- France
- Ligue 1
- 18e journée
Montpellier et Nice confirment
C’était un bien joli samedi soir, sur les pelouses de Ligue 1. La preuve en chiffre : 19 buts (et des beaux) en cinq matchs. Au final, Montpellier et Nice confirment leur bonne forme, respectivement face à Bastia (4-0) et Évian (3-2), tandis que Lille galère à Reims (1-1) et qu’Ajaccio en prend Troyes.
Montpellier-Bastia : 4-0
C’est un coup de tonnerre, ou un coup de génie, qu’Estrada a offert à la Mosson, à la 14e minute du match face à Bastia. Sur un ballon aérien, le milieu chilien tente alors, et réussit, une reprise de volée de 30 mètres pour l’ouverture du score héraultaise. Un superbe but, qui confirme la domination pailladine du soir, dans un match où les Bastiais sont loin d’être ridicules sur la première période. Mais pas en seconde, puisque les Corses ont complètement lâché suite à la réalisation précoce d’Herrera. Ou plutôt d’Utaka. Car c’est l’ailier nigérian qui fait tout le boulot, pour le coup : sur son côté droit, il se débarrasse d’un premier défenseur avec une petite balle piquée, en balade un second d’une virgule, pour servir l’Argentin à bout portant (2-0, 48e). Sonnés, les Corses résistent bien mal aux assauts adverses. Belhanda profite ainsi du laxisme de la défense pour s’avancer jusqu’à l’entrée de la surface et armer sa frappe croisée (3-0, 60e). Puis, c’est Mounier, tout heureux de voir un ballon contré par le mur lui revenir dans les pieds, qui claque une reprise pour tromper le malheureux Bonnefoi, pris à contre-pied (4-0, 75e). Voilà les Héraultais à six matchs consécutifs sans défaite à la Mosson, et surtout, voilà Montpellier en première partie de tableau. Il est là, le champion de France.
Reims-Lille : 1-1
Cinq matchs. Cela faisait cinq matchs que Reims n’avait pas inscrit le moindre but en Ligue 1. Avec la réception de Lille, l’Auguste-Delaune a retrouvé le sourire, et rapidement, puisque les Champenois ouvrent le score par l’intermédiaire de Weber, qui transforme la reprise foirée de Ca sur corner en assist (1-0, 7e). Sa reprise, Ayité ne la rate pas, lui. L’ailier rémois, très en jambes, réalise le coup du sombrero sur Digne et enchaîne sur une frappe, captée par Elana, qui sauve un score qui aurait pu être plus lourd à la pause. Parce que si Reims joue bien, le LOSC n’y est pas du tout. À la rue en défense, il l’est tout autant en attaque, où il ne parvient simplement pas à se procurer la moindre occasion. Comme face à Toulouse cette semaine, remarquez. Et comme face au TFC, les Nordistes vont mieux à la reprise. Kalou, entré à la 45e, sonne la révolte avec une première frappe croisée bloquée par Agassa, puis une passe parfaite dans la profondeur pour Payet, qui trompe le portier togolais d’un astucieux piqué (1-1, 72e). Lille devait confirmer, il livre une prestation mitigée. Une première période pourrie, une seconde satisfaisante, la copie conforme du match de la semaine au Grand Stade, avec moins de réussite au final. Il faudra donc que Rudi Garcia planche sur les débuts de rencontre. Pour Reims, il s’agit d’un 10e match consécutif sans victoire en L1. Dommage.
