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  • J10
  • OM-PSG (2-2)

Paris évite le rire au Vélodrome

Par Maxime Brigand
Paris évite le rire au Vélodrome

Devant au score jusqu'à la dernière minute, l'OM a laissé filer un exploit énorme en encaissant un coup franc héroïque d'Edinson Cavani (2-2). Cruel.

OM 2-2 PSG

Buts : Luiz Gustavo (16e) et Thauvin (78e) pour l’OM // Neymar (33e) et Cavani (90e+2) pour le PSG.

Un match comme un autre. Une équipe d’où certains sont incapables de sortir le moindre nom. Pire, au fil des années, l’OM serait devenu un jouet. « L’OM va essayer de ne pas trop en prendre à domicile contre nous » , expliquait Adrien Rabiot il y a quelques jours. Puis il y a des soirs comme ça où tout se bouscule, où la raison prend une droite en pleine face et peine à se relever. 22h37 : l’explosion, Njie joue avec les boucles de Rabiot, Thauvin s’envole dans les secousses du Vélodrome et Neymar s’apprête à disjoncter, quelques minutes après avoir reçu quelques briquets dans la tronche. 22h52 : la douche, Cavani envoie un coup franc sous la barre de Mandanda (2-2), le Vélodrome s’éteint, un rêve s’écroule.

Gustavo Eiffel

Raymond Devos avait prévenu : « Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe. » Drôle de scène que celle préparée dimanche soir par les agents du Vélodrome, mais boulon essentiel d’un plan finement pensé par Don Rudi. Point zéro : un feu d’artifice, de la chaleur, un 4-2-3-1 devenu habitude, de l’humilité. À peine le temps de prendre le pouls d’un sommet auquel on ne donne plus aucune saveur qu’il faut déjà se concentrer sur le jeu. La faute à un Neymar à la montre aussi déréglée que celle de ses potes, dont l’arrivée sur les planches symbolisent parfaitement le début de match d’un PSG présenté comme un col hors catégorie pour des Marseillais incapables d’exister dans ce genre de rencontres depuis un bon moment.

Puis un coup de pétard dans le ciel du Vélodrome au bout de quinze minutes de pressing intense d’un OM décomplexé par l’idée de n’avoir rien à perdre et tout à gagner : enfoncés dans leur confiance, Verratti et Motta regardent Luiz Gustavo armer et dégainer, Areola tomber, leurs certitudes en prendre un coup (1-0, 16e). Pas convaincus par le scénario qui voudrait que le gang parisien roule sur la ville en détruisant le décor, les hommes de Garcia sont au rendez-vous, Rolando tient entre ses doigts la poupée Cavani, Zambo Anguissa n’hésite pas à secouer Neymar, et Sakai s’offre même un retour bonbon dans les pieds de Kylian Mbappé. Cela va durer trente minutes, soit le temps nécessaire aux Parisiens pour revenir à la réalité de l’instant et à la paire Rabiot-Verratti pour faire reculer un bloc marseillais rapidement essoufflé. Conséquence naturelle : à un peu plus de dix minutes de l’entracte, Zambo Anguissa laisse filer Adrien Rabiot qui n’a plus qu’à glisser la cuillère dans le bec de Neymar (1-1, 33e). Une histoire de planètes qui s’alignent, certainement.

Cols et chutes

Le début de seconde période ne raconte pas autre chose : fatigués, les joueurs de l’OM continuent leur marche à recul, le PSG fait tourner, range dans sa sacoche la majorité des deuxièmes ballons, et Rabiot empile les lignes cassées. Le moment choisi par le Buquet pour sortir de son vase, en silence, alors que Jordan Amavi sauve la boutique OM avec un retour énorme devant Mbappé et une main posée sur le ballon. À la manière d’un Édouard Baer sous perruque sur un chantier d’Alexandrie, Rudi Garcia décide de sortir son amulette Njie pour jouer avec le script là où l’architecte Emery range la relique de Thiago Motta pour brandir sa crosse Draxler. Peu importe, le second acte a l’allure d’un combat entre mi-mouches où il faut attendre le dernier quart d’heure pour voir le PSG cadrer une flèche – une tête sans danger de Silva – et Payet prendre son ovation. Pour l’OM, c’est un virage : au bout du premier corner marseillais de la deuxième mi-temps, Njie range Rabiot dans une boîte et fait décoller Thauvin devant Silva (2-1, 78e). Pour Neymar, c’est une bascule : à quatre minutes de la fin, le joueur le plus cher de l’histoire de son sport quitte la scène après avoir fait voler Ocampos. Point final d’un bizutage en enfer, point de départ d’un retournement de situation invraisemblable. Sur la dernière secousse de la soirée, Edinson Cavani balance un coup franc magnifique sous la barre de Mandanda (2-2, 90e+2). Retour sur terre. Brutal.


OM (4-2-3-1) : Mandanda – Sakai, Rami, Rolando, Amavi – Zambo Anguissa, Luiz Gustavo – Thauvin, Payet, Ocampos – Mítroglou.

PSG (4-3-3) : Areola – Meunier, Marquinhos, Thiago Silva, Kurzawa – Verratti, Thiago Motta, Rabiot – Mbappé, Cavani, Neymar.

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