L’Olympique lyonnais a répondu présent ce jeudi contre Manchester United. Les deux équipes se sont quittées sur un score de parité logique au terme d’une rencontre rythmée et d’un money time de folie, où Rayan Cherki a égalisé sur le fil (2-2). La décision devra se faire dans sept jours, à Old Trafford.
Tout reste ouvert. Dix-sept ans après le nul obtenu à Gerland face à Wayne Rooney, Cristiano Ronaldo et Ryan Giggs (1-1), Lyon a regardé Manchester United droit dans les yeux jeudi soir au Groupama Stadium. Poussés par un public bouillant, les hommes de Paulo Fonseca ont même mené au score pendant 20 minutes grâce à un coup franc mal apprécié par l’immense Andre Onana, avant que les coups de tête de Leny Yoro et Joshua Zirkzee ne renversent la vapeur. Rayan Cherki est cependant sorti de sa boîte dans le temps additionnel pour arracher un nul bien mérité (2-2). Le rêve d’une première demi-finale européenne depuis l’été 2020 reste intact avant d’aller à Old Trafford dans une semaine.
Une histoire de coups francs
Titularisé pour la première fois depuis décembre 2023, à la place de Nemanja Matić, Paul Akouokou a marqué son territoire d’entrée de jeu en tamponnant Alejandro Garnacho (1re). Ultra remuant, Rayan Cherki a fait admirer sa qualité de passe avec un renversement inspiré vers Nicolas Tagliafico, dont la remise de la tête, qui n’attendait plus que Corentin Tolisso, a été coupée par Diogo Dalot (11e). Le maître à jouer adverse, Bruno Fernandes, a représenté la menace la plus dangereuse, à l’image de son coup franc vicieux, qui a bien failli pousser Tolisso au CSC (7e), ou de sa frappe sans contrôle, déviée de manière salutaire par Moussa Niakhaté (23e).
L’OL a coupé l’herbe sous le pied des Red Devils sur un coup franc. Le ballon de Thiago Almada a piégé Andre Onana, car un poil haut pour qu’Ainsley Maitland-Niles puisse le couper, mais suffisamment brossé pour finir au fond des filets (1-0, 25e). Les Gones auraient même pu (dû) faire le break si Georges Mikautadze avait mieux géré un contre en or massif (45e+3). Manchester n’a pas pu compter sur le fantôme de Rasmus Højlund, incapable d’envoyer une frappe digne de ce nom (18e, 33e), pour égaliser. Le treizième de Premier League s’en est donc remis à une partie de billard : Lucas Perri a boxé le coup franc de Fernandes, mais Manuel Ugarte a remis le cuir dans la boîte et Leny Yoro l’a catapulté au fond pour inscrire son premier but mancunien (1-1, 45e+5).
Précieux en première période (trois duels gagnés, deux ballons récupérés), Paul Akouokou a dû céder sa place alors que le deuxième acte venait à peine de démarrer. Paulo Fonseca a choisi la solution offensive en lançant Alexandre Lacazette à sa place, envoyant un message clair quant à ses intentions (51e). Le Général a immédiatement été sollicité par Mikautadze, auteur d’un grand pont splendide sur Noussair Mazraoui, mais il a dévissé sa tentative (53e). En pleine reconversion « positionnelle », Yoro a bien failli refroidir le Groupama Stadium en déclenchant une frappe – un peu trop croisée – à l’entrée de la surface (61e). D’un but à l’autre, Tolisso a répondu en mystifiant Mazraoui, ce qui aurait été magnifique s’il n’avait pas tiré droit sur Onana (64e).
La pression est montée d’un cran lorsqu’il a fallu s’interposer entre Mason Mount et Nicolas Tagliafico (78e). Heureusement, Perri a veillé à ce que l’OL reste bien dans son match en sortant un arrêt réflexe crucial sur une reprise peu académique de Garnacho (79e). Cherki s’est montré moins précis en envoyant son tir dans le virage sud (82e), qui a aussi reçu un ballon de Lacazette, qui n’a pas réussi à attraper la lucarne, pourtant seul dans la surface (86e). Un manque de réalisme puni par Joshua Zirkzee, mal marqué par Clinton Mata (1-2, 88e). Un coup de tête assassin, que le Néerlandais a célébré en mimant la mitraillette. Malheureusement pour lui, Cherki a égalisé sur le gong en suivant intelligemment la frappe de Mikautadze qu’Onana avait repoussée (2-2, 90e+5). Reste maintenant à reproduire la même copie, avec autant d’intentions et de personnalité, à Old Trafford. Avec une bonne raison d’y croire : Manchester United n’a gagné que 5 fois lors de ses 12 derniers matchs à domicile (3 nuls, 4 défaites).
