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Les dix bonnes questions de la Bundesliga

Par Côme Tessier
Les dix bonnes questions de la Bundesliga

La Bundesliga poursuit son petit train de vie tranquille, à l'ombre de son géant de Bavière. Mais à l'heure de reprendre pour une nouvelle saison, il y a bien quelques questions qui trottent dans la tête : qui va aller chercher le Bayern ? Une équipe va-t-elle défendre sérieusement ? Et surtout, avec la prononciation de quel joueur Jean-Charles Sabattier va-t-il nous épater ?

Y a-t-il un concurrent au Bayern ?

À première vue, le Bayern Munich est une nouvelle fois impossible à aller chercher. Le club bavarois a déjà réussi la passe de quatre titres consécutifs, une première dans la Bundesliga. Cette saison, l’effectif ne bouge pas, s’améliore défensivement et offensivement avec les arrivées de Renato Sanches et Mats Hummels. Bref, il n’y a pas de doute, le Bayern va écraser le championnat de toutes ses forces. Ancelotti ou Guardiola, franchement, ce n’est pas cela qui va permettre au Borussia Dortmund de revenir. Le seul véritable concurrent a bien mis les moyens, mais c’est un effort à moyen terme qui commence. Dans deux ou trois ans, peut-être, la concurrence reviendra.


Qui sera le nouveau Mayence, aka le nouvel Augsbourg, alias le nouveau Fribourg ?

À chaque saison son club au parcours rafraîchissant, avec un jeu bien huilé et des performances surprenantes face aux meilleurs. Après Fribourg sur sa lancée du maintien, en 2013, le rôle de l’outsider qui gagne sa place en Ligue Europa haut la main a été tenu successivement par Augsbourg, puis Mayence (et le Hertha). Alors cette fois, il va falloir compter sur un même impromptu dans les meilleures places du classement pour troubler l’ordre établi. Parmi les clubs sérieux et bosseurs, le FC Cologne a des arguments à défendre à ce propos. Peter Stöger ne grille pas les étapes. Il sait ce qu’il fait de son équipe et ne vise pas trop haut, trop vite. Néanmoins, au bénéfice de la stabilité, les Geißböcke peuvent espérer provoquer quelques surprises. Si Modeste marque toujours autant, l’Europe est largement envisageable.


Le Nord peut-il redevenir sexy ?

Il y a quelques années, Hambourg et le Werder Brême étaient des postulants à l’Europe systématiques. En 2009, les deux clubs s’affrontent tout simplement en demi-finales de la Coupe UEFA et ne se séparent qu’aux tirs au but. Seulement depuis, les deux villes-États du Nord de l’Allemagne vivent dans la difficulté et l’instabilité les plus crasses. Il n’y a pas de quoi avoir de l’espoir pour le Werder. La sérénité n’est pas de mise côté Skripnik, notamment après la défaite en Pokal contre le petit club de Lotte. Néanmoins, Hambourg peut croire à des temps plus heureux. Le HSV a repris une dose de stabilité bienvenue. Après avoir miraculeusement permis au HSV de conserver son horloge en marche, Bruno Labbadia a vécu une année 2015/2016 assez calme. Maintenant, avec un Alen Halilović en provenance du Barça et Filip Kostić arraché de l’intérêt d’autres grosses écuries allemandes, Hambourg peut croire à un ravalement de façade efficace. Le club a même retrouvé de l’humour dans sa communication, signe des jours plus heureux. L’horloge tourne encore.


Heidel et Weinzierl sont-ils les hommes de la situation ?

Christian Heidel était un homme convoité. Pendant des années, le directeur sportif de Mayence a construit patiemment un effectif solide avec des coups de maître sur le marché des transferts, ou en dégotant un remplaçant pour l’entraîneur irremplaçable qui venait de partir (Klopp, puis Tuchel). Schalke a un problème de longue date : le club ne sait plus envisager l’avenir et le long terme. Chaque saison vaut sa peine de remises en question et de table rase du passé après quelques problèmes médiatiques. Heidel ne veut pas de cela et va apporter du calme et de la sérénité, surtout avec l’entraîneur qu’il a dégoté. Weinzierl a été choisi pour « ses compétences sociales » , en particulier, et sa nette progression comme coach depuis Augsbourg. À eux deux, ils vont apaiser tous les Knappen.


Le championnat va-t-il devenir le plus attractif d’Europe ?

