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L’Olympiakos accroche Wolverhampton, le Bayer et le Shakhtar à la fête
Plombé par une expulsion précoce, l'Olympiakos n'a pu faire mieux que match nul à domicile contre Wolverhampton (1-1), en 8es de finale aller de C3 ce jeudi soir. Tout l'inverse du Bayer Leverkusen, qui a réglé les Rangers en terre écossaise (1-3), alors que le Shakhtar s'est aussi payé Wolfsburg sur son sol (1-2).
Olympiakos 1-1 Wolverhampton
Buts : El Arabi (53e) pour l’Olympiakos // Neto (67e) pour Wolverhampton Expulsion : Rúben Semedo (29e) pour l’Olympiakos
Que vaut un club quand on lui coupe la tête ? Pas grand-chose. Davantage préoccupés par le sort de leur président Evángelos Marinákis, carapaté chez lui après avoir contracté ce foutu Covid-19, les joueurs de l’Olympiakos semblent avoir la tête ailleurs. Comme le défenseur central portugais Rúben Semedo, par exemple, qui oublie qu’il n’y a personne derrière lui en dégommant Diogo Jota. Conséquence : Thrylos ( « Légende » ) va jouer une heure à dix. Mais les fans des Wolves savent qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs avec leur équipe, souvent très fade en C3. C’est donc l’hôte grec, malgré le huis clos, qui continue de pousser… jusqu’à ouvrir la marque au retour des vestiaires. Évidemment, c’est l’inévitable Youssef El Arabi qui est dans le coup, profitant d’un superbe travail de Guilherme pour pousser la gonfle en terre promise. Se repliant en quarantaine, le club du Pirée tente de repousser tous les antigènes qu’il peut, mais finit par plier devant un virus non reconnu : un certain Pedro Neto-7. Avant de se confiner pour de bon.
Rangers 1-3 Bayer Leverkusen
Buts : Edmundson (75e) pour les Gers // Havertz (37e sp), Aránguiz (67e), Bailey (88e) pour le Bayer
Les Rangers avaient-ils conscience de leur chance de pouvoir disputer un match en présence de supporters ? Visiblement, non. Dans cette unique rencontre de 21h non touchée par un huis clos, les troupes de Steven Gerrard semblent presque gênées de la situation et laissent celles de Peter Bosz développer leur football. Ce qui équivaut à pas grand-chose, sur une pelouse pas loin d’être cabossée. Un peu d’animation ? Le défenseur des Gers George Edmundson s’en charge, en levant son bras dans la surface pour contrer un centre allemand. Une louable tentative pour rompre la léthargie du moment que le crack Kai Havertz fait fructifier sans trembler.
Secoués à la pause, les gars de Glasgow repartent avec de meilleures intentions, mais le Bayer reste sur une telle dynamique de confiance que c’est Charles Aránguiz qui inscrit le but du break, après une belle reprise de volée. Vexé comme un pou, George Edmundson se rachète en faisant preuve de plus d’habileté dans l’autre surface, mais le Bayer 04 est vraiment trop au-dessus : dans ses œuvres, Moussa Diaby décale Leon Bailey à gauche de la surface, et le Jamaïcain enroule magnifiquement dans la lucarne opposée. Inarrêtable, ce Bayer.
Wolfsburg 1-2 Shakhtar Donetsk
Buts : Brooks (48e) pour le VfL // Júnior Moraes (17e), Marcos Antonio (73e) pour le Shakhtar
Contrairement au PSG, le VfL n’avait le droit de poster ses supporters ni dans la Volkswagen Arena, ni à l’extérieur. Ainsi laissés à l’abandon, les Verts sont méconnaissables à domicile. Le Shakhtar et Júnior Moraes n’en demandaient pas tant : le Brésilien profite d’une intervention vaseuse de John Brooks pour catapulter le cuir au fond de la tête. Après une seule incursion dans la surface, les Ukrainiens croient même mener de deux buts quand un penalty leur est accordé pour une faute de main. Heureusement pour les ouailles d’Oliver Glasner, Koen Casteels part du bon côté. Et l’égalisation semble même toute proche, puisque le VfL obtient lui aussi un penalty, toujours à cause d’une main baladeuse. Mais lui aussi touché par le virus des penaltys ratés, Wout Weghorst se foire dans les grandes largeurs en gratifiant les spectateurs (absents) d’une « Platini » . Brooks, lui, fait une « Edmundson » en compensant son erreur sur le premier but par un coup de casque gagnant dans la surface adverse. Un trompe-l’œil : les Loups sont à côté de leurs pompes, à l’inverse d’Ukrainiens bien chaussés qui trouvent la faille une deuxième fois via Marcos Antonio, opportuniste à la suite d’un coup franc monstrueux d’Alan Patrick. Pas pire que Francfort (0-3 contre Bâle un peu plus tôt), Wolfsburg, mais pas mieux non plus.
Par Douglas de Graaf