- Ligue Europa
- 8e de finale aller
- Wolfsburg/Inter (3-1)
L’Inter punie par Wolfsburg
Après avoir rapidement ouvert le score à Wolfsburg, l'Inter Milan a craqué sous les coups des Allemands (3-1). Auteur d'une incroyable bévue, Carrizo a anéanti, ou presque, les espoirs de qualification des Nerazzurri, contraints à l'exploit à San Siro.
Naldo (28′), K. De Bruyne (63′), K. De Bruyne (76′) pour Wolfsburg , R. Palacio (5′) pour Inter Milan.
Il y a quelques semaines, après un but d’Higuaín encaissé à la dernière seconde sur une touche de Ghoulam, Roberto Mancini se plaignait des erreurs de poussin commises par ses joueurs. Depuis, l’Inter a progressé et montre par périodes de très bonnes dispositions. Malheureusement, les erreurs défensives n’ont, elles, pas disparu et empêchent les Nerazzurri de viser plus haut. Le – principal – fautif se nomme, ce jeudi soir, Juan Pablo Carrizo. Préféré à Samir Handanović, comme à l’accoutumée en Ligue Europa, le portier argentin offre juste après l’heure de jeu un cadeau que Wolsburg ne laisse pas passer. Sur une passe en retrait de Vidić, Carrizo manque effectivement de concentration sur sa relance et trouve Vieirinha sur une passe bien trop molle en direction de Santon. L’ailier portugais ne se fait pas prier pour servir De Bruyne qui n’a plus qu’à ajuster sa frappe pour donner l’avantage aux Allemands. Les efforts nerazzurri viennent d’être entravés et seront quasiment réduits à néant dans la foulée par le même De Bruyne.
Réponse du berger à la bergère
Le bon tirage. La bonne boule même. Quand les Allemands de Wolsburg sont tombés sur l’Inter Milan, le 27 février dernier à Nyon, ils n’ont pas hésité à manifester leur joie devant ce tirage. Problème : l’arrogance est un vilain défaut qu’il est souvent bien difficile d’assumer. Mauro Icardi s’y connaît également en boules chaudes et est aussi un expert en matière de confiance en soi. L’Argentin s’est habitué à cette pression supplémentaire provoquée par l’excès d’orgueil. À peine 5 minutes, et le bon Mauro, trouvé à la limite du hors-jeu après une grossière erreur de relance allemande, envoie Palacio sur orbite d’un extérieur du pied bien senti. L’homme à la queue de rat bat sereinement Diego Benaglio pour ouvrir le score. Punie mais pas encore abattue, la meute de Dieter Hecking sort les crocs pour refaire son retard sans tarder.
Les embûches intéristes fonctionnent toutefois parfaitement pour empêcher le deuxième de Bundesliga d’égaliser. Le neuvième de Serie A n’est certes pas en pleine maîtrise, loin de là, mais son plan de jeu tient la route. L’Inter choisit d’opérer en contre, et la manœuvre n’est pas loin d’être à nouveau payante sur un bon échange entre Palacio, Shaqiri et Hernanes, mais le Brésilien est contré. Dommage puisque Wolsburg n’entend pas non plus jouer au faire-valoir. Sur un centre déposé par Rodríguez, Caligiuri met, de la tête, à contribution Carrizo. Réactif, le portier argentin s’interpose, mais se montre en revanche moins inspiré sur le corner qui suit où Naldo place une tête puissante qui trouve le fond des filets. À la mi-temps, le score de parité est logique, et le spectacle est bien au rendez-vous.
De Bruyne guide les Verts
Reprise des débats sans Schürrle, pas à son aise en première période, qui cède sa place à Trasch. La physionomie n’est, elle, pas bien différente avec une Inter qui continue d’évoluer en contre, mais peine désormais à ressortir proprement. Les Nerazzurri sont solidement campés devant leur cage, mais ne sont pas à l’abri d’un coup de canon allemand. L’Italo-Allemand Daniel Caligiuri est d’ailleurs proche de donner l’avantage aux siens, mais sa jolie frappe enroulée fuit le cadre. Le Suisse Rodríguez est, lui, un peu plus précis, mais sa puissante tentative est trop axiale pour inquiéter véritablement Carrizo. Après deux pétards mouillés de Guarín, l’Inter a même une énorme opportunité, mais Palacio, superbement servi par Santon, se rate complètement devant Benaglio.
Sans doute pas satisfait de l’assise défensive de sa formation, Roberto Mancini opte pour l’entrée de Vidić à la place d’Hernanes. Un choix résolument défensif et assez inattendu au vu de l’abandon de la défense à 5 depuis un moment côté milanais. Mauvais présage puisque, dans la foulée, Carrizo se manque donc incroyablement. Très dur pour l’Inter qui tenait bien son match jusque-là. Pis, De Bruyne est désormais en confiance. Une dizaine de minutes plus tard, le Belge ajuste son coup franc pour battre une troisième fois Carrizo, encore une fois pas exempt de tout reproche. Cruel pour l’Inter, mais le haut niveau ne pardonne pas.
Par Eric Marinelli