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Luis Enrique-Pep Guardiola : une relation en cinq matchs

Par Adel Bentaha
5 minutes

Ce mercredi, le PSG et Manchester City s’affrontent dans un duel de survie en Ligue des champions (21h). L’occasion pour Luis Enrique et Pep Guardiola de se retrouver. Retour sur les cinq matchs qui ont fait leur relation d’adversaires, coéquipiers et maintenant coachs.

Luis Enrique-Pep Guardiola : une relation en cinq matchs

→ Real Madrid – FC Barcelone (1-1, 18 octobre 1991) : la rencontre

En 1991, le Clásico ressemblait à deux courbes convergentes. Celle d’une progression fulgurante pour le FC Barcelone de Johan Cruyff, alors en pleine construction de sa Dream Team des nineties, et celle, un peu moins reluisante, d’un Real Madrid à bout de souffle jusqu’à la fin de la décennie. Au milieu de tout cela, deux jeunes chevaux sauvages faisaient ainsi leurs premiers galops. Luis Enrique, 21 ans, milieu de terrain acharné et complètement taré à Madrid, et Josep Guardiola, 20 ans, relayeur appliqué et attentif à Barcelone. Ce 18 octobre 1991 constitue donc la première rencontre de deux bonshommes qui, sans le savoir, passeraient les années suivantes sous les mêmes couleurs, mais avec des tempéraments bien, bien différents.

→ Pologne – Espagne (2-3, 8 août 1992) : la consécration

En 1992, le football français vivait un joli bordel. Les tensions entre joueurs du PSG et l’OM s’achevaient en effet par un pugilat tristement célèbre au Parc des Princes et une vie de vestiaires exécrable en équipe de France, entre clans des deux camps. En Espagne, c’était tout l’inverse. L’été 1992 était symbole de Jeux olympiques, censés faire basculer un pays – encore écrasé par le poids des traditions – dans la modernité. Et bien au-delà de l’Espagne, c’est surtout Barcelone, terre de ces JO, qui devait réussir la mission. Toujours en marge d’une société ibérique peu enjouée par l’identité catalane d’une ville que l’on disait alors vieillotte, Barcelone devait, à elle seule, changer une partie de l’image du Royaume. Job done. Les Jeux répondent aux attentes et, en point d’orgue, la Roja remporte l’or au Camp Nou en venant à bout de la Pologne dans le temps additionnel (2-3). Dans le 4-4-2 classique de Vicente Miera, la paire de milieux alignée durant le tournoi porte le nom Enrique-Guardiola. Quelques années plus tard, ce sera au tour du FC Barcelone d’en profiter pleinement.

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FC Barcelone-Atlético (5-2, 25 août 1996) : le ton à la catalane

Luis Enrique a passé cinq saisons au Real Madrid (1991-1996, 213 apparitions). Pourtant, Luis Enrique n’a jamais aimé le Real Madrid, ni ses dirigeants. Critiqué pour son tempérament trop volcanique et ses prestations en deçà, l’Asturien est rapidement devenu la cible du stade Santiago-Bernabéu et le bouc émissaire tout trouvé de Jorge Valdano, son entraîneur. Lors de l’une de ses dernières conférences de presse au club, le joueur dira : « Je vais prouver ma valeur, ici ou ailleurs. » Cet ailleurs, c’est le FC Barcelone, qu’il rejoint à l’été 1996. En réalité, Luis Enrique avait donné son accord au Barça un an auparavant, sur recommandation de Johan Cruyff, passant même une visite médicale secrète alors qu’il était en pleine saison avec les Merengues. La volonté de Cruyff de réunir Enrique et Pep Guardiola résultait d’une envie d’équilibre pour renforcer sa Dream Team : un fou qui cavale avec Enrique, un sage qui dirige avec Guardiola. Le Néerlandais est cependant précipitamment démis de ses fonctions au printemps 1996 et n’a pas le temps de voir son monstre prendre forme. Les débuts du duo se font ainsi le 25 août 1996 à l’occasion de la Supercoupe d’Espagne aller face à l’Atlético de Madrid (victoire 5-2). Un match qui fera naître une relation cordiale entre les deux hommes – ils n’ont jamais été profondément amis, mais s’apprécient – et inculquera l’ADN Barça à Enrique. En 2024, interrogé sur qui de lui ou Xavi incarnait le mieux cette identité barcelonaise, il déclare : « L’ADN du Barça, c’est moi », sans sourire aux lèvres.

FC Barcelone-Bayern Munich (3-0, 6 mai 2015) : les retrouvailles

En partant de Barcelone, Pep Guardiola, le coach, a laissé derrière lui une armoire à trophées pleine et un tiki-taka à son paroxysme. Pour sa succession – après la parenthèse du défunt Tito Vilanova et de Gerardo Martino –, le Barça a donc pensé à son binôme des terrains : Luis Enrique. Mais pour Lucho, pas question de jouer au handball. Non, lui demande de la vitesse, de la transition, du contre. En clair, Alba dédouble, Messi et Iniesta passent, Neymar dribble, Suárez marque. Le 6 mai 2015, les deux bonshommes ont donc l’occasion d’affirmer leur guerre de style. Arrivé un an et demi auparavant au Bayern Munich, Guardiola veut mettre la main sur la Ligue des champions, mais aussi regagner ses galons de meilleur entraîneur du monde après en avoir été privé par l’humiliant Carlo Ancelotti la saison précédente (élimination en demies de C1 par le Real Madrid, 1-0 et 4-0). De nouveau dans le dernier carré, ce duel Enrique-Pep va cependant tourner à la démonstration en faveur du premier cité. Les contres barcelonais dévastent tout, et Lionel Messi met Jérôme Boateng au supplice (et au tapis). Succès large des Catalans (3-0) à l’aller, que la défaite au retour en Allemagne (3-2) ne gâchera pas. La victoire finale en Ligue des champions quelques semaines plus tard prouvera que le FC Barcelona de Luis Enrique, version MSN, est la meilleure équipe du monde.

Manchester City-FC Barcelone (3-1, 1er novembre 2016) : la revanche

En échec à Munich, Pep Guardiola a décidé de retenter sa chance chez les novices de Manchester City. Plus riches, plus ambitieux, les Skyblues font office de challenge pour le tacticien, désireux de devenir le premier de l’histoire du club à afficher son nom dans la rubrique « palmarès continental. » Et quoi de mieux qu’une revanche sur son rival tactique pour lancer les hostilités ? Le 1er novembre 2016, la rencontre Manchester City-FC Barcelone sonne la révolte guardioliste. En démonstration, City mate le Barça (3-1) et réhabilite le jeu de passe, dans une Angleterre qui a encore du mal à se défaire du kick and rush.

Bon, à l’aller, les Citizens en avaient pris quatre (4-0), mais cette opposition de l’année 2016 a fini de dessiner une tendance encore visible aujourd’hui : Guardiola a plus de certitudes que Luis Enrique. Cela dit, le football étant souvent une affaire de cycle, l’inverse pourrait se voir dès ce mercredi au Parc des Princes. Lucho sait ce qu’il lui reste à faire.

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Par Adel Bentaha

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