Sochaux-Brest : 1-2
Grosse occasion pour Sochaux qui, devant son public et face à un concurrent pour le maintien, avait l’occasion de sortir de la zone rouge en cas de succès. Succès, un mot banni du vocabulaire doubiste depuis quatre matchs. Exactement le même topo que Brest. Une obligation de gagner d’un côté, une obligation de ne pas perdre de l’autre, bref, un match tendu. Un sentiment qui se confirme sur le terrain, puisque le duel est âpre au milieu, les deux équipes hésitant à se projeter vers l’avant. Les Doubistes sortent de leur torpeur à l’approche de la pause, mais cette légère domination ne donne grand-chose avant la reprise. Là, des suites d’une contre-attaque rondement menée par les Boudebouz, Bakambu est à la conclusion, d’un piqué devant Thébaux (1-0, 59e). Il n’en fallait pas tant pour réveiller les Bretons qui, direct après l’ouverture du score, parviennent à égaliser sur un coup franc de Grougi, prolongé de la tête par Chafni (1-1, 63e). À partir de ce moment, on est au bord de la rupture de part et d’autre. Et ce sont les Jaunes qui craquent en fin de match, Ben Basat venant offrir trois points précieux en coupant un centre de Benschop (1-2, 78e). Voilà Brest à cinq points de la zone de relégation, et Sochaux peut déjà regretter son occasion.
Nice-Évian TG : 3-2
Meilleure équipe de novembre, Nice enchaîne un huitième match sans défaite avec une victoire sur Évian. Mais cette fois-ci, les Niçois ont vraiment galéré. Les Savoyards, réalistes et habiles en contre, comme à leur habitude, punissent d’entrée les errances défensives niçoises. Sagbo, libre de tout marquage, ouvre le score sur une balle repoussée d’Ospina (0-1, 2e). Après quoi, Barbosa, bien servi dans la profondeur par Khlifa, trompe à nouveau le portier (0-2, 14e). Si le contre marche côté savoyard, la gestion, en revanche, laisse à désirer. Marqué trop mollement aux abords de la surface, Cvitanich aperçoit un Laquait un brin avancé et sort ainsi un superbe piqué pour le lober (1-2, 18e). À la rue en défense, Nice redouble d’activité pour égaliser, et compte surtout sur son talent argentin pour faire le taf. Les Aiglons ne s’y trompent pas, c’est lui qui vient relancer le match en début de période, faisant fructifier le travail d’Eysseric côté gauche (2-2, 47e). Au bout de ce match fou, le tout jeune Maupay ajuste Laquait d’une frappe dans un angle fermé (90e+2), faisant oublier l’arbitrage, qui aurait voulu que les Niçois bénéficient de deux pénos. En tout cas, ça fait trois nouveaux points pour les Aiglons. Qui prennent provisoirement la 4e place de Ligue 1. Qui l’eut cru.
Troyes-Ajaccio : 3-2
Gagner, un véritable tabou pour les Troyens, qui restaient sur sept matchs sans victoire avant la réception du concurrent au maintien Ajaccio. Mais au lieu de trembler sous la pression de l’enjeu, le promu fait preuve d’enthousiasme. Il met du temps à oublier ses problèmes de finition, le temps de se préparer à dix minutes de folie : d’abord sur contre-attaque, Camus, lancé côté droit, centre en retrait pour Darbion, qui la met hors de portée d’Ochoa (1-0, 34e). Les Ajacciens, venus dans l’Aube pour jouer le nul, sont sonnés. Signe qui ne trompe pas, quelques instants après l’ouverture du score, Mostefa met une tête tout molle en retrait sur Ochoa, Nivet surgit et la met au fond (2-0, 37e). Juste avant la pause, enfin, Camus plante un superbe coup franc aux 20 mètres, pour tuer le match (3-0, 45e+1). Enfin, tout l’enjeu côté troyen réside donc dans le fait de tenir le score. Rennes était, par exemple, parvenu à refaire un retard de deux buts pour l’emporter au Stade de l’Aube, il y a de ça deux semaines. Et Troyes, après avoir concédé quelques occasions, craquera en effet en fin de match, concédant bêtement deux buts, inscrits par Lasne suite à un cafouillage (3-1, 90e) et Cavalli sur coup franc (90e+3). Heureusement que l’arbitre a sifflé juste après cette dernière réalisation. Troyes, si brillant sur 90 minutes, a bien failli se faire surprendre dans les arrêts de jeu.
Par Alexandre Pauwels