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  • Ce qu'il faut retenir de la 17e journée

Leicester passe Noël sur le trône, City et United déchantent

Par Romain Duchâteau
10 minutes
Leicester passe Noël sur le trône, City et United déchantent

Leicester qui continue son incroyable épopée, Arsenal en patron face à City, United et Liverpool la tête sous l’eau, Chelsea qui revit après l’éviction de Mourinho ou encore Ighalo et Ayew dans le rôle des ambianceurs. Ce n'était pas encore Noël, mais la 17e journée a offert son lot de cadeaux.

L’équipe de la journée : Chelsea

Avant que Chelsea ne lui indique la sortie, José Mourinho avait confié au sortir d’une nouvelle déconvenue contre Leicester s’être senti « trahi » par certains de ses joueurs. Après le succès des Blues face à Sunderland (3-1) ce week-end, nul doute que le technicien portugais doit toujours éprouver ce ressentiment. Revigorée, libérée, sereine même, la formation londonienne a enfin rendu une copie digne de son standing. Auteurs d’une excellente première période, les partenaires de John Terry ont rapidement éteint tout suspense grâce à Ivanović et Pedro, avant qu’Oscar sur penalty ne donne plus d’ampleur au score, en début de second acte. « Il y avait beaucoup de pression sur nous avant cette rencontre, mais nous avons su prendre sur nous-mêmes » , se félicitait le Captain des Blues au sortir du match. « On devait faire face aujourd’hui et on a été superbes. » Grâce à cette victoire sous les yeux de nouveau coach Guus Hiddink, Chelsea renoue avec la victoire en Premier League, une première depuis fin novembre. En maigre lot de consolation, le Special One aura eu le droit à un hommage appuyé des fans de Stamford Bridge avec des banderoles comme « You let José down, you let us down » ou « The 3 Rats : Hazard, Cesc and Costa » , référence explicite aux joueurs qui l’auraient laissé tomber. Good bye, José.

Le joueur de la journée : Riyad Mahrez

C’est tellement devenu une habitude qu’on en oublie la portée de ce qu’il est en train de réaliser. Samedi, face à Everton (2-3), Riyad Mahrez a planté deux buts sur penalty, offrant ainsi à Leicester un troisième succès consécutif et un dixième match sans revers en Premier League. L’international algérien s’est montré à l’image de son équipe : efficace et réaliste, à défaut d’être séduisant sur la pelouse détrempée de Goodison Park. Parce que les Foxes ont dû batailler pour s’en sortir contre les Toffees. Lukaku a égalisé dans la foulée du premier but de Mahrez. Et après la troisième réalisation par l’intermédiaire du Japonais Okazaki, Mirallas a réduit la marque en fin de rencontre, laissant souffler un léger frisson sur la nuque de Claudio Ranieri. Récemment, le gamin chéri de Sarcelles martelait que ses partenaires et lui n’avaient pas « les épaules assez larges pour être champions » . Avec deux échéances décisives durant les fêtes (Liverpool et Manchester City), Leicester, leader du Royaume, aura déjà un élément de réponse sur sa capacité ou non à faire face dans la durée. Mais quand on compte dans ses rangs un Riyad Mahrez en lévitation depuis le début de la saison, tout est permis. Et ce n’est pas monsieur Labrune qui dira le contraire maintenant…

Le but de la journée : Jordan Ayew

Comme trop souvent cette saison, tout avait commencé de la pire des manières. Avec l’ouverture du score de Coloccini peu avant la mi-temps, on pensait qu’Aston Villa allait encore sombrer. Inexorablement. Mais non, les hommes de Rémi Garde se sont révoltés et sont parvenus à revenir au score à St James’ Park (1-1). Un point du match nul que les Villans doivent au talent de Jordan Ayew, auteur d’un sublime but samedi. À l’heure de jeu, Jordan Veretout, situé côté droit, change totalement d’aile et adresse une jolie transversale à l’ex-Lorientais dans la surface. Le cadet d’André contrôle, fixe son vis-à-vis avant de claquer une merveille de frappe enroulée dans la lucarne opposée. Clinical finish. « C’est un but splendide, s’est réjoui Garde à la fin de la rencontre. Il travaille dur pour l’équipe et a été récompensé avec ce beau but. C’est très bien pour la confiance de toute l’équipe. Peut-être est-ce le point dont nous aurons besoin en fin de saison. » Toujours lanterne rouge du championnat et à dix points du premier non-relégable, Aston Villa se donne encore le droit de croire au maintien. L’espoir est infime, mais il subsiste encore.

La déclaration de la journée

« Nous avons perdu trois matchs d’affilée toutes compétitions confondues, ce qui n’arrive pas souvent pour Manchester United. Nous ne pouvons pas accepter cela et c’est pourquoi je dois le répéter, nous devons rester unis et croire en nous-mêmes. Je suis, ou peut-être étais, un entraîneur à succès. Croire au manager est important et quand vous perdez, cette confiance diminue. C’est ce qui est en train de se passer et je ne peux pas fermer les yeux là-dessus. Mais je ne pense pas qu’un changement d’entraîneur apporterait immédiatement du succès au club. »

Pour la première fois depuis sa prise de fonctions à Manchester United, Louis van Gaal a laissé entendre une remise en question de son travail. Un fait assez rare pour le manager néerlandais, mais aussi inéluctable au regard de la position plus que précaire dans laquelle il se trouve. En enchaînant une deuxième défaite consécutive et un quatrième match sans victoire en championnat contre la modeste équipe de Norwich (1-2), les Red Devils ont été éjectés du podium. Surtout, malgré une possession gargantuesque (70% de moyenne), ils ont étalé encore des lacunes rédhibitoires et ont logiquement été punis par des Canaries opportunistes. Un scénario qui se répète désormais chaque semaine, et le Pélican a, une nouvelle fois, subi les événements dans les travées d’Old Trafford. À l’inverse de son adjoint Ryan Giggs qui, certes impuissant devant les événements et la grogne des supporters, est descendu durant le match près de la pelouse afin d’essayer de bousculer les joueurs. En vain. Plus que jamais sur la sellette, Van Gaal a désormais jusqu’au Boxing Day pour espérer retrouver l’esquisse d’un renouveau. Sous peine de passer la nouvelle année loin du Théâtre des Rêves.

