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Les bonnes recettes de Vincenzo Montella

Par Ugo Bocchi
Les bonnes recettes de Vincenzo Montella

N'en déplaise aux haters, le Calcio a du talent. La Fiorentina est de plus en plus savoureuse depuis l'arrivée du chef, Vincenzo Montella, en 2012. Résumé de son livre de cuisine qui ne cesse d'être alimenté avant ce huitième de finale de Ligue Europa.

Coup d’arrêt. La Fiorentina vient de se faire pulvériser par la Lazio. On attendait l’affiche de cette 26e journée de Serie A. Au lieu de ça, on a eu le droit à une fessée en bonne et due forme. Pourtant, Montella n’hésite pas à se rendre en conférence de presse d’après-match. Droit dans ses bottes, il affronte les journalistes. Son bilan depuis deux ans et demi à la tête de la Viola (deux quatrièmes places et une finale de Coupe d’Italie) comme principal alibi. Cette défaite 4-0, ce week-end, est bien entendu un trou d’air. Un gros. Mais un trou d’air qui ne perturbera en rien le reste de la saison : « C’est une lourde défaite. La pire de ma carrière. Mais l’essentiel est désormais de comprendre nos erreurs pour passer aux nombreux défis qui nous attendent. » Et le premier d’entre eux tombe ce jeudi soir. Déjà parce que Vincenzo affronte, encore une fois, son club de cœur. La Roma. Qu’il a tant aimée en tant que joueur, mais qui ne le lui a pas rendu en tant qu’entraîneur. Et ensuite parce que l’année dernière, la Fiorentina s’était arrêtée en huitième de finale de C3 face à une autre équipe italienne. La Juve. L’ennemi public numéro 1. La Viola de Montella a donc une revanche à prendre et un palier à franchir ce soir.

Une grosse côte

Les mauvaises langues parlent d’un déclin de la Serie A. Un déclin financier, sans aucun doute. Mais les promesses, elles, sont bien présentes. Elles sont annonciatrices d’un futur différent. Fini les grandes forteresses imprenables, on parle maintenant d’avenir et de paris. Le premier témoin de ce constat, c’est cette délicieuse cuisine que nous prépare Montella depuis son arrivée. L’Aeroplanino n’a pas les connaissances tactiques d’un Sacchi, d’un Ancelotti ou d’un Lippi. Il a dû apprendre sur le tas. Se prendre des soufflantes. Essayer des mélanges. Pour arriver enfin à allier beau jeu et résultats. Quand il prend la Fiorentina en main en 2012, Vincenzo n’a guère d’expérience. Son CV n’a qu’une seule vraie ligne. Catane, 2011/2012 : beau jeu, ambition offensive, mais une relative décevante 11e place au vu de son parcours. Ce n’est pas un problème pour le directeur sportif de la Fiorentina, Daniele Pradè. Un homme qui aime les défis : Montella n’a encore rien prouvé mais « il est bon, jeune, motivé et innovant » .

Un menu unique

La preuve avec la carte qu’il propose : deux entraînements par jour à huis clos pour qu’il y ait « moins de distraction et plus de confiance » . Un football basé sur la possession et le positionnement offensif. Un jour de repos déplacé au surlendemain du match. Par exemple, si la Fiorentina joue le dimanche, les joueurs ont alors un jour off le mardi et non pas le lundi parce que la fatigue se fait ressentir, selon lui, 48h après le match. De la technologie et beaucoup de statistiques qui permettent à Montella de comprendre ses propres joueurs et d’analyser ses adversaires. Et enfin du management proche de la démocratie. Aucune tête ne doit dépasser. Toute cette recette se ressent dans le plat final. Quand on voit jouer la Fiorentina, il y a du plaisir, de la prise de risque et de la circulation de balle efficace. Cela peut s’écrouler, comme face à la Lazio. Mais cela peut aussi éblouir, comme face à Tottenham en C3 ou comme face à la Roma (déjà ?) et à la Juve en Coupe d’Italie. Une chose est sûre, on ne s’ennuie presque jamais.

Un plat adapté

Pour ça, Montella a une méthode bien à lui. Ne (presque) jamais aligner moins de trois milieux. Et de préférence des créateurs. Une longue liste de prétendants et de qualités s’offrent à lui. La grosse patate d’Iličić, le volume de jeu Valero, la technique de Fernandez, le toucher de Pizarro, la folie de Vargas, l’inspiration de Kurtić, l’élégance de Badelj et la vitesse de Joaquín. Tous comptent au moins 20 matchs dans les jambes cette saison. Et cette panoplie de joueurs permet surtout à Montella de s’adapter à l’adversaire. Capable d’évoluer en 3-5-2, en 4-3-3 classique, en 4-3-2-1 ou 4-2-3-1 ou 4-3-1-2, il fait surtout preuve de réactivité en cours de match et en fonction de la physionomie de la rencontre. Plusieurs coachings cette année ont permis à la Fiorentina de l’emporter en fin de compte. Dernier en date : celui face à la Juventus en demi-finale aller de Coupe d’Italie. Montella aligne un 4-3-3 basique et n’hésite pas à replacer son milieu en cours de match pour aller chercher la victoire. Propre. Et puis, Montella a su crédibiliser ses choix tactiques avec le transfert contesté de Cuadrado et son remplacement sur-efficace par Salah. De quoi se mettre les tifosi encore un peu plus dans la poche. Bref, Vincenzo Montella a ce calme, cette perspicacité tactique, ce goût pour l’esthétique qui font de lui l’un des entraîneurs les plus cotés d’Italie. Mais la vraie question est : pourra-t-il rendre jalouse son ex ce soir ?

Par Ugo Bocchi

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