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  • Coupe de la Ligue – 1/4 de finale – Lyon/Marseille

Où t’es, Nkoulou t’es ?

Par Swann Borsellino
3 minutes
Où t’es, Nkoulou t’es ?

Arrivé en provenance de l’AS Monaco pour 3,5 petits millions d’euros, Nicolas Nkoulou a été celui qu’il n’est plus : une excellente affaire et un futur très grand. Tout simplement génial lors de ses deux premières saisons phocéennes, le défenseur camerounais n’est plus que l’ombre de lui-même depuis le début de l’exercice 2013-2014. Et c’est toute la défense marseillaise qui en paye les conséquences.

Naples, Arsenal ou encore le Bayern Munich. Cela ressemble à un groupe de Ligue des champions dont l’Olympique de Marseille sortirait sans les honneurs, mais les apparences sont trompeuses. Ces grands noms sont ceux d’équipes qui, de près ou de loin, suivent Nicolas Nkoulou avec intérêt et avec ce qu’il faut appeler un train de retard. Centre de toutes les inquiétudes des supporters et du staff cet été, au moment où son avenir sur la Canebière s’écrivait en pointillés, le Camerounais pousse toujours les amoureux de l’OM à se ronger les ongles, mais pour d’autres raisons. Fébrile quand il n’est pas inquiétant, trop nonchalant quand il n’est pas insolent, Nkoulou le boss est devenu le Petit Nicolas. Un Petit Nicolas beaucoup moins drôle que celui de Sempé et Goscinny.

L’assurance tout-risque

38 matchs, 38 titularisations, une seule sortie en cours de jeu. 2012-2013, année héroïque. Si l’OM, prince des 1-0 à l’arrache, a chanté Gainsbourg la saison passée, c’est en grande partie grâce à son taulier. Un patron de 22 ans qui croque le présent à pleines dents tout en prenant rendez-vous avec l’avenir. À l’orée de cette saison, Nkoulou était l’associé parfait de Mandanda. Un homme capable de combler les brèches laissées par les intermittents du spectacle qui servent de latéraux à l’Olympique de Marseille tout en formant une paire droitier-gaucher très complémentaire avec Lucas Mendes, lui aussi né en 1990. Nkoulou, c’était le buste droit, le regard droit devant et la protection de balle des grands défenseurs. L’anticipation tranchante et la relance qui va bien. Plus qu’un café-crème, un irish coffee qui compte déjà 44 sélections avec les Lions indomptables et 166 matchs de Ligue 1. Un homme de confiance, vice-capitaine à l’AS Monaco alors qu’il n’avait pas 20 ans. Un précoce. Puis l’assurance tout-risque est devenue l’assurance touriste.

L’assurance touriste

À Marseille, on se demande si Nicolas Nkoulou est vraiment revenu de ses vacances d’été. S’il n’est pas resté planqué au bord d’une piscine, quelque part au Cameroun, demandant à un mauvais sosie de prendre son job à l’OM, le temps qu’une grosse équipe vienne le chercher. Car si jamais un match ne se passe sans une petite fulgurance de sa part, un petit pont sur un attaquant, un contrôle colle-glue, rarement une rencontre s’est achevée cette saison sans qu’il n’ait donné quelques sueurs froides à ses partenaires. Moins présent physiquement, Nkoulou peine dans l’alignement ainsi que dans la profondeur, où l’OM se fait systématiquement avoir. Au duel, les carences sont moins évidentes, mais toutefois existantes. Mais c’est à la relance, principale qualité du joueur, que le souci réel se situe. À Évian ce week-end, comme beaucoup trop de fois cette année, il a envoyé ses partenaires au casse-pipe ou préféré des dégagements sans queue ni tête à des passes faciles. Là où le bât blesse pour l’OM, c’est que Nicolas Nkoulou est tellement supérieur aux autres défenseurs de l’OM qu’il n’est pas question que son temps de jeu soit affecté par ses mauvaises performances. À quelques heures de ce quart de finale de Coupe de la Ligue, le Camerounais a disputé l’intégralité des rencontres des Phocéens en Ligue 1, en Coupe de France et en Coupe de la Ligue et il n’y a pas vraiment de raison que cela s’arrête. En espérant pour Vincent Labrune, désireux d’en tirer le gros lot, que le Camerounais redresse la barre. Ou que les dirigeants de Naples, d’Arsenal ou du Bayern Munich ne regardent pas trop la télé en ce moment.

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Par Swann Borsellino

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