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Manchester à terre ?

Par Mathieu Faure
4 minutes
Manchester à terre ?

Deux défaites de suite, aucun fonds de jeu, une infirmerie pleine, des jeunes trop tendres, des cadres à la ramasse, l'ombre gênante du voisin honni, et si Manchester United était en fin de cycle ?

Six tirs, aucun cadré. Voilà le maigre bilan de l’élan offensif mancunien, hier soir, contre Newcastle. Corrigé logiquement par les Magpies (3-0), Manchester United vient de perdre deux fois en quatre jours et semble complètement assommé mentalement. Ce qui devait être une vraie bagarre entre les deux clubs de Manchester va très vite ressembler à une passation de pouvoir si United ne réagit pas urgemment. Pour ce faire, il faut retrouver un semblant de collectif. Car MU, qui compte 45 points, n’est pas encore largué au niveau comptable (trois points de retard sur City, mais Tottenham revient très fort derrière), mais fait flipper son monde. Pour la première fois, Fergie s’est même montré résigné en déclarant que pour la suite du championnat, « avantage à City, c’est évident » . Avant d’ajouter : « Nous avions la chance de jouer après eux mais ils ont repris l’avantage. Ce n’est pas le moment de paniquer, nous avons suffisamment d’expérience pour affronter cela… » .

Qui est le patron ?

La vraie cassure a eu lieu à Bâle où United s’est fait dégager de la C1 par les Suisses. Depuis, le moral est dans les chaussettes et les merdes s’enchaînent. Tout d’abord, l’infirmerie. C’est l’hécatombe. Chaque semaine, Sir Alex Ferguson perd des soldats. Pour le moment, Fabio, Owen, Vidic, Smalling, Cleverley, Evans, Fletcher et Young squattent la case des invalides. Ferdinand, Anderson et Rafael ont également un abonnement régulier à la sécurité sociale. Contre Blackburn, les Red Devils ont dû faire sans quatre défenseurs centraux. C’est trop pour espérer quelque chose. Surtout, l’équipe est déséquilibrée et ça se voit. Il manque un arrière droit confirmé. Rafael est encore tendre et Smalling est un stoppeur de formation. Hier, c’est Valencia qui jouait à ce poste. Bof…

Le départ de Scholes a également laissé un vide abyssal au milieu de terrain. Sans parler de la longue blessure de Fletcher, il manque un patron dans l’entrejeu. Carrick n’a jamais eu la carrure du rouquin, Cleverley est un puceau à ce niveau et Anderson manque de régularité sur une saison. Même le génial Ryan Giggs ne peut combler ce manque. C’est au mercato que les dirigeants ont définitivement raté le coche. Nasri et Sneijder avaient été approchés pour remplacer Scholesy dans l’entrejeu. Le premier a signé à City, le second traine son spleen à l’Inter. En attendant, Manchester ne sait pas trop comment gérer son mercato. On parle de Rodwell (Everton), Dzagoev (CSKA Moscou), Götze (Dortmund), Montolivo (Fiorentina) ou encore Hazard (Lille) pour cet hiver. Pourtant, personne ne viendra. Seule la piste Sneijder est officiellement relancée. Un mercato vierge serait un message fort pour les fans. Un signe que 2012 sera une année de transition.

Jones, la seule éclaircie

On va vite passer sur le poste de gardien de but. De Gea n’est pas si mauvais, mais il y a un monde d’écart entre l’Atletico et United. Le frêle Ibère se rate sur chaque sortie aérienne, il a besoin de temps et on en oublierait presque son âge (20 piges). Lindegaard est une bonne doublure, il serait titulaire dans 80% des taules du pays. Certes, on est loin de l’aura de Van der Sar, mais les deux portiers ne sont pas ridicules. La marge de progression est là.
Ce qui manque à MU, c’est l’envie et une expression collective. Où est passé le MU rouleau compresseur ? Cette équipe qui savait utiliser au mieux la largeur du terrain et les dédoublements ?

L’ombre de City est peut-être plus préoccupante qu’on aurait pu le penser. A cela, il faut ajouter les méformes offensives de l’effectif. Rooney tutoie souvent le génie avant de passer un mois à râler. Chicharito subit le contrecoup de sa première saison, Berbatov est toujours aussi irritant et Welbeck n’est pas assez buteur. Ça fait beaucoup (trop) pour un seul et même secteur de jeu. Dans tout ce bordel, la folie de Nani, la régularité d’un Patrice Evra ou l’éclosion d’un Phil Jones – 19 ans – et seule vraie bonne nouvelle du premier semestre, malgré sa cochonnerie de c.s.c hier soir, ne pèsent pas bien lourd dans la balance. Alors que United doit se coltiner City en Cup ce week-end, Ferguson cherche désespérément à remotiver ses troupes. Pour le moment, les raisons de se réjouir sont minces. A vrai dire, on en cherche encore une…

En direct : PSG-Lens (0-0)

Par Mathieu Faure

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