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Le retour du coach prodigue

Par Gabriel Cnudde, Maxime Feuillet & Pierre-Valentin Lefort
4 minutes
Le retour du coach prodigue

Ce mardi soir, Arsène Wenger est de retour pour la première fois sur le banc de touche du stade Louis-II. Un banc depuis lequel il a donné ses consignes aux joueurs de la Principauté pendant sept années entre 1987 et 1994. Le temps de devenir une icône, avant de partir par la petite porte.

« On a tous besoin à un moment donné de quelqu’un qui croit en vous. Avoir de la chance, c’est rencontrer ce quelqu’un… » déclarait Arsène Wenger en 2000, dans les colonnes de L’Équipe en revenant sur sa relation avec Thierry Henry. Six ans auparavant, le technicien alsacien donnait sa chance à un jeune gamin de 17 ans, né aux Ulis en région parisienne, dans un derby de la Méditerranée entre Monaco et Nice. Le dernier coup d’éclat de Wenger sur le banc monégasque. L’ASM s’incline face à son voisin 2 buts à 0 à Louis-II et flirte avec la zone rouge. C’en est trop pour Jean-Louis Campora, le président du club du Rocher qui décide de mettre fin, le week-end suivant, à sept années de collaboration avec le natif de Strasbourg, marquées notamment par un titre de champion en 1988 et une Coupe de France en 1991.

Monsieur 100%

Relégué avec l’AS Nancy Lorraine en 1986, Arsène Wenger arrive sur le banc du Rocher avec l’envie de convaincre. Nommé à la tête de l’équipe par Jean-Louis Campora, en 1987, l’Alsacien devient le premier manager général d’un club français. « C’est le genre d’hommes qui dépassent leur simple rôle d’entraîneur quand ils passent dans un club. Il aime bien comprendre le fonctionnement du club, il aime bien travailler en profondeur pour développer le club, l’aider à se construire, il a toujours été comme ça. Il a été là sur la durée pour que le club évolue » , se souvient Claude Puel, qui a porté la tunique rouge et blanc sous les ordres de Wenger pendant sept ans. Comme un jeune stagiaire voulant décrocher un contrat, Arsène arrive avec son lot d’idées novatrices, parfois difficiles à accepter, mais souvent porteuses de progrès. Il impose la mise au vert à ses joueurs, il leur fixe des régimes alimentaires. Bref, il jouit de tous les pouvoirs et en profite pour remodeler le club à son image. Un pari risqué, mais payant. À l’issue de sa première saison, le monsieur « oui » de TF1 remporte le titre de champion de France en devançant de six points les Girondins de Bordeaux, tenants du titre. Et même si, de cette période, on retient surtout le Arsène sanguin, dans des chemises trop grandes, la clope vissée au bec en permanence, les supporters de l’ASM se souviennent surtout d’un monsieur investi à 100%, sur et en dehors du terrain. Son apogée sur le Rocher, Wenger la connaît probablement au cours de la saison 1991-1992, comme le raconte Claude Puel. « Mon meilleur souvenir, c’est sûrement – en dehors du titre de champions – la saison 1991-1992, quand on est arrivés en finale de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. On jouait sur trois tableaux et on arrive en finale. On la perd à Brême. Après, on devait jouer la finale de la Coupe de France, mais à cause de la catastrophe de Furiani, ça ne s’est pas fait. On était aussi en lutte pour le titre quand même. On le perd à la dernière journée de manière illégitime, illégale. C’était une superbe année, mais une année très frustrante. »

Wenger glisse du Rocher

Des performances pareilles attirent forcément la convoitise. Et pas n’importe laquelle. À l’été 1994, l’Alsacien est annoncé dans un autre coin à bières, la Bavière. « Il était demandé par le Bayern Munich. Il aurait bien aimé aller là-bas je pense, mais le club ne l’a pas laissé partir. » Peut-être un peu contraint, Wenger débute une saison 1994 qui sonnera la fin de l’aventure du manager sur le Rocher. Monaco, malgré un recrutement ambitieux et la faveur des pronostics, est à la peine en championnat. Pire, lors de la 8e journée, les Monégasques s’inclinent au Havre (1-0) pour la cinquième fois de la saison. Le club de la Principauté est alors 17e de Ligue 1. Un échec, quand on sait que la saison passée, les Rouge et Blanc, bien que 9es en championnat, avaient été demi-finalistes de la Ligue des champions. Une défaite de trop pour Wenger, puisqu’il est évincé par Campora. Un coup dur, si l’on en croit son ancien joueur. « Je pense que ça a été très difficile pour lui » , confie Puel. Si le manager n’avait pas forcément senti venir le coup, la fracture avait déjà été entamée la semaine précédente, alors que dans le derby face à Nice, Monaco s’était incliné 2-0 devant son public. Remplacé par Ettori, son ancien gardien, Wenger s’exile alors au Japon, à Nagoya. Pour Puel, cette destination à l’autre bout du monde, c’est avant tout pour combler son côté hyperactif : « Il est parti très vite au Japon parce qu’il a besoin d’être acteur, tout le temps » . Une idylle exotique, mais l’Alsacien revient finalement en Europe. En vrai Julien Sorel, Arsène dissocie le rouge et le blanc pour ne garder que le premier, et finit enfin par rejoindre un club emblématique, Arsenal. Pour son retour à Monaco et la qualification en quarts de finale de la Ligue des champions à aller chercher, Wenger aura sans doute besoin d’un petit ingrédient qu’il a offert à Thierry Henry : la chance.

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Guide de survie : comment ne pas prendre de but sur corner contre Arsenal
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