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  • Euro 2012 – Groupe D – France/Angleterre

Les Bleus prêts pour le combat ?

Dave Appadoo
4 minutes
Les Bleus prêts pour le combat ?

Ce soir, à Donetsk (18h), la France a rendez-vous avec une Angleterre que l’on dit diminuée, mais jamais aussi forte que quand elle est dos au mur. Dans le jeu, les Bleus ont tout ce qu’il faut pour dominer les débats. Mais, avec les Anglais, la vérité d’un match se situe souvent ailleurs : dans la tête et quelque part dans le short. En avoir ou pas…

À l’heure de la mondialisation, où certains se questionnent plus ou moins sainement sur l’identité nationale, reconnaissons aux Anglais le mérite d’être indécrottablement fidèles à eux-mêmes. Drôles et combattants, entre autres (on aurait pu ajouter : soiffards, sans aucune vertu gustative, excentriques, bons chanteurs, roux… ). Drôles quand ils détournent le Christ Rédempteur de Corcovado à l’effigie de Roy Hogson, du côté de Douvres, tourné vers la France, évidemment. L’heure d’évoquer leur verve combattante, car ce clin de d’œil, même avec le sourire, est une manière de défi à la France, cet ennemi éternel, cet ennemi qu’on adore détester. Quand on vous dit que certaines choses ne bougent pas d’un iota ! Et cette fois, peut-être plus encore qu’en d’autres temps. Car, pour la première fois depuis des lustres, la si fière Angleterre se présente dans un tournoi majeur avec absolument aucun espoir de victoire finale. C’est même troublant, cette quasi-unanimité à l’intérieur même d’Albion pour convenir que cette année, les Three Lions n’ont absolument pas le niveau pour prétendre à quoi que ce soit.

Entre blessures, suspensions et mises à l’écart, c’est presqu’une Angleterre C qui se présente ce soir face à la France et il faut se souvenir de ce que les Bleus avaient fait de ce genre de sélection au rabais à Wembley, il y a un an et demi, pour la première victoire de prestige de l’ère Blanc (2-1). Mais c’est une idée à la fois dangereuse et partiellement fausse. Dangereuse car, débarrassé de la traditionnelle pression qui l’escorte (sans commune mesure avec ce que peut connaître l’équipe de France), cet outstider au passé de favori n’en sera peut-être que plus redoutable et on a vu combien ce genre de positionnement « underdog » avait pu être exploité à 120% par Chelsea, par exemple. Partiellement faux, car ces Anglais new look, méconnus, sont aussi délestés de certaines pesanteurs présentes à l’époque où certains sénateurs en fin de vie ralentissaient considérablement le jeu et cassaient la notion même de dynamique. Qu’on se le dise, ce soir, Gerrard & co se ficheront comme de leur dernière pinte de la possession de balle, mais la feront siffler très vite à chaque récupération. Inquiétant quand on connaît certains manques de l’équipe de France derrière.

Benzema, la clé

Car il faut bien resituer certaines choses : on peut se foutre de la sélection de Roy Hodgson, mais quand eux aligneront Terry et Lescott en charnière, soit le champion d’Europe et le roi d’Angleterre, Blanc devra faire avec Mexès et Rami, champions de rien du tout, si ce n’est du physique approximatif. L’un n’a pas assez joué et l’autre un peu trop. Et comme le duo ne bénéficie pas nécessairement d’une protection immense avec Diarra, c’est un secteur dans lequel les Bleus pourraient connaître quelques bricoles… si les Anglais arrivent à toucher cette zone. Car tout l’enjeu de l’escouade de Blanc sera d’étouffer l’adversaire dans son propre camp en contrariant la relance et en obligeant ce rival à balancer des balles « saucisses-merguez » vers l’avant. Ça tombe bien : avec le milieu mis en place par Blanc, c’est une idée qui colle assez bien avec les qualités affichées depuis quelques matches, notamment par deux pistons de premier ordre nommés Malouda et Cabaye. Après, il faudra faire la différence devant avec toujours cette ambivalence traditionnelle dans l’approche à adopter face aux Anglais : répondre au défi athlétique sans tomber uniquement dans cette réponse.

Si Nasri aura fort à faire avec un Ashley Cole rajeuni de cinq ans cette saison, et que Ribéry est en mesure de faire de Glen Johnson sa copine de cellule, la clé s’appellera encore Benzema, le vrai galactique tricolore. Techniquement et même physiquement (On porte plus facilement des marcels quand on est dessiné, hein Karim ?), le Madrilène a de quoi faire exploser la défense anglaise, mais c’est aussi tactiquement, dans sa capacité à se déplacer entre les lignes, que la Benz’ peut faire dégoupiller Terry, à qui il n’en faut parfois pas beaucoup. Mais surtout, plus que tout cet argumentaire technico-tactique, c’est dans la tronche et quelque part dans le bas-ventre que va se décider cette affaire. Et une équipe de France qui a su se relever collectivement de Knysna et individuellement de bien des polémiques et autres difficultés, a forcément ce qu’il faut pour répondre aux Anglais. À l’ancienne. Et comme toujours. Il y a des choses qui ne changeront jamais.

Au fait, c’est quoi cette Coupe intercontinentale ?

Dave Appadoo

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