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Ludovic Obraniak : « Tout le monde se tape le cul par terre »

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Ludovic Obraniak : « Tout le monde se tape le cul par terre »

Deuxième meilleur buteur du LOSC, s'il y a bien un Dogue qui a du mordant en ce moment, c'est Ludovic Obraniak. Même si Lille est «{avant tout un collectif}», sa patte gauche suffirait presque à expliquer les belles performances du club du Nord.

Est-ce qu’il y a une méthode Rudy Garcia ?Ah oui, il y en a clairement une. Il a intelligemment repris ce qu’il y avait avant, et il y a mis sa patte. On a l’habitude de dézoner. Michel (Bastos, ndlr) peut rentrer à ma place. Il y a le souci du replacement. On se défonce tous pour cela. Je peux évoluer à droite comme à gauche.

Quelle est la principale différence entre Rudy Garcia et Claude Puel ?Sur le fond, ils se ressemblent un petit peu, même si Rudy Garcia est plus jeune dans le métier. On voit que ce sont avec deux anciens joueurs de foot. Il sont aussi rigoureux l’un que l’autre au niveau du placement défensif. Après, tactiquement, on jouait en 4-3-3 avec Claude Puel. On le retrouve un peu cette année avec Rudy Garcia, donc ça, ça n’a pas trop changé. Par contre au niveau offensif, on nous laisse plus de liberté. Sur la forme ils sont peut-être différents aussi. J’ai appris au contact des deux et je peux pas nier que Claude Puel m’a enseigné énormément de choses. Et je continue avec Rudy Garcia.

On dit que Lille est une équipe chiante à jouer. Qu’est-ce tu en penses-toi ?On court partout, on a un jeu offensif assez déroutant. Et c’est vrai que Lille est une équipe qui est très difficile à prendre parce qu’on fait tous des efforts défensifs. On défend ensemble, on attaque ensemble. C’est pas chacun sa tâche, les milieux défensifs qui défendent et les milieux offensifs qui attaquent. Les milieux défensifs se projettent pas mal vers l’avant, à part Rio qui reste vraiment devant la défense en sentinelle. Après, Yo Cabaye et Florent Balmont viennent aider offensivement, que ce soit Michel, moi ou l’attaquant qui est en pointe. On a trouvé une certaine homogénéité, une certaine harmonie et c’est vrai que, quand on défend en bloc, c’est difficile de nous bouger.

La Ligue des Champions, c’est un objectif ?N’allons trop vite non plus. L’objectif, c’est de coller aux équipes de tête. On voit que cette année, il y a six ou sept équipes vraiment détachées, qui vont être là jusqu’à la fin. La décision se fera sur les dix derniers matchs. On est dans le rôle d’outsiders, on ne parle pas trop de nous, on espère qu’on luttera pour le podium à la fin de la saison.

Si tu devais, malgré tout, souligner l’importance d’un joueur dans le collectif…Justement, il n’ y a pas vraiment de joueur qui se détache du collectif. On a tous des qualités. Même si certains sont plus mis en lumière que d’autres, notre force c’est vraiment le collectif. Tout le monde se tape le cul par terre. Cette année, on se doit de faire quelque chose.

Qui est le plus gros déconneur du groupe ?Adil Rami. Il fait le con tout le temps. Vos lecteurs doivent aller sur LOSC TV pour voir l’énergumène ! Un jour, il a plaqué Claude Puel, comme ça. Claude Puel qui n’est quand même pas commode, et avec qui on ne peut pas non plus rigoler rigoler… En pleine séance, il l’a attrapé et plaqué par terre !

Qui sera champion ?Joker! Pour une fois, le championnat va être attrayant. Lyon est sans doute un peu au-dessus du lot mais l’écart commence a se resserrer tout doucement, cette année beaucoup d’équipes ont leur chance à jouer. Ca ne sera pas comme d’habitude, où Lyon finit champion cinq journées avant la fin sans aucun suspens.

Cinq facteurs qui feront que Lille sera sur le podium ?Le turn-over, car tous les postes sont doublés et bien doublés, en cas de déficit de l’un, il y a quelqu’un pour relever tout de suite le niveau. La solidarité, on est un groupe qui vit bien ensemble et on fait les efforts tous ensemble. Le mental, car il faut être costaud en Ligue 1. Le public du stade de stade Villeneuve d’Ascq, car on peut toujours compter sur les gens du Nord. L’ambition, par exemple moi je n’ai gagné qu’une Gambardella, et remporter d’autres titres ou coupes, ça fait toujours bien sur un CV.

Comment abordez-vous le match à Bordeaux ?Si on veut être ambitieux, c’est le genre de match qu’on doit gagner. Bordeaux est un concurrent direct aux cinq premières places. Au moins faire match nul, mais on n’a pas le droit de perdre. Cette année on est vraiment costaud, autant à domicile qu’à l’extérieur. On est capable de tout.

Tu vas prendre la nationalité polonaise ?C’est un peu en standbye. Je n’ai pas tous les papier, il me faut un coup de pouce de la fédé ou de la Pologne. Ce n’était pas mon premier choix, mais j’ai voulu avoir la double nationalité, car j’ai des origines, et si je peux jouer pour la Pologne, je crache pas dessus.

Et tant pis pour les Bleus ?En même temps est-ce que tu penses que j’ai une chance de jouer en équipe de France ? Tu peux dire non ! C’est une idée qui a fait son chemin. Même quand j’ai fait de bonnes saisons à Metz, je n’ai jamais été appelé, ne serait-ce qu’une fois en Espoirs ou en moins de 17.

Propos recueillis par William Weil

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