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Nice, pas d’argent, pas de problème

Par Mathieu Faure
4 minutes
Nice, pas d’argent, pas de problème

Claude Puel attend avec impatience la fin du mercato, histoire de savoir quel sera réellement son groupe. En attendant, l'ancien coach de Lyon doit se coltiner une périlleuse réception, cet après-midi au Ray, avec la venue de Lille.

Quand on est un suiveur de l’OGC Nice, mieux vaut avoir de l’humour. Surtout en ce moment. Pour un pétard jeté non loin de la ganache chevelue du portier d’Ajaccio, Guillermo Ochoa, la tribune populaire Sud (ancien fief de la défunte Brigade Sud Nice) est fermée à titre conservatoire. Avec elle, près de 2000 mecs se retrouvent privés de stade. La plupart sont des abonnés. Au-delà de la sévérité de la décision, le Gym devra faire sans sa tribune la plus bruyante. Une mauvaise nouvelle pour une équipe qui n’a pas encore connu la joie de marquer un but après deux journées de championnat (0-1 contre Ajaccio, 0-0 à Valenciennes).

Pis, là où la situation du club devient drôle, voire ubuesque, c’est lorsque l’on se penche sur la question du mercato. On le sait, Nice n’a pas d’argent, et la DNCG a expressément encadré sa masse salariale et, donc, sa politique de recrutement. Dès lors, il a fallu vendre et faire de la place dans la trésorerie. Pour le moment, Mounier, Sablé, Mouloungui, Clerc, Diakité, Hellebuyck, Malaga et Gonçalves ont quitté le club. Sauf que, pendant ce temps-là, les recrues peinent à pointer leur nez. Certes, Bauthéac, Genevois, Delle, Kolodziejczak et Cvitanich ont signé (la plupart étaient libres), mais l’ensemble est encore trop bancal. Certains postes sont désertés (arrière droit, milieu droit) quand d’autres dégueulent (gardien de buts), sans parler des mecs qui ne peuvent pas encore jouer.

Dario, le cul entre deux gardiens

Dario Cvitanich, justement, puisque c’est de lui qu’il s’agit, galère chaque week-end en tribune en attendant sa qualification par la LFP. Quel est le problème ? Dario est Argentin, donc extra-communautaire, et Nice compte déjà dans ses rangs le quota maximum (quatre : Monzón, Pejčinović, Ospina et Fernandez). Et c’est là que le bat blesse. La recrue phare de l’été niçois ne peut pas jouer car, sur les quatre extra-communautaires, deux sont des gardiens de buts remplaçants. De quoi se bouffer la queue. D’ici le 31 août, le Gym espère trouver la solution. Elle pourrait passer par la vente du meilleur buteur de la saison précédente, Fabián Monzón, du côté de Lyon (en contrepartie, Nice prendrait un peu de pognon et le milieu Jérémy Pied). Claude Puel savait la mission difficile. Il s’arme de patience. Récemment, Nice s’est fait prêter Valentin Eysseric (19 piges, Monaco). Un milieu de terrain remuant. En lisant entre les lignes, un club de Ligue 2 a accepté de prêter un de ses jeunes à un club de niveau supérieur pour qu’il obtienne du temps de jeu. Normal. Nice n’est plus à une folie près. On parle quand même d’un club qui n’a pas claqué un but en deux journées, alors qu’elle a systématiquement eu le ballon (64% de possession contre Ajaccio, 53% à Valenciennes…).

Dans les rangs des amoureux des Aiglons, on en vient même à prier que le Néerlandais Luigi Bruins, mis à l’essai depuis une semaine, soit une belle trouvaille. Parce que, pour le moment, les raisons de bander se font rares. Sinon, niveau championnat, Nice doit faire avec la venue de Lille. Pour ce match, Puel aura la chance de compter sur Kevin Anin, de retour de blessure. Alléchant sur le papier, le duo Anin-Digard reste pour le moment une énigme en dépit d’un potentiel exceptionnel dans le combat, la relance, l’envie et la technique. Malgré tout, on attend de voir. En attendant la qualification de Cvitanich, c’est le maladroit Abraham Guié-Guié qui sera chargé de mettre des buts. Au moins un. À moins que l’enfant du pays, Alexy Bosetti (qui vient de signer son premier contrat pro), ne soit titularisé d’entrée. On en vient presque à espérer le retour express du maudit Xavier Pentecôte. L’homme qui se fait le genou un été sur deux… Bref, à Nice, on bricole avec des bouts de ficelles. Cela renforce la cohésion, paraît-il. Ça force à bâtir. Le jeu préféré de Claude Puel. D’autant que l’ancien milieu de terrain de Monaco adore la notion de groupe. « Je ne veux pas une équipe dépendante d’un ou deux joueurs, je veux que tout le monde se sente investi et prenne les initiatives » , prévient-il. De l’initiative, ils auront intérêt à en avoir, ce soir. Contre Lille, les joueurs devront faire sans leur meilleur joueur du début de saison : leur douzième homme.

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Par Mathieu Faure

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