- France
- Ligue 1
- 29e journée
- Nancy/Nice (1-0)
Nancy respire encore
Lanterne rouge au classement, Nancy s'impose à l'envie face à Nice (1-0) et revient à cinq point du premier non relégable. Dominé, Nice rate l'occasion de monter sur le podium.
AS Nancy Lorraine-OGC Nice : 1-0Bakar (24e) pour Nancy
« Victoire ! » L’objectif affiché par une discrète banderole déployée par les supporters nancéiens dans la très clairsemée tribune Philippe Schuth était clair. Il a été rempli. Condamnés à l’exploit pour ne pas rejoindre Lens et Auxerre à l’étage inférieur l’an prochain, les Lorrains n’ont pas d’autres choix que de s’arracher sur chaque match. C’est ce qu’ils ont fait cet après-midi en s’imposant face à des Niçois bien tristes. Pourtant, Didier Digard et toute sa clique avaient l’occasion de monter provisoirement sur la troisième place du podium en attendant le résultat de Saint-Étienne dans la soirée. Au lieu de ça, les Niçois se sont fait dominer de la tête aux pieds pendant une bonne partie de la rencontre par des Nancéiens valeureux et joueurs.
« Je picole pour Nancy »
Bon dernier du classement, Nancy a au moins le mérite de s’accrocher comme il peut au navire Ligue 1. Après avoir emmerder – sans succès – le capitaine parisien sur sa pelouse la semaine dernière, les mousses lorrains malmènent cette fois-ci leurs supérieurs niçois. Pleins de bonnes intentions, les joueurs de Patrick Gabriel profitent de la sieste prolongée des Sudistes pour s’installer et mettre la pression sur le but d’Ospina. Emmené par la paire Moukandjo-Zitte, elle-même soutenue par Karaboué et Bakar, Nancy joue, Nancy tente et, logiquement, Nancy marque. Symbole de la rage et de l’envie affichées depuis quelque temps, Djamel Bakar s’arrache pour pousser la balle au fond après une première volée détournée par Ospina (1-0, 24e). Marcel-Picot n’en demandait pas plus pour chavirer. Dans la liesse, une banderole « Je picole pour Nancy » se fait entrevoir. Preuve qu’à Nancy aussi, on a de l’humour. Comme le flocage de Stéphane Bahoken qui s’effrite au fil des minutes, le jeu niçois laisse terriblement à désirer. Trop téléphoné, trop lent, trop statique. Les joueurs de Claude Puel ne se comprennent pas, à l’image de ce choc aérien entre Ospina et son latéral Kolodziejczak, et les deux KO qui s’ensuivent.
Des tacles et des erreurs d’arbitrage
Tout sourire la semaine dernière après son premier doublé face à Montpellier, Stéphane Bahoken rit désormais jaune. Muselé par Puygrenier et Sané, l’attaquant camerounais traverse la première période en fantôme avant de sortir sur blessure peu avant la pause. À l’inverse, Florent Zitte, lui, est sur son petit nuage. Pour la deuxième titularisation de sa carrière, le Réunionnais de 19 ans balade sans complexe son culot et son numéro 35 de réserviste sur le front de l’attaque. Les entrées de Bosetti, puis Pied après la mi-temps lancent enfin la machine niçoise. La tension monte, les tacles et les coups défilent et Nancy souffre dans le dernier quart d’heure. Bosetti fait trembler Marcel-Picot sur une reprise au ras du poteau d’abord, puis sur un centre qui lèche la ligne de but de Grégorini. Mangani puis Moukandjo font, eux, exploser Picot dans les arrêts de jeu, mais l’arbitre de touche refuse les deux buts pourtant bien valables. Peu importe, Nancy ne se fera pas rejoindre et gratte trois points précieux qui le maintient encore en vie.
Par Thomas Porlon