L’analyse définitive du week-end : Jürgen Klopp n’est pas un faiseur de miracles

Son arrivée sur les bords de la Mersey, début octobre, avait soulevé un vent d’optimisme légitime avec seulement un seul revers lors de ses onze premiers matchs toutes compétitions confondues. Mais depuis la défaite à Newcastle (2-0, 6 décembre), Jürgen Klopp se retrouve confronté aux limites actuelles de l’effectif de Liverpool. Des limites exposées au grand jour contre Watford (3-0), samedi. Dès la 3e minute, Adam Bogdán, remplaçant de dernière minute de Mignolet, se rend coupable d’une faute de main et laisse Aké ouvrir le score. Totalement dépassée derrière, la paire Sakho-Škrtel pliera même encore à deux reprises devant la puissance physique et le gros boule d’Odion Ighalo. Une troisième rencontre sans succès en championnat et le constat indubitable que le club liverpuldien représente un vaste chantier pour Klopp. « On a perdu nos esprits et arrêté de jouer au foot » , a-t-il regretté en conférence d’après-match. Liverpool stagne à la 9e place et boucle, surtout, cette journée la tête emplie de doutes.

Vous avez raté Arsenal-Manchester City et vous n’auriez pas dû

Pour les combinaisons léchées des Gunners. Pour les caresses et la volupté de Mesut Özil. Pour l’imperméabilité de la charnière Koscielny-Mertesacker. Pour entendre Stéphane Guy appeler Theo Walcott « Buzz l’éclair » après un missile. Pour la merveille déposée dans la lucarne par Yaya Touré. Pour la fin de match haletante. Pour toutes ces multiples raisons, il fallait se poser devant Arsenal-Manchester City (2-1), lundi soir, en clôture de la 17e journée. Invaincue depuis le 21 novembre, l’escouade de Tonton Arsène a confirmé ses belles dispositions avec la manière. Et sans ses trois pions essentiels Sánchez, Cazorla et Coquelin, s’il vous plaît. Une prestation aboutie à la fois offensivement et défensivement, quoiqu’aidée par le manque d’inspiration des Citizens en face. Qu’importe, Arsenal conforte sa deuxième place à deux longueurs de Leicester et prend respectivement quatre et sept points d’avance sur City et United. Attention, on va vraiment finir par croire que, cette fois, c’est la bonne année.

La polémique autour de la théière : mais qu’arrive-t-il à Southampton ?

« Des erreurs incroyables » , « amateurs » ou encore « naïfs » . Ce week-end, Ronald Koeman, le manager de Southampton, a sorti la sulfateuse pour qualifier la performance de ses joueurs contre Tottenham (0-2). Car les Saints ont, une fois de plus, livré une prestation indigente et indigne de ce qu’ils sont capables de produire. Sur le premier but des Spurs, Harry Kane se balade sans trop de résistance au milieu de la défense plus que laxiste des pensionnaires du St Mary’s Stadium. Quant au second, c’est le jeune Delle Alli qui a profité d’un mauvais alignement de l’arrière-garde adverse pour doubler la mise. Avec quatre défaites essuyées lors des cinq derniers matchs de championnat, Southampton patine. Et ne rassure pas franchement son coach à l’approche des fêtes : « Nous sommes trop gentils sur le terrain. En ce moment, nos adversaires n’ont pas peur de Southampton. On doit travailler dur et être plus agressif. » Parce que pour le Boxing Day, c’est Arsenal qui débarque…

La stat inutile

8. Comme le nombre de matchs successifs toutes compétitions confondues au cours desquels Romelu Lukaku a marqué. Une première à Everton depuis l’attaquant Dave Hickson (janvier-mars 1954).

What else ?

Avec sa victoire à Stoke (1-2), Crystal Palace a enchaîné un quatrième match sans défaite. Toujours pas de Dimitri Payet, donc toujours pas de party pour les Hammers. West Ham concède un nouveau match nul tout pourri contre Swansea (0-0). Le quatrième d’affilée… Bournemouth a confirmé son renouveau avec une troisième victoire consécutive à West Bromwich (1-2). C’est le temps des cerises en ce moment pour la troupe d’Eddie Howe. En claquant son 12e but de la saison, Odion Ighalo a offert une célébration atypique avec la mascotte des Hornets. C’est ça aussi la Premier League : de l’entertainment.

Avec 28 points au compteur, Watford a déjà égalé son total de points acquis lors de sa dernière saison en Premier League (2006-2007). Ce week-end, John Terry est devenu le quatrième joueur dans l’histoire de la Premier League à remporter 300 matchs, après Giggs (407), Lampard (349) et Scholes (321). La saison dernière, à la même période, Leicester aujourd’hui leader, était lanterne rouge. La dernière fois qu’un tel scénario s’est produit, c’était avec Norwich (1987-1988 / 1988-1989). Auteur de deux passes décisives contre Manchester City, Mesut Özil affiche désormais 15 assists au total. Ce qui fait de lui le meilleur dans ce domaine dans les cinq grands championnats européens. De leur côté, Walcott et Mertesacker sont fin prêts pour la prochaine saison de Danse avec les Stars.

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