugal).
Deuxième quart de finale : Manchester City / Atlético de Madrid
Une affiche inédite. Et surtout, une sacré opposition de style. D’un côté le club anglais, qui achète des virtuoses comme Sterling et De Bruyne à prix d’or, de l’autre le club espagnol qui mise sur la sueur. Diego Simeone, coach sud-américain, vit peut-être sa dernière année en Liga avant de retrouver l’Angleterre. Manuel Pellegrini, coach sud-américain, vit peut-être sa dernière année en Angleterre avant de retrouver la Liga. Les deux hommes, au style diamétralement opposé, ont le mérite de jouer peut-être leur dernière carte avec cette compétition, alors que les carottes sont cuites en championnat. Et puis ça sera surtout très beau pour un joueur, Kun Agüero, qui fera son retour dans un Vicente-Calderón où il est allé gagner une coupe UEFA et a su parfaitement faire oublier Fernando Torres, ce qui est sacrément costaud.
Troisième quart de finale : Barcelone / Wolfsburg
Tant qu’à avoir Wolfsburg à ce stade de la compétition, autant leur proposer de jouer contre le Barça. Tant qu’à ce que l’opposition soit déséquilibrée, autant que ça le soit franchement, histoire que la rencontre se transforme en petit festival s’il y a une ouverture pour. Les formations de Bundesliga, hormis l’ogre bavarois (et encore…), cela sourit plutôt bien aux Catalans. Si les Allemands méritent plus de considérations, ils auront tout loisir de le prouver. Et sinon, ils pourront toujours prendre de belles photos du Nou Camp.
Quatrième quart de finale : PSG / Real Madrid
C’est un grand classique de la nouvelle formule de la Ligue des champions. Deux équipes qui se rencontrent en phase de poules peuvent se retrouver en quart de finale. C’est déjà arrivé à Paris avec Barcelone la saison dernière. C’était arrivé aux Catalans avec le Milan AC en 2011. À chaque fois, les retrouvailles concernaient un certain Zlatan Ibrahimović et elles ont confirmé une tendance. Les déclarations sans saveur et les courbettes polies dans les matchs de poule laissent place à de belles empoignades quand il y a un réel danger de se faire sortir à l’issue des deux rencontres. Alors, les papouilles de Di María de l’automne, Zidane qui fait comme s’il n’était pas marseillais au moment de jouer Paris, ça sera laissé de côté. Chouette. Là, si ça se trouve, Ronaldo s’approchera un peu trop de Laurent Blanc, et ça ne sera pas pour mettre en scène un éventuel transfert.
L’ordre permet de se projeter sur des demies avec le Bayern contre l’Atlético ou Manchester City d’un côté, et Barcelone contre le PSG ou le Real Madrid pour un choc avec un sacré passif, quoi qu’il arrive.
Le pire des tirages, a contrario, serait bien évidemment une opposition entre Wolfsburg et Benfica. Car cela voudrait dire qu’il y aurait un petit poucet en demies et, bon, on ne va pas se mentir, la Ligue des champions, ce n’est pas la Coupe de France. Oui, avoir également un affrontement entre le Bayern Munich et Barcelone à ce stade de la compétition, cela peut aussi s’apparenter à du gâchis. Atlético – Real, c’était beau en finale, mais sur une formule aller-retour, alors que les clubs se croisent tout au long de l’année et peuvent la jouer défensif au vu du contexte, ça peut très vite se terminer en indigestion. Reste un PSG-Manchester City, qui ferait une belle proie britannique en plus sur le tableau de chasse du PSG.
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