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Les vraies questions existentielles du football – épisode 6

Par CAL, RG et CG
Les vraies questions existentielles du football – épisode 6

Les questions les plus bêtes sont parfois, souvent, les meilleures. Sofoot.com a décidé, tous les jeudis, de répondre à trois interrogations fondamentales de tout amoureux de la balle ronde et même des néophytes. Pas de discrimination, surtout pas en ce moment.



Mais au fait, à quoi sert le rond central ?

D’entrée, il faut dénoncer la discrimination honteuse dont fait l’objet le carré. Évincée du terrain de foot sans raison évidente, la figure géométrique préférée des Allemands se retrouve marginalisée. « On parle du rectangle vert, ça veut tout dire » , s’amuse Eric Borghini, le président de la commission fédérale des arbitres de la FFF : « Je ne sais pas pourquoi, il faut demander aux Anglais ! Ce sont eux qui ont tout codifié. Nous, en tout cas, on n’a rien contre les carrés. » Au milieu des rectangles, seul le cercle parvient encore à se frayer la moitié d’une place aux piquets de corners ou devant la surface. Et évidemment dans le rond central, où il atteint sa plénitude et son apogée. Derrière tout ceci se cache une métaphore évidente : figure de protection légendaire, il fait office de ceinture de défense. « Le rond central sert à s’assurer que l’ensemble des joueurs sont bien postés à 9 mètres 15 au moment du coup d’envoi, à la reprise ou après un but. » De par sa forme et sa circonférence, il est le seul capable de laisser tout le monde à une distance équivalente, en attendant la résolution tant attendue de la quadrature du cercle. « Ainsi, il permet d’éviter le désordre et la mêlée après un but marqué. Imaginez-vous le contexte d’un but à dix minutes de la fin, dans quel état de frustration et d’énervement seraient les acteurs ! Sans ce rond central, tout le monde serait sur le ballon. Le rond central permet d’aérer le jeu et de calmer les choses, en introduisant un cérémonial que tout le monde doit respecter : se mettre à distance de jeu et se tenir prêt à attaquer. » Si on est honnête, cela revient à dire qu’il ne sert pas à grand-chose. Mais peu importe : sans début ni fin, il reste le symbole de l’éternité, de l’infini et de la continuité. De quoi conclure, sans trembler, que « le foot ne serait pas le même sans lui » .



Le refroidissement des relations franco-russes influence-t-il le nombre de caviars distribués en L1 ?

Face à la crise ukrainienne, la France s’est élevée. En refusant de livrer les quelques Mistral grassement vendus à la Russie, le gouvernement hollandais a tendu des relations que Nicolas Sarkozy avait eu à cœur de pacifier. Un coup de canif dans les échanges commerciaux entre les deux pays qui amenaient dès lors à une interrogation des plus légitimes : fallait dire adieu aux passes caviars et se contenter de vulgaires œufs de lompe sur les terrains de Ligue 1 ? Bien qu’alarmante, la situation est un faux problème comme on l’explique chez Caviar Kaspia, célèbre distributeur d’esturgeon ayant comptoir place de la Madeleine : « Les Russes produisent, mais le gardent pour eux. Cela fait des années qu’ils n’exportent plus. Après, c’est la Russie, c’est un peu tout permis. » Pire, l’exemple de Sergueï Semak rappelle que lorsque la Russie est disposée à échanger, elle n’offre qu’un mauvais grain. Un problème pris à bras-le-corps par les autorités : « Des quotas existent depuis la convention de Washington, autrement appelée CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages, ndlr), il y a eu instauration de quotas en mer Caspienne. De 2008 à 2036, il n’y aura plus d’exportation de caviar sauvage » , détaille-t-on chez Prunier, où les boîtes d’or noir se bousculent. Face à ces restrictions, les clubs de Ligue 1 ont dû s’adapter et élever leurs passeurs caviars en vase clos. Recordman de l’exercice, Marvin Martin, 17 offrandes en 2010-2011, ne saurait faire de tort à l’élevage français. Un parti pris que l’on vante encore chez Prunier, malgré les antécédents de William : « Nous sommes les seuls producteurs et distributeurs dans ce cas. Notre manufacture se trouve en Dordogne » . Dès lors, le constat est clair : le football français ne s’inclinera jamais face aux contingences politiques, même si celles-ci émanent de Moscou. Mieux, il les combattra avec intelligence. Une preuve ? Le meilleur passeur de Ligue 1 s’appelle Dimitri. Tout sauf un hasard.



Un ballon doit-il être séduisant pour avoir une chance de flirter avec le poteau ?

« D’habitude, je sors toujours avec mon wingman Klaas-Jan, et avec lui, c’est toujours poteau rentrant. Faut dire qu’on prend notre chance que lorsqu’on est sûr que ça finisse au fond. Quitte à toujours être très près du but, une histoire de 95-5%. On reste toujours jusqu’à la fin, juste avant qu’on éteigne la lumière et que tout le monde se barre, des fois qu’il y ait une occasion qui se présente, même une pas belle. Faut savoir profiter de la fatigue hein, c’est le jeu. Hate the game, not the player. Bon, toujours est-il que ce con de Hollandais a abusé sur le Jäger, et que je me suis rapproché d’un Portos qui traînait dans le coin. Il a beaucoup aimé mon T-shirt étoilé, je crois. Il comprenait pas tout à fait l’allemand, mais on était vraiment sur la même longueur d’ondes. Enfin, la majeure partie du temps : il lui arrivait d’aller un peu trop loin quand même, de basculer dans le n’importe quoi. Un type show off, Christian, je crois qu’il s’appelait d’ailleurs. À un moment, on a repéré une véritable cible de choix, un sacré bloc. Une grande blonde à la peau diaphane, épaisse comme un câble de frein à main. Tout à fait mon style. N’allez pas penser que c’était viser trop haut, c’était pas du tout hors-jeu. Je suis quand même plutôt pas mal, on peut même dire qu’il arrive qu’on s’arrache ma compagnie, bien que je sois généralement rond, au propre comme au figuré. Bref, j’allais pas me dégonfler. Sauf que Christian a déconné. Il m’a un peu trop chauffé, et m’a envoyé directement vers elle. C’était trop fort, je partais de trop loin. Résultat des courses, j’ai pris un mur. Heureusement, Christian a fini par utiliser sa tête, et je peux vous dire que j’ai fini au fond. Il m’a même refilé à un pote touffu à lui, brésilien, Marcel, qui s’y connaît lui aussi en caresse. Pas sûr qu’il soit ce qu’il prétend en revanche. En tout cas, c’était une bonne soirée. J’espère qu’ils reviendront. »

Par CAL, RG et CG

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