Financièrement, la Premier League est inatteignable dans l’immédiat. Sur les autres critères, la Bundesliga parvient de mieux en mieux à se vendre et se montrer sous son meilleur jour. Il n’y a qu’à regarder les profils des candidats pour la nouvelle saison : un Dembélé observé par toute l’Europe, un Renato Sanches sans forcer, Breel Embolo pour Schalke en y mettant la somme nécessaire… Sur le plan strictement sportif, le comportement des joueurs – et notamment ceux qui n’ont pas encore entièrement accompli leur formation et s’attendent à progresser davantage – montre que la Bundesliga ne rigole plus et possède un joli pouvoir d’attractivité. Il y a certes quelques déserteurs, mais généralement au prix fort et à l’avantage de la Premier League uniquement. Tout doucement, l’Allemagne confirme sa montée en puissance au coeff UEFA. Et si cela ne suffit pas, le coup de pouce financier ne va pas tarder. À partir de 2017/2018, les droits télé dépasseront le milliard.


Quel petit jeune va nous provoquer de l’émoi cette saison ?

Leroy Sané pendant quelques mois, Julian Brandt un an plus tard… et bien avant, les futurs champions du monde et cette génération complètement folle qui est sorti de la Bundesliga. La spécialité du championnat allemand est désormais de faire éclore les meilleurs jeunes talents d’Europe, avec succès. Pour cette saison, surveillez donc Levin Öztunali. Prêté à Brême pour 2015/2016, l’ancien médaillé d’argent au prix Fritz-Walter (une récompense pour les jeunes espoirs allemands) derrière Brandt monte doucement en gamme. Leverkusen n’a pas voulu lui faire confiance. Qu’à cela ne tienne. Il va trouver du temps de jeu pour s’épanouir avec Mayence, dans un environnement propice à son essor. Et si vous ne savez pas comment cela se prononce, pas de soucis. Jean-Charles Sabattier se fera un plaisir de le dire avec l’accent avant ou pendant un match contre Saint-Étienne.


Les clubs-entreprises sont-ils l’avenir du football allemand ?

Audi versus Volkwagen, Red Bull contre Bayer, sans oublier SAP à Sinsheim… Le championnat allemand prend des allures de grand raout de marques qui jouent les unes contre les autres tous les week-ends. Pourtant, il se vante dans le même temps d’être une ligue saine, sans investissement grandiloquent, avec des garde-fous puissants comme le 50+1 qui assure de mettre à profit la tradition avant le reste. Le football allemand vire tout simplement schizo. Il a beau dire, le loup est entré dans le bergerie et ne va pas en sortir si facilement. Il faut se faire une raison.


Le RB peut-il gagner un match important ?

Leipzig a réussi son pari de retrouver la première division allemande, seulement sept ans après la création ex nihilo (ou presque) du RB. Pour y parvenir, le club s’y est pris à deux fois en D2, mais a largement dominé son sujet l’an passé pour valider son ticket en compagnie de Fribourg. Seule véritable ombre au tableau : jamais le club n’a réussi à être bon dans les confrontations directes avec ses concurrents. Lors des matchs retours, les Bullen ont même perdu au Millerntor de Sankt-Pauli, à Fribourg et à Nuremberg. C’est au long terme seulement que le RB a conservé sa place parmi les deux premiers, en cédant sur la fin un titre qui lui tendait les bras. Dès la reprise de la nouvelle saison, ce même RB n’est d’ailleurs pas parvenu à se défaire du rival Dresde en Pokal. Alors cette saison, il ne faut pas espérer grand-chose quand ils iront défier les cadors. Rome ne s’est pas faite en un jour, Leipzig non plus.


Un club de 2. Bundesliga peut-il gagner le match de barrages ?

À la fin de l’année, cela fera cinq ans qu’un club de deuxième division n’a pas réussi à prendre le dessus sur le barragiste de la Bundesliga. Et pourtant, à chaque confrontation en dehors de la petite déculottée réservée par Hoffenheim à Kaiserslautern, cela se joue sur de menus détails. Hambourg se sauve une fois par le bénéfice du but à l’extérieur, une autre dans la prolongation. En mai 2016, l’Eintracht Francfort a pris un tout petit avantage sur Nuremberg, qui était pourtant invaincu dans l’exercice jusque-là. Le duel semble tout simplement trop désavantageux pour le club de 2. Bundesliga. Heureux donc le club qui finira seizième, il gardera sa position au chaud dans l’élite allemande.


Qui va donc remporter la Bunducksliga ?

La seule question sans réponse, même après la reprise du championnat d’Allemagne. Pour cette compète-là, il faut attendre la trêve hivernale. Pour rappel, Leverkusen avait montré sa supériorité grâce à un superbe finish.

Par Côme Tessier

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