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Liverpool attend son retour

Par Eddy Serres
Liverpool attend son retour

Alors que la Premier League revient le 16 août, Liverpool tâchera de surfer sur la très intéressante saison passée. Entre un mercato fou, avec une petite dizaine de recrues, et le retour de la Ligue des champions, tout laisserait croire que les Reds aient enfin réalisé leur grand come-back sur le plan européen.

« C’est le cœur lourd que je quitte Liverpool pour une nouvelle vie, un nouveau défi en Espagne. Je souhaite à Brendan Rodgers et à l’équipe le meilleur pour l’avenir. Le club est entre de bonnes mains et je suis sûr qu’il connaîtra de nouveaux succès la saison prochaine. Je suis fier d’avoir aidé Liverpool à retrouver les sommets en Premier League et surtout à revenir en Ligue des champions. Merci encore pour les grands moments et les souvenirs. You’ll never walk alone. » Le 11 juillet dernier, Luis Suárez adressait ses derniers mots aux supporters de Liverpool. Un départ qui laisse un club en deuil, un club qui ne cesse de se reconstruire chaque saison depuis le départ de Rafa Benítez en 2010. Seulement, il semblerait qu’à l’aube d’un nouvel exercice, les Reds aient enfin trouvé la stabilité tant recherchée. Un salut que le quintuple champion d’Europe doit en grande partie à un homme : Brendan Rodgers. Débarqué durant l’été 2012 sur les bords de la Mersey, le coach nord-irlandais a redressé les Scousers, jusqu’à en faire une équipe louée pour son spectacle (aucun 0-0 la saison passée en championnat, près de 3 buts inscrits par match en moyenne) et capable de jouer les premiers rôles. Pour Gérard Houllier – qui a entraîné Liverpool de 1998 à 2004, réalisant notamment un quintuplé en 2001 -, c’est d’ailleurs son accomplissement le plus important : « La plus grande réussite de Rodgers est d’avoir réussi à redonner à Liverpool le goût de la gagne. Il a ramené de l’ambition au sein du club. »

« La tradition de Liverpool est d’avoir du « silverware » »

Ainsi, l’objectif principal d’une écurie telle que Liverpool sera – et a toujours été – de gagner des trophées. Le technicien français, aujourd’hui directeur technique des New York Red Bulls, en sait quelque chose : « Le rêve de Rodgers, c’est surtout de gagner un titre l’an prochain. Un jour, j’ai demandé aux dirigeants du club ce qu’ils attendaient exactement. Ils m’ont répondu que la tradition ici était d’avoir du « silverware », c’est-à-dire de gagner des trophées qui ramènent de l’argent. » Car la machine à coupes de Liverpool, si chère à Bob Paysley ou même Rafael Benítez plus récemment, est enraillée depuis 2012 et une maigre Carling Cup, soulevée difficilement face à Cardiff… Rien que de ce point de vue-là, le pari des dirigeants liverpuldiens est remporté : après une première saison tout en rodages, les joueurs d’Anfield sont passés à une glissade près d’un exploit national.

Pourtant, l’ancien assistant de José Mourinho n’a pas simplement guidé les Reds vers un futur prometteur. Il les a aussi rapprochés d’un passé glorieux. « Brendan a su recréer ce qui était important à l’époque de Bill Shankly, indique Camélia Abdennbi, porte-parole de la filière française des fans de Liverpool. Il appelait ça la « Sainte Trinité », à savoir le lien sacré entre le manager, les joueurs et les supporters. Et ça se ressent dans les résultats. » À l’heure des starlettes, où le lien entre le club et les fans n’en finit plus de s’alanguir, l’entraîneur de 41 ans préfère prendre du temps pour les supporters et se rapprocher des communautés. « C’est son côté nord-irlandais, avoue Camélia Abdennbi. Il s’est fondu dans l’esprit de la ville. Par exemple, il a fait beaucoup pour que « King » Kenny Dalglish reprenne son poste d’ambassadeur, en y ajoutant Robbie Fowler et d’autres légendes du club… C’est fantastique pour nous supporters. »

Cinq années de disette

Depuis son arrivée à Anfield il y a deux ans, Brendan Rodgers ne cesse de raisonner sur le long terme. Deux années qui auront laissé près 100 millions d’euros de pertes (sans compter les investissements réalisés durant cet été, bien que la plupart seront amortis par la vente de Suárez). Si le club ne veut pas être sanctionné par les instances européennes du fair-play financier, il devra obligatoirement réitérer au minimum un exercice aussi prolifique que celui qui vient de s’écouler. Mais fatalement, comment ne pas être ambitieux après les impressions laissées par les Reds version 2013-2014 ? Même sans son Pistolero (seul départ conséquent du mercato), il faudra compter sur une grosse saison de Liverpool. D’une part, depuis quelques semaines, les dirigeants enchaînent les recrues. Aucun grand nom, mais de la jeunesse qui saura répondre aux attentes de l’ancien coach de Swansea. « Il a pris des joueurs que l’on connaît moins. Mais ce sont des joueurs intéressants, assure Gérard Houllier. Je me suis renseigné, ce sont vraiment de très bons joueurs, chacun dans leur secteur. »

Ensuite, les coéquipiers de Mamadou Sakho s’appuieront sur un collectif fort, pierre angulaire de la philosophie prônée par les Reds. « L’équipe d’abord joue bien, et elle gagne. À Liverpool, on aime bien avoir une bonne performance et un résultat avec, poursuit celui qui a lancé Steven Gerrard dans le grand bain. C’est propre derrière, ça joue vite à une ou deux touches de balles le plus souvent. C’est un groupe qui n’a pas de trou. Ils vont faire une bonne saison, et je ne serais pas étonné qu’ils fassent un bon parcours en Champions League. » La coupe aux grandes oreilles justement, voilà environ 5 piges que les bonhommes rouges ne l’ont pas aperçue, de près ou de loin. Qualifiés directement pour la phase de poules, Rodgers et ses disciples seront très certainement reversés dans le chapeau 3, voire 4. Pas de quoi effrayer nos amis habitués aux chants du kop : « L’autre force de Liverpool, c’est le stade. Anfield a l’habitude des matchs de Ligue des champions, ponctue notre supportrice. Ce sont des moments magiques. Le club doit s’appuyer là-dessus, même si la plupart des joueurs ne l’ont jamais disputée. » Avec potentiellement un groupe Real Madrid / Paris Saint-Germain / Liverpool / AS Roma, il y aurait de quoi trembler, pourtant.

Par Eddy Serres

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