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On était au Panini Tour…

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On était au Panini Tour…

Panini sur le marché des vignettes à coller et collectionner, c'est un peu l'équivalent de Nutella sur le circuit de la pâte à tartiner. Intestable, l'écurie italienne organise en ce début d'année le Panini Tour, histoire de faire rêver les gamins et ceux dont le mode de vie est la nostalgie.

“Pour la création d’un album Panini sur le Tour de France”. Ces 19 amoureux de la vie réunis dans ce groupe Facebook devront attendre encore un peu avant de voir les fils de Jacky Durand faire de l’ombre à l’indémodable collection baptisée cette année “Foot 2009”, parce que cette année, on est en 2009. « C’est la collection qui fonctionne le mieux. L’année dernière, on a vendu 50 millions de pochettes » , assure Alain Guerrini, président directeur général de Panini France.

La magie opère en fait en 1961, en Italie. De l’autre côté des Alpes, Giuseppe et Benito Panini posent ainsi les premières pierres de l’édifice Panini en vendant des images de joueurs du calcio à coller dans un album baptisé “Calciatori”. Les frangins Umberto et Franco mettent à leur tour la main à la “pâte”, le truc prend de l’ampleur, au point de trouver un écho un peu partout, et notamment en France, dès 1976.

En 1979, le Corse Alain Guerrini prend place à la tête de la structure française, déplace le QG de Paris à Nice « pour se rapprocher du siège situé à Modena » . Panini signe des licences en veux-tu en voilà avec Disney, Warner et d’autres enseignes qui permettent de sortir un peu tout et n’importe quoi, d’Hélène et les garçons au Top 14 de rugby en passant par Barbie et les Gremlins.

Peu importe, les poches se remplissent pour Panini (chiffre d’affaires en 2005 : 400 Millions d’euros ; 2007 : 543 ME), qui côté français, continue de mettre l’accent sur le football. « Ça va au-delà de la simple nostalgie. Il y a aussi l’odeur de la colle et puis le fait que ce soit un produit communautaire. A l’école, qu’on ait une ou dix pochettes sur soi, on fait partie du même groupe » , complète Guerrini, qui se doit de « supporter tous les clubs français » mais dispose d’une loge à Nice au Stade du Ray.

Chacun ses souvenirs. Il y a ceux qui ont empilé désarroi et images de Franck Durix (AS Cannes) sans réussir à finir leur collection, ceux qui pensaient que l’entraîneur de Laval Michel Le Milinaire était un peu rebelle parce qu’il posait avec une casquette.
Landreau, Kastendeuch au Bois de Boulogne

Mercredi 7 janvier 2009. Paris, Jardin d’acclimatation. La vie est belle comme un parc de dix-neuf hectares où crèchent quelques plaques de verglas piégeuses et où chaque foulée vers la lumière est une récompense. La vérité est « tout au fond, et pis vous tournerez à droite » , indique-t-on à l’accueil. Un stand “Bienvenue au Panini Tour”, une quinzaine d’hôtesses et d’hôtes d’accueil, des viennoiseries, une certaine représentation du paradis quand on a 8 ans et une hôtesse qui sort du lot et à qui on dirait oui même avec son affreuse parka rouge et la casquette qui va avec. Le concept du Panini Tour ? « Aller à la rencontre des collectionneurs, enfants et adultes » , lance Guerrini. L’idée est donc de constater sur place l’étendue de la notoriété de la maison et d’essayer de filer le virus aux chérubins qui y auraient échappé. Le Panini Tour met les pieds dans 9 villes de foot du 11 janvier au 14 février (Paris, Auxerre, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Lens, Strasbourg), avec l’objectif d’accueillir 1000 enfants par étape. Le tout encadré par des murs gonflables et un gazon synthétique.

Gants dans les poches, lèvres gercées, nez rouge et cheveux grisonnants, Mickaël Landreau est de la partie : « Moi j’collectionnais, mais je ne gardais que les gardiens ! » . Un big up à sa confrérie et un tour du proprio plus tard, le dernier rempart du PSG doit partir. Greg, du clan des “manteau et casquette rouges”, croît reconnaître un ancien joueur… Greg n’a sans doute pas pris conscience que son épaule avait chatouillé celle de Sylvain Kastendeuch, qui accompagné de Philippe Piat, sont peut-être de la fête pour revendiquer un quota de pages dans les albums Panini pour les joueurs qui pointent à l’UNFP.

A l’intérieur de ce qui peut ressembler à un petit paradis pour personne née entre 1998 et 2002, une quarantaine de gamins testent les activités, délimités en 5 stands. L’accueil, l’espace tests de connaissances (Un pictionnary football, un baby-foot et un quizz qui permettra à Landreau de repérer une faute dans l’intitulé d’une question), le studio photo (où le gamin enfile le maillot de l’équipe de son choix et repart avec une photo de lui encerclé par Makélélé, Abardonado, Abriel, Benzema, Dalmat ; la bourse à échange (où personne n’échangera rien mais où l’on peut dealer les faciès des joueurs de Ligue 1), et the place to be, aujourd’hui, c’est les tirs au but.

Deux animateurs, lassés du système des tirs au but, décident d’organiser ce qu’on appelle communément un match à l’anglaise. Un goal (manteau et casquette rouges), concentré dans sa cage, fait face à une demi-douzaine de mioches qui jouent chacun pour leur peau, et pas forcément pour rigoler. « Moi aussi j’peux lui faire des croche-pieds, j’en ai marre qu’il me fasse tomber » , chiale Benjamin, blondinet décoiffé qui a mangé le gazon à deux reprises en moins de trente secondes. On pourra refaire l’histoire, personne ne pourra dire si c’est Nathan ou Charles qui lui a administré cette balayette. Le stand déborde rapidement sur tous les autres. Fin de la récréation.

Diego, neuf ans, n’y est pour rien. Lui, il jouait au baby-foot : « Je me suis bien amusé aujourd’hui mais quand même, il était un peu penché le baby » . Le dernier mot revient au “mur du supporter”, tableau où des post-it fluos permettent aux enfants de manifester leur soutien à leurs idoles. Du « Merci Zidane, t’as été le meilleur en 98 » , « Hoarau, tu vas être le meilleur buteur de la ligue française » , « Allez Paris ! » , et puis des mecs qui vont à l’essentiel : « Le plus fort du monde est Cristiano Ronaldo car il a eu le ballon d’or » .

Il avait raison, Alain Guerrini, « Panini, c’est l’école de la vie » .

Par Matthieu Pécot, au Jardin d’acclimatation

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