- Ce qu'il faut retenir de la 26e journée de Premier League
Londres à la fête, Manchester fait la tête

Arsenal vainqueur au finish face à Leicester, Tottenham qui déroule à City et Chelsea qui fanfaronne contre Newcastle, Londres était en feu ce week-end. Du côté de Manchester, la tendance est à l'abandon. Rétro sur une vingt-sixième journée touffue.
L’équipe de la journée : Sunderland
Il est le sourire d’une équipe qui reprend espoir à la force de la mâchoire de son entraîneur. Le week-end de foot anglais n’avait débuté que depuis trois minutes lorsqu’il a dégainé le premier cœur de son aventure britannique. Samedi, face à Manchester United, Wahbi Khazri n’a eu besoin que d’un coup franc anodin, et non touché, pour ouvrir le score et lancer Sunderland vers sa première victoire à domicile depuis le 2 janvier dernier. L’histoire retiendra même que le succès final a été assuré par un coup de casque de Lamine Koné. De quoi faire avaler son chewing-gum à Sam Allardyce et faire rêver le Stadium of Light à un nouveau sauvetage pour rester en Premier League la saison prochaine. En 2016, Sunderland n’a perdu que trois fois et face à des membres du top 6 (Arsenal, Tottenham et Manchester City). Le reste ? Des succès importants à Swansea (4-2) ou face à Villa (3-1) combinés à un point arraché au courage la semaine passée à Anfield (2-2). Pendant ce temps-là, Newcastle ne cesse de se casser la gueule et Norwich n’a plus qu’un point d’avance. Chat noir et boule d’espoir.
Le joueur de la journée : Willian
Près de deux mois que Stamford Bridge attendait ça. Samedi, face à Newcastle (5-1), Chelsea a remporté sa première victoire à domicile en championnat depuis le 19 décembre et son premier succès à la maison depuis l’arrivée de Guus Hiddink sur le banc des Blues. De cette gifle donnée à des Magpies sans saveur, le PSG ne devra pas trop tirer d’enseignements. Il s’agit, en réalité, d’une confirmation des progrès réalisés par Chelsea depuis plusieurs semaines et d’une simple mise en œuvre face à une équipe qui joue sa peau en Premier League. Reste qu’un homme traverse la tempête par la grâce. Seul, sous sa touffe et son mètre soixante-quinze, à travers une faculté à porter un effectif tout entier sous son propre talent. Il dézone, dribble, provoque, fabrique, offre, marque et donne le sourire. À 27 ans, Willian a atteint la maturité et a marqué ce week-end un but et délivré une passe décisive à un Diego Costa lui aussi en feu depuis plusieurs semaines (7 buts lors de ses huit derniers matchs). Will.he.is.
Le but de la journée : Giannelli Imbula
28 septembre 2014 – 13 février 2016. Voilà le temps qu’il aura fallu attendre pour voir Giannelli Imbula retrouver le chemin du but. Débarqué à Stoke cet hiver pour 25 millions d’euros, l’ancien Marseillais a inscrit ce week-end son premier but avec les Potters depuis qu’il a posé ses valises en Angleterre. Titulaire pour la deuxième fois de suite aux côtés de l’inamovible Glenn Whelan, Imbula a marqué d’une superbe reprise du gauche sur la pelouse de Bournemouth (3-1) où Stoke a décroché son premier succès depuis un mois. Au point de recevoir les louanges de Mark Hughes en zone mixte : « Il est encore tôt, mais tout devient plus facile quand vous avez des joueurs de la qualité d’Imbula.(…)C’est le joueur que l’on recherchait et il a la capacité pour rester avec nous pendant de longues années. » Si Stoke semble avoir déjà perdu la course à un ticket pour l’Europe, Hughes a au moins gagné un Gianni tout doux. Et en plus, il sourit. Comme quoi.
La déclaration de la journée
« Je me sens humilié. Je suis désolé pour les supporters qui sont venus à Villa Park. Après quinze bonnes minutes, je ne sais pas ce qu’il s’est passé.(…)Je ne m’attendais pas ce genre de matchs. Tant que nous aurons un petit espoir, nous croirons au maintien. C’est difficile après un tel match, mais on ne jouera pas contre Liverpool tous les week-ends. »
Cette fois, les Villans y vont tout droit. Battus sèchement à domicile par Liverpool dimanche (6-0), les hommes de Rémi Garde ont la gueule au fond du sac et pointent ce matin à huit points du premier non-relégable, Norwich. Face aux Reds, Aston Villa a enregistré sa plus lourde défaite en Premier League à Villa Park, seulement trois semaines après une première gifle prise face à City en Cup (4-0), et alors que l’avenir de Garde reste toujours aussi flou du côté de Birmingham. Le calendrier des quatre prochaines semaines ? Stoke, Everton, City, Tottenham. L’espoir, donc, et la moue pour l’entraîneur français.
