Où en est le FC Séville ?
Faire du neuf avec du vieux. Telle pourrait être la formule magique du FC Séville saison 2008/2009, qui malgré un effectif dépouillé continue d'afficher de sérieuses ambitions. A confirmer ce week-end à Valladolid.
Daniel Alves, Seydou Keita ou encore Christian Poulsen, ces trois-là ont tous quitté l’Andalousie cet été et autant le dire tout net : il s’agissait des pièces maîtresses de l’effectif.
Un mercato timide et un recrutement incertain, un Argentin bagarreur habitué aux joutes en Liga, Aldo Duscher, et un type passé par Le Mans, dans la Sarthe, l’Ivoirien Ndri Koffi Romaric. Avec un début poussif, Romaric cristallise même les craintes qui entourent l’équipe de Manolo Jiménez, lequel n’hésite pourtant pas à défendre son choix : « Pour moi, Romaric est un excellent footballeur et je ne suis pas le seul à le penser, c’est un joueur très suivi, il a une grosse frappe de balle, un très bon toucher et c’est un très gros travailleur. On me parle de Mehmet Aurelio et Emaná du Betis ? Ce que j’en dis, c’est que ces joueurs, on pouvait les signer cet été mais nous, on a choisi Romaric, c’est qu’il y a une raison… » . Une tape dans le dos pour son joueur et une claque dans la gueule du rival, pas de doute, Jimenez est bien à l’aise dans les pompes de Juande Ramos.
C’est que le monde sevillista a vécu un petit traumatisme cette semaine, soit l’éviction de Juande Ramos du banc des Spurs de Tottenham. Même si l’entraîneur n’était pas parti dans des conditions idéales l’hiver dernier, personne ne l’a oublié et surtout, tout le monde sait à quel point il a bâti quasiment tout seul l’ossature de l’équipe qui régale une journée sur deux le Sanchez Pizjuan.
Sûrement en deuil, l’équipe a du coup, dans une même semaine, concédé ses deux premières défaites de la saison, consécutives de surcroît. Les voisins de Malaga sont venus dimanche dernier cueillir trois points sur la pelouse de Séville, victoire 1-0, et ont relégué par la même occasion les coéquipiers de Kanouté à la cinquième place.
En soi rien de grave, après 8 journées de championnat, le FC Séville compte 5 victoires et 2 nuls, chiffre les 17 points. Ce qui est plus embêtant, c’est la deuxième défaite, survenue ce milieu de semaine en Copa del Rey face au club de la Ponferradina (1-0). C’est surtout l’attitude des joueurs qui a alerté le coach, davantage que le résultat peu handicapant (les matchs de Copa del Rey se jouent en mode aller-retour). En conférence de presse, c’était franchise avant tout : « On a rien montré, rien de plus qu’une équipe de Segunda B (troisième division espagnole) » .
Ce que Jimenez ne met pas en avant et qui pourtant ne cesse de punir l’équipe en ce début de saison, ce sont les blessures. Pour chaque rencontre, on en compte au moins deux parmi les titulaires. Ce week-end à Valladolid, les heureux élus se nomment Luis Fabiano et Diego Capel, rien de moins que les meilleurs animateurs de l’attaque sévillane. L’ancien Rennais s’est luxé l’épaule à l’entraînement tandis que la blonde, révélation espagnole (passé par les jeunes du Barça), s’est de nouveau ressentie de la blessure musculaire qui l’a écartée des terrains ces trois dernières semaines.
Au sein du club, on regrette les méthodes de travail de l’ancien préparateur physique Marcos Alvarez, parti dans les valises de Juande Ramos à Londres et dont le nom commencerait à revenir avec insistance dans la capitale andalouse. Cette fois-ci, c’est lui qui ramènerait Juande Ramos à la maison. Et les titres qui vont avec ?
Par Alexandre Gonzalez
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