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Pourquoi Adrien Rabiot est meilleur que Daniele De Rossi

Par Romain Canuti
4 minutes
Pourquoi Adrien Rabiot est meilleur que Daniele De Rossi

Symboles de leurs clubs, Rabiot et De Rossi n'ont pas vraiment la même cote de popularité à Paris et à Rome. Mais le bon, en vérité, c'est le Français.

« J’ai demandé au président d’être prêté si mon temps de jeu venait à baisser d’ici le mois de janvier. Il ne pourra pas me le refuser, car j’ai répondu présent. » En une déclaration, Adrien Rabiot a remis le feu dans l’environnement du PSG, tout seul, comme un grand. Le milieu de terrain est peut-être le quatrième meilleur joueur dans l’entrejeu en France. Le problème, c’est que Matuidi, Verratti et Thiago Motta, ses partenaires, sont les trois premiers et prennent les trois places dispos dans le onze de Blanc. Rabiot doit se dire qu’il est né à la mauvaise époque. Un jeune formé au PSG, avec son caractère, il aurait été porté aux nues par les virages Boulogne et Auteuil à la fin des années 90. Il aurait totalement éclipsé Jérôme Leroy, vu qu’il est à peu près huit fois plus fort. Et vu sa gueule, ça n’aurait pas été Dominique Casagrande qui se serait chopé la miss météo de Canal+, l’actionnaire. Il y a une dizaine d’années, dans le PSG de Colony Capital, il n’aurait également fait qu’une bouchée de ce pauvre Clément Chantôme, qui a eu la chance de connaître un Guy Lacombe qui n’avait pas le choix et qui l’a laissé enchaîner les rencontres pour ses débuts. Pas de ça pour Rabiot, dans un club où les fans veulent une équipe aussi lisse qu’eux, où l’actionnaire se fout d’une possible image glamour et où les dirigeants ne recrutent pas des bananes type Banning pour ne pas en faire trop niveau concurrence.

Buzz en tribunes

Du coup, il y a peu de chances de voir Rabiot devenir une légende à Paris. Le statut iconique de Daniele De Rossi à Rome, il ne l’atteindra donc peut-être jamais. Le Daniel Craig transalpin en est à sa 15e saison dans le club de la Louve. Dès 2008, il avait pris la place de Francesco Totti dans le fanzine qui annonce le début de saison du club, une institution. Il a connu tous les entraîneurs, tous les changements et encaisse le plus beau salaire du club. Avec une technique bien huilée, déjà expérimenté par son aîné Totti, qui consiste à faire croire qu’on refuse les plus grands clubs de la planète pour rester à la maison, dans ce club qu’on aime, dans cette région que l’on a dans le sang. La légende veut que le Real Madrid, Chelsea ou les clubs de Manchester aient été éconduits. Qu’importe si, ces dernières saisons, l’image qui a le plus tourné du champion du monde italien sur internet, ce n’est pas une récupération de balle rageuse ou une volée puissante, mais une célébration de but dans le stadio Olimpico où il gueule tout content le nom de son coéquipier-buteur en civil. Ça fait cher l’animation.

Le jeu, rien que le jeu

Rabiot aussi gagne bien sa vie à Paris. Mais même lorsqu’il a prolongé gracieusement son contrat en septembre 2014, l’argent n’a pas été sa revendication première. Ce que veut l’international espoir français, c’est du temps de jeu. Cela fait désormais deux ans et demi qu’il est rentré de son prêt à Toulouse. Il était allé y faire six mois et avait impressionné, au point que Barton le désigne comme le seul milieu de terrain vraiment au-dessus du lot dans notre championnat. Du coup, être toujours au porte de l’équipe type en janvier 2016, cela le laisse légitimement sur sa faim. Et il s’en explique, quitte à choquer. Combien de joueurs auraient d’abord multiplié les actions populistes, pour se mettre l’opinion dans la poche quoi qu’il arrive, avant d’entamer de telles démarches ? Rabiot s’en fout, il sait que sa gueule de nanti fait qu’on ne lui pardonnera rien dans le foot. Il ne se force pas, ne cache pas qu’un de ses meilleurs potes dans le milieu joue à l’OM, Benjamin Mendy. On est loin de Leroy ou De Rossi, qui n’hésitaient jamais à se mettre les doigts au fond de la bouche pour vomir sur l’ennemi héréditaire dans les interviews. Rabiot, lui, veut être titulaire à Paris, car faire partie de l’effectif n’est pas une finalité. Et il sait que ce qui compte, ce sont les actes d’amour, pas les déclarations.

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Les Français sont-ils si attachés que ça au Stade de France ?

Par Romain Canuti

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