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Pastore leur a transmis le virus

Par Florent Torchut, à Córdoba
4 minutes
Pastore leur a transmis le virus

En Argentine, et notamment à Cordoba, sa ville natale, Pastore est vu comme une future grande star. Tous vantent ses qualités footballistiques et humaines.

« Un jour, Patricia m’a dit :  » Tu verras, Javier va combler la dette de Talleres » » . Alejandro Peralta a dirigé le Flaco en Quinta Division (catégorie 14/15 ans). Aujourd’hui, la prémonition de la maman du prodige cordobés est en passe de se réaliser. Grâce au règlement de la Fifa sur le mécanisme de solidarité, Talleres de Cordoba va toucher plus d’un million d’euros (soit 2,79% du transfert de 42 millions payé par le PSG à Palermo), correspondant à son passage au club de douze à dix-huit ans, sans compter les 300.000 euros liés aux droits de formation. Une belle somme qui va permettre au club de troisième division argentine de réduire sa dette de deux tiers. Autant dire que Pastore, qui n’a joué que cinq matches avec l’équipe première en 2007, est apprécié du côté de Cordoba. Hormis ce beau pactole qu’il laisse à un club en perdition tout de même capable de convoquer entre vingt et trente mille supporters à chaque match, Pastore garde une image de surdoué qui a su garder les pieds sur terre. Son but face à Caen (4-2) en championnat, dédié à la « T » (pour Talleres), lettre qu’il forma avec ses doigts, reflète la personnalité du bonhomme.

Une marque indélébile

Gamin bien élevé qui a laissé le souvenir d’un garçon « tranquille, timide, humble » à tous ces anciens entraîneurs, l’Autruche (son autre surnom, hérité de sa stature) est un anti-Tévez. Couvé dans un milieu social sain, son caractère s’apparente davantage à celui de Lionel Messi. Issu d’une famille aisée sans histoire, Pastore est avant tout un mordu de football. Comme tant d’autres gamins aux quatre coins de l’Argentine, il ne traîne pas à balancer son cartable en sortant du collège pour aller taper dans la balle jusqu’à la tombée de la nuit. En tant que représentant d’une espèce en voie de disparition, « el enganche » (le dix pur, dans la lignée de Riquelme), il est très apprécié dans son pays. « Si je devais m’assoir avec un ami pour lui dire en deux mots de quelle manière joue Pastore, je lui dirais que c’est un de ces numéros dix typique, classique. Un joueur très intelligent, capable de dribbler dans de petits espaces, un footballeur qui a fait du jeu luxuriant une habitude. Un gars capable de marquer et de faire marquer » . Angel Cappa n’est pas avare en belles palabres lorsqu’on lui demande d’évoquer celui qu’il propulsa sur le devant de la scène lors d’un Tournoi de Clôture perdu sur le fil contre Vélez Sarsfield, en 2009.

Garay, modèle du cru

Diego Garay, désormais entraîneur de jeunes à Talleres de Cordoba, connaît bien le phénomène. Il était le numéro dix de la « T » et son modèle local lorsque Pastore intégra l’équipe première, début 2007. « Il aurait pu aller au Barça, mais Paris est un club extraordinaire qui va lui servir de tremplin » . L’ancien Strasbourgeois suit ses performances « aux infos, sur les chaînes sportives » argentines. « C’est quelqu’un de très admiré et de très apprécié ici » , poursuit-il. Que pense-t-il des critiques qui ont commencé à surgir après sa baisse de régime ? « Comme le club a mis beaucoup d’argent pour l’acheter, les gens attendent énormément de lui. Mais qu’ils ne se désespèrent pas : Javier est un joueur incroyable » . Suffisamment pour convaincre Alejandro Sabella de lui donner réellement sa chance, alors qu’il n’a jamais enchaîné deux matches de suite depuis ses débuts en sélection et sous sa direction ? « Il a toutes les qualités pour disputer une place au sein du onze titulaire, même s’il y a de très grands joueurs en équipe nationale. Il a surtout besoin de continuité » . Et pour se faire une place chez les grands, quoi de mieux pour briller qu’un match capital comme celui de dimanche ? Il y a tout juste un an, il s’était illustré par un triplé avec Palermo contre Catane dans le derby de Sicile. L’OM ne pourra pas dire qu’il ne savait pas…

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Par Florent Torchut, à Córdoba

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