- Coupe de la Ligue
- 1/4
- PSG-Lyon (2-1)
L’ogre parisien tue le Lyon

Au Parc des Princes et avec son équipe B, le PSG s'est difficilement, mais logiquement imposé face à de surprenants Lyonnais. Les Parisiens, qualifiés en demi-finales, continuent donc leur chemin en Coupe de la Ligue.
Paris Saint-Germain 2-1 Olympique lyonnais ![]()
Buts : Rabiot (17e) et Lucas (73e) pour Paris // Tolisso (42e) pour Lyon
« Et Sirigu / Et Sirigu / Et Sirigu reste avec nous ! / Et Sirigu / Et Sirigu / Et Sirigu reste avec nous ! » Un quart de finale de Coupe de la Ligue présente souvent peu d’atouts. Surtout quand il concerne le PSG et que le vainqueur ne fait pas de doute. Ce soir, il aura au moins été l’occasion de (re)voir Salvatore Sirigu dans les cages. Le kop de Boulogne ne s’y est pas trompé, lui qui le chérit toujours autant malgré ses rares apparitions. Mais qu’il se rassure : si l’Italien s’en va, ce ne sera pas forcément une grosse perte sportivement parlant. Paris a tellement de ressources qu’il pourrait aligner Ahamada sans en payer les conséquences.
Car même avec une équipe bis, le club de la capitale est meilleur. Il suffit de faire entrer du sang neuf quand ça coince un peu pour convertir sa domination. Bien embêtés par des Lyonnais impliqués et étonnants, les potes de Verratti ont pu compter sur les remplaçants pour choper la qualif’ en demies. Tenu en échec jusqu’à 70e minute, Lucas a inscrit le point décisif.
Un but parisien pas valable
Vu la richesse de son effectif, Blanc a évidemment fait tourner. Sirigu est fidèle au poste et Luiz arbore le brassard de capitaine. Sur le banc, c’est du lourd. On ne dira pas son prix ni les noms qui le composent, ce serait indécent. De l’autre côté, c’est bien sûr moins flamboyant, même si Lacazette fait banquette. Si le Parc n’est pas spécialement en chaleur de voir Cavani en pointe, il est en tout cas bien content de retrouver Jallet, la tribune Auteuil scandant son nom à plusieurs reprises. Alors que les Lyonnais tentent de prendre le jeu à leur compte, Verratti et Kurzawa s’amusent comme des petits fous sur le côté gauche, et Lavezzi gâche une première occase. Face à un OL qui ne souffre d’aucun complexe, Paris prend des risques devant sa surface en s’efforçant d’imiter le Barça. L’équipe remplaçante de la capitale a beau avoir de la gueule, elle est loin de rivaliser avec l’image laissée par les habituels titulaires. Imprécisions techniques, pressing moins haut, mauvaises passes longues… N’est pas Motta ou Di María qui veut.
Pourtant, sur une action inédite et un gros cafouillage, Rabiot ouvre le score. Le milieu de terrain est presque étonné de marquer au regard de l’étrangeté du but, sur lequel les défenseurs rhodaniens ont clairement manqué de testicules. Pas étonnant : avant de franchir la ligne, le ballon était sorti des limites du terrain. Et on passe sur le hors-jeu de Rabiot… Ça suffit aux kops du Parc, qui se réchauffent mutuellement en faisant porter la voix. L’OL tente de réagir avec Beauvue, mais que peut réellement espérer une teamavec Mvuemba en ailier droit ? Surtout qu’en face, Luiz est énorme défensivement et manque de doubler la mise sur corner. Un patron. Mais les jeunes Gones ont de la réserve et du mental : juste avant la mi-temps, un coup de pied de coin trouve Tolisso et surprend les Parisiens qui subissent une égalisation pas imméritée. La confiance a-t-elle changé de camp ?
Des remplaçants qui ont un titulaire dans chaque jambe
La reprise montre un Lyon qui en veut et qui ne se laisse pas faire, malgré le toucher de balle de Verratti et les bons appels de Cavani, aidé par une charnière Koné/Umtiti assez solide (oui, oui !). Darder, toujours aussi décevant, cède sa place à Cornet avant l’heure de jeu. Au fil des minutes, la pression des locaux se fait plus forte. Les jambes de Lavezzi commencent à fatiguer celle des Gones. Lolo Blanc passe une nouvelle vitesse en lançant Lucas et Di María au détriment de la mobylette argentine et de Stambouli. Le public pousse son équipe devant un OL regroupé dans sa propre partie de terrain. Cavani, lui, ne hausse pas sa cote de popularité en manquant de tranchant dans ses initiatives. Entre deux « Oh ville Lumière » , quelques sifflets adressés au buteur se font entendre.
Finalement, c’est sur un contre que le PSG fait la différence. À la suite d’un corner contre eux, les fusées Di María et Lucas remontent tout le terrain avec le cuir dans les pieds d’Ángel, et le Brésilien conclut. Bah oui, les petits Lyonnais ont du mérite, mais payent cash leur inexpérience. Sentant qu’il y a peut-être un coup à jouer, Génésio sort ses cartes Grenier/Lacazette. La vitesse de Lucas fait terriblement mal, mais l’exploit paraît encore possible. Sauf si Paris décide de gérer avec des hommes spécialisés dans le domaine. Option logiquement choisie par l’entraîneur à la touillette, avec l’entrée de Motta. La suite, on la connaît : les Parisiens maîtrisent plutôt bien la fin de partie et conservent le score sans trop de soucis. Les supporters du Parc, eux, peuvent être satisfaits : ils reverront leur Sirigu lors des demi-finales. S’il n’est pas parti d’ici là…
Par Florian Cadu, au Parc des Princes