- France
- Ligue 1
- 15e journée
- Brest/Marseille (1-2)
Marseille fait tomber Francis-Le Blé
Invaincus à domicile cette saison, les joueurs du Stade brestois ont concédé leur première défaite 2 à 1 face à des Marseillais intéressants. Barton, auteur de deux passes décisives, a fait son match.
Brest – Olympique de Marseille : 1-2
Buts : Benschop (42e) pour le Stade brestois. Diawara (34e) et Ayew (57e) pour l’OM.
Temps pourri, stade à l’anglaise, match au couteau. Ce dimanche après-midi, seule la pelouse – à provoquer une syncope chez un jardinier britannique – était faite pour dépayser Joey Barton. So what ? Bien décidé à donner le meilleur dans la forteresse de Francis-Le Blé quelques jours après son mauvais match face à Lyon, le numéro six de l’Olympique de Marseille a montré à ceux qui en doutaient encore qu’il n’était pas qu’un « bad boy » ou un fan des Smiths. Aujourd’hui, sous la pluie brestoise, on a pu voir ce que Barton le footballeur savait faire. Deux passes décisives, une victoire et quatre-vingt dix minutes plus tard, l’Anglais a le sourire. Son OM, annoncé mourant lors du mois de novembre, est seul deuxième de Ligue 1.
La mi-temps de Diawara
« Chez Francis » , on ne rigole pas. C’est simple, le Stade brestois est la seule forteresse du royaume où aucun visiteur ne s’est imposé cette saison. Et ça se voit. Malgré les conditions de jeu difficiles, les Brestois débutent le match en patron. Sur leurs côtés, Mendy et Baysse font les efforts et emmerdent considérablement Abdallah et Morel, qui ont déjà pas mal de taf avec les bons Chafni et Lesoimier. Après le classique quart d’heure passé à subir et à courber l’échine face à une équipe motivée qui donne tout devant son public, les Phocéens relèvent la tête. Absent face à Lyon et décevant ces dernières semaines, Morgan Amalfitano prend le match à son compte. Une tête qui file du boulot à Thébaux, d’abord, puis deux rushs, conclus par des frappes pas assez précises pour filer l’avantage aux Phocéens et fermer le clapet des frères Ayew, seuls en retraits. Frustrés, les Ghanéens combinent entre frangins. André pour Jordan qui remet à son aîné qui dégaine, juste à côté de la lucarne brestoise.
La demi-heure de jeu marque le début d’un gros temps fort pour l’OM. Des phases de jeu intéressantes que les joueurs d’Élie Baup vont vite concrétiser. Suite à un ballon mal renvoyé par la défense brestoise, Cheyrou hérite de la balle et décale parfaitement Barton. En bonne position de centre, l’Anglais lève la tête et voit Diawara seul à l’entrée de la surface. Le service en retrait est parfait, le plat du pied du Sénégalais aussi. Lucarne. Mais parce que Souley reste Souley, et que c’est pour ça qu’on l’aime et qu’on le déteste du côté de Marseille, quelques minutes plus tard, sur un corner brestois, l’ancien Bordelais oublie un peu Benschop. Opportuniste suite à une bonne reprise de Lesoimier, le Hollandais égalise juste avant la pause. Costaud.
The Ayew’s, un bon groupe
Pas sonnés par l’égalisation brestoise, les Phocéens entament la seconde période le pied au plancher. Kaboré a remplacé Cheyrou, touché à l’adducteur droit, un peu avant la pause, et s’est échauffé tout seul pendant la pause sur la pelouse. Très présent et plus tranchant qu’un Valbuena plus éteint que d’habitude, Amalfitano envoie rapidement un centre que Barton reprend de volée au second poteau, mais Thébaux est impeccable. C’est encore l’ancien Lorientais qui, peu avant l’heure de jeu, récupère une bonne balle et sert parfaitement Barton dans la profondeur. L’Anglais, qui voit Thébaux arriver dans ses pieds, lève la tête et sert parfaitement André Ayew, qui pousse la balle dans le but vide. Totalement dominés, les Brestois plient sous les assauts des frangins Ayew, tout sauf avares d’efforts. Pas décidé à perdre sa première rencontre à domicile, Landry Chauvin dégaine ses dernières cartouches. Bruno Grougi et surtout Geoffrey Dernis, aux faux airs de Cristiano Ronaldo en cette fin de match, entrent en jeu. C’est d’ailleurs l’ancien Montpelliérain qui, d’un bel enchaînement crochet – frappe, force Morel à une superbe parade de la tête. Le coup franc de la dernière chance ne donne rien pour les Brestois. Francis-Le Blé tombe. L’OM est deuxième.
Par Swann Borsellino