Présentation 13e journée de L1 : Vae Victis*
Pour des footeux, superstitieux de nature, nul doute que cette 13e journée craint. Entre slip porte-bonheur et petite prière en entrant sur le pré, ce 13ème opus ne devrait pas changer grand chose à la donne, entre une probable défaite supplémentaire du PSG et un succès de plus pour le septuple champion de France. Une banale journée de L1, en somme...
Samedi 8 novembre
Monaco-Lyon
A 11 points du leader, Monaco n’a plus d’autre ambition que de prendre le large vis-à-vis de la ligne rouge fatale. Problème : après de multiples menaces avortées envers leur première place, les Gones, rassurés en C1, envisagent sérieusement de torpiller l’armée mexicaine de Ricardo, qui s’accroche comme une moule à son Rocher. Puel a même le choix des armes avec un effectif quasi complet et 4 points d’avance sur son dauphin marseillais. Y’en a pour qui les années se suivent et se ressemblent.
Grenoble-Marseille
Marseille fonctionne par cycles. Une série vertueuse suivie d’une série de débâcles. Avec sa victoire à Eindhoven, l’OM a cassé la spirale négative et pourrait enchaîner. Surtout que Grenoble semble rentrer tranquillement dans le rang. Et même la défense phocéenne, victime d’autant de courants d’air que le Vélodrome, devrait pouvoir supporter les assauts de Moreira et Akrour, les “redoutables” pistoleros isérois, incapables néanmoins de gagner à domicile depuis août. Ce qui est sûr, c’est que Santos, ultra marseillais enfermé à Madrid, n’est pas près de sortir avec une peine que l’on donne d’ordinaire à des indépendantistes basques. Courage.
Bordeaux-Auxerre
A domicile, les Girondins, dans la foulée de la C1, ne semblent pas s’inquiéter de la venue de l’AJA. Auxerre les fesses comme toujours, puisqu’en plus de l’absence de Pedretti, seul joueur de son effectif de niveau L1, les Bourguignons n’ont rapporté qu’un seul succès en 10 ans du côté de Chaban-Delmas. Avec un Valverde capable de suppléer Ramé, tout est permis sauf de se laisser décrocher. Le Bordelais est cette année incontestablement meilleur qu’une cuvée de Chablis 2008 légèrement bouchonnée en attaque mais hermétique en défense. Et la chaptalisation étant interdite en football…
Lorient-Nice
En l’absence de Loïc Rémy, son argument offensif n°1, Nice n’est pas la même équipe. Une opposition de styles donc entre des Merlus qui ne ferment pas le jeu et des Aiglons made in Antonetti, adepte du contre assassin. Avantage aux Bretons, Gourcuff père semblant inspiré par les exploits du fiston et Nice ayant perdu son dernier match en Bretagne, à Rennes.
Sochaux-Le Mans, Caen-Le Havre, Nantes-Toulouse
Les matches qui sentent la peur. Celle de se faire décrocher ou de rester dans le ventre mou, au choix.
Pour Sochaux, le calcul est simple : 0 victoire au compteur en 13 rencontres. Stop ou encore ? En face, il ne faudra pas 24h au Mans pour trouver la faille et revenir vers les premières places si Gervinho se décide enfin à jouer sur sa valeur.
Le derby normand est de retour. Outre la suprématie régionale, il s’agit pour les visiteurs de tenter une sortie à la lumière du jour malgré une défense restée en L2 alors que Savidan se voit déjà justifier son transfert sur un seul match.
Le Téfécé et son attaque en bois, seulement dix buts marqués, feront tout pour revenir sur le podium. Contre son ancien coach Elie Baup outre la rechute actuelle des Canaris, cela semble possible. Mais la proximité de la zone rouge et de Waldemar Kita devraient motiver les Nantais.
Dimanche 9 novembre
Saint-Étienne-Rennes
A l’aise en coupe de l’UEFA, les Verts sont à la rue en championnat. Et il ne reste qu’un match à Roussey sur les trois prévus pour sauver sa tête. Après une défaite contre l’OM et un succès contre Rosenborg, cette rencontre est décisive. En cas de défaite, Larqué pourra déverser sa bile sur l’air du « je vous l’avais bien dit » . Ce qui pourrait bien arriver, Rennes n’étant jamais aussi fort qu’en position d’outsider.
Valenciennes-Nancy
En gagnant, les Nordistes ont l’occasion de revenir sur leur adversaire du jour qui échappe à la grisaille du championnat avec un bon parcours européen. Valenciennes tente de repousser l’inéluctable, soit le limogeage de son coach avant de préparer un stage à l’étage du dessous.
Pour Nancy, après la parenthèse européenne, positive comme pour l’ASSE, c’est le moment ou jamais de se réveiller. A moins que le discours de Correa ne passe plus. A force de faire jouer un latéral (Zerka) attaquant, ça risque de finir par se voir….
PSG-Lille (voir article demain)
* Malheur aux vaincus !
Par Vincent Ruellan
Par
