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Paris-Lyon-Marseille, les trois frères
Paris, Lyon et Marseille ne se quittent plus. Avec 38 points chacun, c'est la première fois depuis 1992 que trois équipes arrivent à Noël avec le même nombre de points. Derrière ? Ça ne suit plus.
Paris garde le cap
Depuis la sortie de route niçoise le 1er décembre, le PSG s’est mis en mode de guerre. Quatre matchs de Ligue 1, quatre victoires et une défense de fer (12 buts encaissés en 19 matchs) bien articulée autour du génial Thiago Silva. Contre Brest, les Parisiens n’ont pas eu à forcer leur talent pour dégoupiller une grenade offensive. Sissoko – le frère de – a sorti son plus beau tacle de boucher pour gagner le droit de se doucher plus tôt et les Franciliens ont ensuite déroulé autour d’un très bon Christophe Jallet. Ibrahimović a encore claqué son but, le 18e, et aurait pu en inscrire un autre de mutant, si son scorpion aérien n’avait pas tutoyé le poteau gauche de Thebaux. Bref, rien ne change vraiment dans ce Paris-là depuis la prise en main de l’équipe par les joueurs. C’est solide. On a vraiment l’impression que la machine est lancée. Avec 38 points, Carlo Ancelotti est sur les bases de son prédécesseur (AK avait terminé la phase aller avec 40 points, l’an dernier) et devra continuer sur ce rythme s’il veut glaner un titre de champion en mai 2013. Parce que derrière, ça suit.
Lyon et Marseille dans le rythme
Septième victoire sur le même score (1-0) pour l’OM. Personne n’a fait mieux en Europe. Comme d’hab, sans être géniaux, les Olympiens ont fait le minimum pour disposer d’une pâle équipe de Saint-Étienne qui termine l’année en roue libre à une décevante dixième place. C’est André Ayew qui a débloqué la situation, de la tête. Ensuite, les Marseillais ont géré le match. Facile. Alors que l’équipe a connu des trous d’air, elle est toujours là, fidèle au poste et toujours aussi difficile à bouger quand tout fonctionne. Avec douze victoires, Marseille peut voir venir. Un peu comme Lyon qui s’est débarrassé de Niçois entreprenants, mais maladroits à Gerland (3-0). Malmenés en première période, l’OL a su planter ses banderilles quand il le fallait. C’est l’esprit tueur qui revient dans l’ADN du club. Reste à garder le rythme après les fêtes sans avoir cette frénétique envie de vendre ses meilleurs joueurs pour équilibrer les comptes de campagne.
Bastia revit
Les Corses ont trouvé le remède à leurs problèmes : il faut jouer à Gueugnon. Furiani suspendu, c’est à 600 bornes de chez eux que les Corses ont accueilli une pâle équipe de Nancy. Après 25 minutes, Bastia menait déjà 3-0 et Jérôme Rothen avait marqué de la tête. Une folie. Le SCB finira quand même par en prendre deux, histoire de, mais l’essentiel est ailleurs : les hommes de Frédéric Hantz ne sont pas morts. Un peu comme Landreau qui vient de s’engager avec le club pour poursuivre sa quête Jean-Luc Ettori. C’est beau. On ne parlera pas de Nancy, car on ne tire pas sur les ambulances. Surtout quand elles contiennent Damien Grégorini. Corse toujours, Ajaccio s’est fait défroquer à la maison par Rennes où Julien Féret n’en finit plus d’être génial. Le match a dû être arrêté une dizaine de minutes suite à une petite montée en température des supporters de l’ACA. Un détail qui n’a pas échappé aux bien-pensants de ce monde. Triste.
Lille gagne et boude
Dans la vie, Rudi Garcia est un mec qui aime se fendre la gueule. Sur le banc, on ne dirait pas. Alors que les siens ont sorti leur meilleur match depuis des lustres en atomisant une équipe de Montpellier beaucoup trop nerveuse (énième rouge de Belhanda), les Lillois n’ont pas perdu de temps avec les sourires à la fin du match. Pourtant, une semaine après la triste performance livrée à Reims, les Dogues ont été beaucoup plus consistants à la maison avec un très, très bon Dimitri Payet et un Nolan Roux en feu derrière le cercle. Mais voilà, à Lille, on vit très mal le moment présent. Spleen, dépression, coup de blues. Quoi qu’il en soit, cette 8e place, derrière le voisin de Valenciennes, ne ravit pas les followers du club. Le LOSC est bipolaire et ça emmerde. Sans parler des rumeurs de départs durant la fenêtre hivernale (Kalou, De Melo and co). En attendant, Lille poursuit son redressement. C’est compliqué, mais ça redémarre. Tout doucement.
Par Mathieu Faure