OL – Barça : les notes
Deux buts, six cartons jaunes, zéro concession. Le choc entre Lyonnais et Barcelonais a tenu ses promesses. L’OL a failli manger un gros, mais l’OL a échoué (1-1 Juninho, Henry). Quand les cerveaux seront refroidis, il faudra tout de même penser à remballer tout ce qui alimente ce gargarisme ambiant. Les petits Français vont sortir par la grande porte, après avoir offert une belle résistance face à une superbe équipe, blablabla… Pays de loser ! La parole est à Leo Messi : « On va passer, c’est sûr » .
LYON :
Lloris (7) : une vilaine tendance à oublier de sortir sur les corners que l’on peut pardonner en raison de la compensation avec les nombreux arrêts de classe effectués.
Mensah (5) : et si – malgré sa prestation générale plus que solide – le Ghanéen n’était en fait qu’un lâche qui aurait oublié de marquer Henry sur le but égalisateur ?
Cris (8) : après avoir desserré les menottes de Samuel Eto’o (14e) et permit au pichichi de toucher du bois, le policier a ensuite bâillonné la totalité des offensives blaugrana. Parfois, la police sait être autoritaire et juste.
Boumsong (7) : Monsieur Propre est d’origine camerounaise. Aucune faute de pied, 100% de réussite dans les duels, et une lecture des trajectoires sans approximation. Cet homme est schizophrène.
Grosso (6) : sérieux, mais pas assez en vue offensivement pour mettre à mal cette garce catalane.
Toulalan (8) : à ce rythme-là, Jérémy pourrait perdre ses derniers cheveux noirs plus vite qu’on ne l’imagine. Hier, il a été le seul joueur à avoir couru pendant 3 heures.
Makoun (4) : il y a certains soirs où le casting nous amène à opter pour la discrétion.
Juninho (8) : (la la la la la la…) Buteur et aboyeur, il a donné le ton en laissant traîner la semelle dans les cent-vingt premières secondes du match. Et puis il y a eu ce coup franc sous la barre (7e), qui a surpris tout le monde, excepté les 65 millions de Français restés dans la confidence. Remplacé par Kallstrom (79e).
K. Keita (5) : Parfois, le joueur de boomerang confirmé a le malheur de voir l’objet de son plaisir lui revenir en pleine face. C’était le cas hier, où les entourloupes de l’Ivoirien ont même quelques fois réussi à avorter avant même d’avoir été envisagées… Remplacé par Pjanic (88e).
Ederson (5) : Prometteur en première période, avalé par l’arrière-garde espagnole dans le second acte. Remplacé par Delgado (64e).
Benzema (6) : une jolie frappe sur le poteau (27e), puis pas mal de mauvaises décisions. A sa décharge, Karim a joué avec l’équipe des « jaunes fluos » , celle qui a surtout couru après le ballon.
Puel (5) : costard noir, chemise blanche, cravate noire avec de fines rayures blanches. Sobre mais aucun risque.
BARCELONE :
Valdès (6) : pas si nul que le commentateur français moyen ne le prétend. Double V a simplement inscrit son nom au tableau des victimes de Juni.
Daniel Alves (5) : moins de une-deux avec Messi qu’à l’accoutumée. Ses folles chevauchées dans le couloir droit seront plus visibles au Camp Nou dans deux semaines.
Pique (7) : moins grand (185 cm) et moins épais (75 kg) que la charnière lyonnaise, Piqué n’en possède pas moins le meilleur jeu de tête de l’assemblée, de part son timing irréprochable. Ce mec n’a ni les épaules ni les pieds carrés, et alors ?
Marquez (6) : Si Benzema a été bon, sans plus, c’est parce que son bodyguard a été bon, sans plus.
Puyol (7) : une chevelure et un regard qui imposent le respect. Moins à l’aise à gauche que dans l’axe, le capitaine blaugrana a tout de même rapidement fait comprendre à Kader Keita qu’un brassard les séparait.
Yaya Touré (7) : Patrick Vieira avec un carnet de santé clean : des organes dignes de ce nom, des jambes avec des muscles et aucune trace de morve sur le torse.
Xavi (6) : quelques ouvertures façon quaterback qui, en début de match, auraient pu faire tanguer l’OL. Le strict minimum de la part du chef d’orchestre catalan. Mais le strict minimum de ce type-là a largement sa place dans n’importe quelle équipe au monde.
Busquets (5) : au coup d’envoi, Sergio Busquets était le seul nom pour lequel Gerland avait accolé un point d’interrogation. Sobre, clean, mais pas assez timbré pour être décisif. Remplacé par Seydou Keita (77e).
Messi (5) : le meilleur joueur du monde, sans être génial, sait faire trembler à chacune de ses prises de balle. Hier, la peur a évité le danger.
Henry (2 ou 8) : transparent pendant 66 minutes, Titi s’est finalement trouvé au bon endroit au bon moment. Au final, on oubliera le sous-homme qu’il a été pendant une bonne heure. Que Dieu bénisse ce géant carambar au nougat.
Eto’o (6) : JRAITP : jeune renoi avec l’intention de tout péter. Hier, l’intention n’a pas suffi. Le pichichi de la Liga s’est tout de même cassé les dents sur la charnière skin head Cris-Boumsong. Il a failli mettre à profit une légère bavure de Cris (27e) mais a trouvé le poteau.
Guardiola (4) : Une écharpe noire mal nouée qui sentait plus la faute de goût que la nonchalance.
Matthieu Pécot
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