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Oumar Solet : « On va essayer de bouger le Bayern »

Propos recueillis par Andrea Chazy
Oumar Solet : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On va essayer de bouger le Bayern<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Parti de l’OL à 20 ans avec une blessure des ligaments croisés à gérer, Oumar Solet n’est pas du genre à baisser les bras. Titulaire dans l’axe de la défense du FC Red Bull Salzbourg depuis le début de la saison, le natif de Melun se prépare à affronter le Bayern en huitièmes de finale de Ligue des champions. Entretien avec un ambitieux qui manie déjà bien la langue de Goethe.

Vous affrontez le Bayern ce mercredi. C’est le plus gros match de ta vie ?C’est sûr, d’autant qu’à Salzbourg, c’est la première fois que le club se qualifie pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Forcément, ça me rend fier de faire partie de cette équipe, qui plus est à mon jeune âge. C’est vrai que l’on a longtemps été premiers du groupe en phase de poules, mais finir deuxièmes (derrière le LOSC, NDLR) n’était pas une déception. Ce n’est pas tous les jours qu’on joue ce genre de match. Jouer un huitième de finale à 22 ans, c’est bien, mais j’ai beaucoup d’ambition. J’ai envie qu’on aille plus loin, dès cette année, et ça passe par faire deux gros matchs face au Bayern.

Le Bayern a marqué 92 buts depuis le début de la saison…(Il coupe.) Franchement, je ne vais pas mentir : oui, le Bayern a une très grande équipe et la stat est incroyable. Mais là, on est en huitièmes de finale de Ligue des champions. Les deux équipes aspirent à gagner. Au bout, il y a un chemin de non-retour : il faut saisir notre chance et se donner à fond. On va essayer de bouger le Bayern.

Comment abordes-tu ton match dans le match avec Robert Lewandowski ?Je suis dans le foot depuis que je suis jeune, donc forcément, on connaît tous ses qualités. Lewandowski, on va essayer de le gérer. C’est lui mon adversaire direct, j’ai étudié avec le staff ses déplacements, ses mouvements, ses recherches devant le but, son positionnement. Le plus dur reste à faire maintenant.

La peur n’a pas l’air d’avoir d’effet sur toi. D’où vient ce caractère ?Je suis quelqu’un de très confiant, je connais mes qualités et je sais à quoi je peux aspirer. J’aime ce genre de rendez-vous, car c’est l’occasion de montrer mes qualités évidemment, mais aussi ce qu’on vaut nous ici, à Salzbourg.

Tu es arrivé à Salzbourg en 2020. Comment Matthias Jaissle et Jesse Marsch l’an dernier ont fait évoluer ton jeu ?Je suis arrivé là-bas encore blessé des croisés, donc les premiers mois, j’ai énormément bossé avec un préparateur physique et le staff médical. J’étais un peu en retard sur les autres, mais je suis bien revenu par la suite. La première saison, je n’ai pas énormément joué, mais j’ai pu prendre part à quelques matchs de Ligue Europa et notamment ce seizième de finale face à Villarreal (1-2, 0-2). C’est peut-être ça la première différence : c’est qu’aujourd’hui, je joue beaucoup plus qu’à Lyon. J’ai progressé techniquement, tactiquement, mentalement après cette blessure. J’avais pris un petit coup au moral en arrivant dans cet état à Salzbourg, mais aujourd’hui, je pense que j’ai grandi. Je suis prêt à tout donner.

Comment se matérialise cette progression ?Prenons l’exemple du plan mental. Je suis quelqu’un d’émotionnel, et lorsque à Lyon, le coach ne me faisait pas jouer ou ne comptait pas sur moi, j’avais tendance à être frustré. Je n’étais pas content, je voulais jouer, car je me sentais prêt et je sentais que je pouvais apporter à l’équipe. Aujourd’hui à Salzbourg, ça a pu arriver que le coach me dise « Oumar, ce match-là, tu ne vas pas jouer » ou « Oumar, tu vas rester sur le banc ». Ça fait toujours mal, car c’est ce qu’il y a de pire pour un footballeur de ne pas jouer, mais je le gère mieux.

Tu n’as pas hésité à partir à l’étranger ?Partir à l’étranger, cela permet de sortir de sa zone de confort. Ça ne m’a pas fait peur, au contraire : ça m’a fait grandir et même évoluer. J’ai commencé à apprendre l’allemand, ça fait un an et demi que je suis là et j’estime que je parle déjà bien. En partant, tu découvres aussi comment les gens réfléchissent, une nouvelle ambiance, une nouvelle culture. Ici, il y a par exemple l’importance de l’objectif commun, un karma propre à cette équipe. Footballistiquement, ce sont de nouveaux principes, de nouvelles bases. Salzbourg, c’est une ville très calme et reposante qui te met dans de bonnes conditions pour bien travailler. En dehors du foot, je suis quelqu’un qui regarde pas mal la télé ou des séries. En ce moment, je suis sur Power que je regarde sur MyCanal. Sinon, je fais des siestes.

Jouer un huitième de C1 deux ans après les croisés et ton départ de l’OL, c’est une revanche ?Non, pas du tout. Si on prend les choses telles qu’elles sont, étape par étape, à Lyon je n’étais pas titulaire et c’est l’année où ils font demi-finale de Ligue des champions. Ce n’était pas le top du top en championnat, mais en C1, les gars ont répondu présent et j’étais à 100% derrière eux. Ce n’est pas un sentiment de revanche, c’est le premier huitième de finale de ma vie. J’ai envie de défier ces grands joueurs, je suis impatient.

Cette saison, Karim Adeyemi explose à la face du monde. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur lui ?Adeyemi, c’est un excellent jeune joueur. Il a des qualités de vitesse, il a les deux pieds, on est contents qu’il soit avec nous. Il sait que tout le monde attend de lui qu’il fasse la différence et je trouve qu’il a de l’avenir. Après, à l’entraînement, il sait que s’il est face à moi, il va avoir du pain sur la planche. (Rires.)

Tu as une réputation de joueur qui aime rire. C’est quoi ta dernière blague en date ?Je blague tous les jours, c’est vrai. Je rigole pas mal avec Brenden Aaronson, l’un de mes coéquipiers à Salzbourg, je chambre pas mal en anglais ou même en allemand. Ça m’amuse de savoir que je parle mieux allemand que certains de mes coéquipiers qui viennent des États-Unis ou de certains pays d’Afrique. Quand ils essayent de parler allemand, je m’arrête à côté d’eux et j’écoute ce qu’ils disent. Quand ils me voient, ils savent que je les surveille et ils perdent un peu leurs moyens. Il ne faut jamais me laisser dans le coin quand ils parlent allemand. (Rires.)

À Séville, tu aurais pu inscrire ton premier but en C1 mais… (Rires.) Ouais, bon, ça peut arriver à tout le monde, hein ! Mais heureusement, j’étais hors jeu. Je me suis un peu fait chambrer après le match, car c’était une vraie action de but. Mais ne t’inquiète pas : si tu me mets la même occasion face au Bayern, elle va au fond !

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Propos recueillis par Andrea Chazy

Photos : FC Red Bull Salzbourg / Iconsport

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