Liga J14, le Résumé
Nous sommes le lundi 8 décembre et les petits potes de Lionel Messi sont presque déjà champions. On va pas se mentir, hein ? Statistiques tout simplement monumentales, jeu ultra léché, attaque inhumaine, défense infranchissable et grinta de rigueur. Et si le Barça de Guardiola était en fait le plus grand Barça de l'histoire ? Retour sur une 14ème journée de Liga exceptionnellement prolifique et riche en enseignements...
44. Soit le nombre de buts marqués lors de la 14ème journée. Record absolu de la saison tous championnats confondus. La Liga vous emmerde. 44, c’est aussi le nombre de pions claqués par le FC Wonderland.
Pour se faire une idée de la domination des ouailles de Guardiola cet an-ci, le Barça, cette saison, c’est ça : 35 points sur 42 possibles, 14 matchs joués, 11 victoires, 2 nuls, 1 défaite, 44 buts marqués, 9 encaissés et un goal average de +35.
En d’autres termes, le Barça cultive une différence de buts moyenne de +2,5 buts sur chacun des adversaires rencontrés en Liga cette année. Une vraie cure de guaraná pour les Blaugranas. Voire un petit peu plus puisque même Thierry Henry, plutôt habitué à bouffer la feuille du côté du Camp Nou, est rassasié.
As, tortionnaire attitré du Français, s’est même laissé aller à quelques éloges après la fessée administrée au FC Valence (4-0) : « Electrique, rapide, efficace, Henry a joué son meilleur match depuis son arrivée au Barça » . Mais TH14 ne verse pas dans l’autosatisfaction. Question d’humilité : « L’important est de gagner. Peu importe qui marque les buts. Mes équipiers m’ont fait des passes fantastiques. Ça aide » . Ouais…
A l’opposé de la dynamique du Barça, on trouve le Real Madrid. Bon, plus la peine d’accabler les Meringues. Ils sont juste au fond du puits. Un certain Bernie, aidé par son jambon de président, a remonté la corde. Et les regarde en se marrant. C’est horrible. En chiffres, ça donne 24 buts encaissés en 14 matchs. Prendre plus de pions que le Recreativo, avouez que ça la fout quand même un peu mal. Mention spéciale à Marcelo.
Hier soir pourtant, contre le FC Séville, on a bien cru retrouver les vertus qui ont permis au Real d’enlever deux Ligas consécutivement. Malgré la pluie, les « Olé » moqueurs des socios et menés 3-1 (Adriano – Romaric – Kanouté, 3, 22, 39 / Raul, 19) à la mi-temps, les Madrilènes ont ainsi renversé la vapeur en deux minutes (66, 68) grâce à Higuain et Gago. Puis ont littéralement assiégé les buts de Séville. Mais l’arbitre a décidé d’achever le Real en expulsant Robben pour contestation.
Résultat, le Real prend un contre meurtrier à la 84ème minute, s’incline et rétrograde à la 5ème place du classement (26 points). Un point derrière Séville, à neuf unités du Barça.
Paradoxalement, ça faisait longtemps que le Real n’avait pas joué de la sorte. Un vrai bordel, certes, mais du mouvement, de l’intention et quelques superbes actions. Ça sent quand même néanmoins salement la sodomie au Camp Nou samedi prochain…Juanito, es-tu là ?
Du quintet de tête, ça rime, ne restait plus qu’à se pencher sur la performance de Villarreal. Jaunes comme jaune cocu, c’est ce qui a bien failli arriver à la bande de l’intenable Rossi, à la maison de surcroît. 0-3 à la mi-temps. Les Mata Gigantes (Tueurs de Géants) de Getafe croyaient avoir plié l’affaire. Mais Robert Pires, en promenade avec son déambulateur dans la surface adverse, relance les siens d’un but que l’on pourrait qualifier de terriblement “chatté”. Deux « goals » plus tard (Eguren, Rossi, 83, 85), Villarreal évitait d’extrême justesse une deuxième défaite…en quatorze matchs. Ça farte pour pour le Sous-Marin Jaune, deuxième, à six points du Barça.
Les Colchoneros, eux, n’ont pas fait de détail chez le Sporting Gijon. 5-2. Forlan x2, Agüero x2, Maxi Rodriguez. La routine quoi. L’Atletico talonne le Real. A deux points (24 points)…en ayant marqué autant de buts (33, deuxième meilleure attaque) mais encaissé moins. 3 précisément (21 contre 24). Eh oui, on est toujours un peu chat noir à l’Atletico…
Derrière et en vrac – puisque tout le monde s’en fout certainement : La Corogne occupe la septième place du classement avec 24 points également grâce à sa victoire contre Malaga (2-0). Suivent Valladolid (20), Gijon, Betis (avec un Emana on fire, 5 buts en 5 matchs, et élu « transfert le plus rentable d’Espagne » récemment) et Malaga (18). En queue de peloton, l’Espanyol est 18ème, devant le Recre et Osasuna.
44 buts, putain !
Par Florian Sinema-Pongoal
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