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- Réouverture des terrasses
L’équipe type des boissons de terrasse

Aujourd'hui, c'est la tant attendue réouverture des terrasses. Pour beaucoup, culture foot et culture fût vont bien ensemble. Troisième mi-temps, buvettes au bar, gueule de bois et autres joyeusetés vont souvent de pair avec le ballon rond. Mais surtout, une vraie question, comment composer l’équipe idéale de la boisson ?
Gardien de but
Le pinard évidemment. Comme un bon vin, un bon gardien vieillit bien. En bon gardien du temple, le vin sait être là pour sauver toutes les occasions : apéros, repas, fêtes improvisées. Il peut même parfois te sauver un match pourri. En outre, il bénéficie de sa propre culture un peu à part, et de ses propres règles (le vin donne évidemment le droit de jouer avec les mains).
Libéro
Le libéro, c’est le dijo. Le digestif, quoi. Ça se claque en douce derrière un gros repas. Il faut savoir le savourer un peu à l’écart, avec le plus de recul possible, histoire de bien digérer la situation. Surtout, en plus de donner une certaine vision sur la partie, un bon dijo ne doit pas oublier d’être costaud dans le duel.
Stoppeur
La vodka. Rustre, un peu dure, la vodka pardonne peu. En apparence rugueuse et frustre techniquement, elle cache pourtant bien des subtilités. Surtout si on arrête de mettre du jus de pomme dedans. Mais la vodka est avant tout là pour tout arrêter. Dernier rempart, elle prend un malin plaisir à assommer son adversaire.
Latéraux
Whisky et Coca bien sûr. Pas toujours du meilleur goût, mais grosse dépense d’énergie, un cocktail simple, mais très volontaire pour animer les soirées comme les ailes, et toujours prompt à mettre sur le flanc. Attention d’ailleurs à l’abus d’aller-retour…
Milieu défensif
C’est facile comme un slogan : ton numéro six, c’est le pastis ! Parce que 5+1. Parce que ça ne laisse rien passer, parce que c’est un excellent porteur d’eau. Fiable, régulier, constant, il est souvent négligé pour son travail de l’ombre pourtant essentiel et au cœur de toute formation digne de ce nom.
Milieu relayeur
Le Rhum ! Déjà, on va la faire d’entrée de jeu : tous les chemins mènent au rhum de la même façon que tous les schémas de transmission passent par le milieu relayeur. Polyvalent, il doit savoir nettoyer le terrain comme orienter le jeu. Le rhum relie tous ses coéquipiers comme peu et sait faire perdre du temps comme personne à ses adversaires. Quitte à les rendre fou.
Meneur de jeu
La bière bien sûr. Toujours prête à se faire mousser, la bière se voit sans doute un peu plus belle qu’elle ne l’est, mais restera toujours la plus populaire et la star de l’équipe. Souvent le point de départ de tous les projets de jeu, on attend d’elle l’éclair qui déclenche la première occasion et donne le ton à son équipe. Parfois coupable de passer complètement au travers et d’offrir un match dégueulasse – voire fini à la pisse -, la bière est aussi capable d’envolées dont elle seule a le secret.
Ailiers
Gin et Tonic. Aussi efficace que la paire Whisky-Coca, mais plus technique et plus surprenante pour la défense adverse, qui a tendance à baisser la garde devant ses saveurs au concombre. Puissants et fins à la fois, Gin et Tonic sont des ailiers distingués, mais n’oublient pas de conserver ce qu’il faut de puissance et d’agressivité. Voire de vice. Entre deux dribbles chaloupés, ils n’hésiteront pas à profiter de quelques contres favorables si vraiment il faut passer par là.
Avant-centre
Tequila, parce que tequila paf ! Devant les cages, faut pas chercher à comprendre, et ne surtout pas réfléchir. Il faut des shots (même les yeux fermés), de l’efficacité et de la grinta. Ça passe ou ça casse, mais ça ne manque jamais de sel.
Remplaçants
Le Perrier rondelle : derrière ce milieu de terrain polyvalent et frileux se cache quelqu’un qui rêvait d’être brésilien, comme peuvent en témoigner ses dribbles trop sages, mais pas très efficaces. Après tout, parfois, c’est le zeste qui compte. Le shot d’absinthe : à faire entrer en fin de match, quand la situation est désespérée et que les titulaires sont en panne d’inspiration. Le spritz : LA sensation estivale dont il faut profiter de chacune des fulgurances. Pourquoi ? Parce que la triste réalité, c’est que le spritz n’est qu’un tube de l’été dont la présence devient encombrante au premier automne venu. Les joueurs doivent jouer au foot et se taire, vraiment ?Par Simon Capelli-Welter