L’analyse définitive du week-end : La bataille pour le titre se fera à trois
Voilà, on y est. C’est le jour d’après. Le jour d’après la bataille à deux fronts entre Arsenal et Leicester d’un côté et entre Manchester City et Tottenham de l’autre. On compte les points et les victimes. Oui, car City a probablement perdu ce week-end un petit peu plus qu’un match de football. L’Etihad Stadium a assisté à la deuxième défaite consécutive des hommes de Pellegrini, une semaine après la déroute face à Leicester (1-3). Face à Tottenham (1-2), les Citizens ont une nouvelle fois manqué cruellement de réalisme au point de laisser filer trois points dans les bras des gosses de Pochettino. La course à la couronne devrait donc se jouer à trois désormais, City étant déjà décroché à quatre points d’Arsenal. Un Arsenal qui jouera gros la semaine prochaine du côté d’Old Trafford, pour ne pas faire tomber de miettes dans les mains des invités surprises. Pour que le succès d’un week-end ne soit pas qu’un coup.
Vous avez raté
Arsenal-Leicester
et vous n’auriez pas dû
C’était LE choc que toute l’Angleterre du foot attendait. Battu lors du match aller à domicile (2-5), Leicester voulait faire vivre son rêve de titre en tenant le choc du côté de l’Emirates. Alors oui, les hommes de Ranieri ont tenu le coup jusqu’à la toute dernière seconde avant de laisser Danny Welbeck fêter son retour sur les pelouses par un but de la tête décisif (2-1), mais l’entraîneur italien va longtemps repenser à son changement de la 55e minute, consécutif à l’expulsion du latéral droit Danny Simpson. Car en voulant se priver de Riyad Mahrez pour sécuriser le résultat, Claudio Ranieri a laissé Arsenal venir et pousser jusqu’à faire sauter le bloc jusqu’ici compact des Foxes. En deux temps, par Walcott d’abord sur une superbe remise de la tête de Giroud et donc par Welbeck sur un ultime coup de patte de Mesut Özil. Il y a des sommets qui comptent plus que d’autres dans une course au titre. Celui-ci valait certainement un petit peu plus que trois points. Car ce matin, Leicester n’en possède plus que deux d’avance sur les Gunners et Tottenham. Un rêve à portée de main, mais un rêve en danger.
La polémique autour de la théière
« Les joueurs peuvent dire ce qu’ils veulent. Je ne vais pas m’épancher dans les médias pour leur répondre. Ce n’est pas le premier, ni le dernier. Il est en stage, je discute avec lui et je lui dis ce que j’attends de lui sur le terrain. Après, il comprend, il fait ou il ne fait pas. Il a le droit de ne pas comprendre, ce n’est pas mon problème à la limite. » En septembre dernier, Didier Deschamps avait donné sa vision sur le dossier Payet. Le joueur devait bosser, prouver qu’il méritait de faire partie du groupe France et, surtout, travailler sur son comportement. Nous voilà cinq mois plus tard et à trois mois d’une liste de 23 que tout le monde attend. Il suffit simplement de le regarder pour comprendre que Payet n’est plus le même homme. Son entraîneur, Slaven Bilić, le sait aussi et ne cesse de caresser son joueur face à la presse, au point de demander publiquement à ses dirigeants une revalorisation salariale pour son meneur de jeu. Samedi, sur la pelouse de Norwich (2-2), Dimitri Payet a renversé la rencontre en moins de trois minutes en réduisant le score d’abord et en servant sur un plateau le caramel de Noble. Ce qui fait sept buts et cinq passes décisives. Une implication à 30% dans les buts de son équipe.
La stat inutile
9. Southampton n’a plus encaissé de buts depuis plus de neuf heures en Premier League. La dernière équipe à avoir marqué face aux Saints est Norwich, le 2 janvier dernier (0-1).
What else ?
Sunderland n’avait jamais gagné au Stadium of Light face à Manchester United. Le nouveau théâtre des rêves.
Après vingt-six journées de championnat, les Red Devils affichent leur plus faible total de points depuis la création de la Premier League (41). Les coquins n’avaient jamais marqué aussi peu de buts depuis la saison 1989-90.
Troy Deeney est le joueur de Premier League ayant marqué le plus de buts sur penalty cette saison (5).
Face à West Bromwich Albion, Everton a frappé 34 fois au but. Résultat : une défaite (0-1). #LeScriptFIFA
Adebayor a marqué son premier but en Angleterre depuis 475 jours lors de la défaite de Palace samedi face à Watford (1-2).
Swansea est l’équipe de Premier League qui a frappé le plus sur les montants cette saison : 15 fois. On touche du bois.
Bertrand Traoré (Chelsea) est le premier joueur burkinabé à inscrire un but en Premier League. Ça méritait bien de se remettre ça :
Jamais Liverpool n’avait gagné par un set d’écart en Premier League lors d’un déplacement. 6-0 à Villa, avec six buteurs différents dont un but de Daniel Sturridge. Origi, lui, a marqué seulement trente-sept secondes après son entrée en jeu. Précoce.
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Résultats et classement de Premier League WSL : Tottenham s'offre Arsenal pour la première foisPar Maxime Brigand