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Le Real Madrid en champion

Par Mathieu Faure
Le Real Madrid en champion

Tout le monde attendait ce clasico si décisif dans la course au titre. Au terme d'un match rondement mené tactiquement et collectivement, le Real s'impose sur la pelouse barcelonaise (2-1) et file vers le titre de champion. En toute logique. Le Barça a complètement déjoué.

FC Barcelone – Real Madrid : 1-2Buts: Sanchez (70e) pour le Barça. Khedira (16e) et Ronaldo (72e) pour le Real.

Alors que la planète entière a les yeux rivés sur Barcelone, José Mourinho brouille les cartes d’entrée. En reconduisant le XI de novembre 2010 – celui de la fameuse Manita – le Mou semble préserver certains joueurs pour le retour contre le Bayern dans quatre jours. Sinon, difficile de comprendre la nouvelle titularisation de Coentrao, terriblement à la peine mardi soir, et les absences de Marcelo et Kakà. Après leur non-match de Munich, le Special One décide pourtant de reconduire la même équipe qu’en terres bavaroises. C’est quitte ou double. Pour le Barça, on est plus dans l’inattendu par contre. Piqué est sur le banc, encore. Surtout, Tello (347 minutes de jeu en Liga) et Iniesta sont alignés pour épauler Messi et Thiago est starter au milieu. Pas de Pedro, pas de Fabregas ni de Sanchez et huit joueurs formés au club sur onze (seuls Mascherano, Alves et Adriano ne proviennent pas de la Masia). Guardiola est à la fraiche. Sans pression. Il sort un 3-4-3 qui mêle folie et coup de boutoir psychologique. Après tout, une victoire barcelonaise relancera terriblement la Liga. Un nul ou un succès madrilène sonnerait, sans doute, comme la confirmation que les hommes de Mourinho s’envolent vers le titre.

Et ça part à 100 à l’heure. CR7 n’a pas envie de rater une nouvelle fois un match à enjeu. Sur le premier corner, le Portugais claque une tête qui oblige Valdès à une belle envolée. Dans la minute qui suit, Daniel Alvès intercepte une passe ratée de la défense madrilène et file seul devant Casillas, Iker est impeccable dans sa sortie. Pas de round d’observation. Les deux équipes veulent mettre les choses aux points. Très vite. Karim Benzema, lui, continue sur sa lancée. Il fixe Adriano, lui casse les reins d’un crochet et trouve les gants de Valdès d’une belle chiquette du gauche. Le Real est plutôt bien entré dans son match. Même CR7 semble dedans. C’est fou. Sur un nouveau corner madrilène, Pepe bouffe Adriano dans les airs, Valdès ratouille sa parade et Puyol se foire complètement dans la protection de balle devant sa ligne. Khedira, en vrai roublard, tacle dans le tas et ouvre le score. Le Real prend l’avantage sur un corner. Un point sur lequel Casillas avait fortement incité les siens à aller chercher les Catalans (« Vous mesurez tous 1m90, putain »). C’est le moment choisi par le Barça pour confisquer la gonfle. Xavi retrouve des couleurs, lui qui n’a pas touché la chique depuis le coup d’envoi. Et quand Xavi trinque, le Barça tousse. La preuve que le numéro 6 n’est pas dans son assiette, sur un régal de caresse en profondeur de Messi, le milieu de terrain manque le cadre alors qu’il est face à Casillas. Tactiquement, les hommes de Mourinho sont disciplinés, rigoureux, généreux. Et ça, ça gêne le Barça. Les 300 passes sont atteintes à la demi-heure, mais la possession de balle est stérile. Alors que le match était parti sur de bonnes bases, le rythme est largement redescendu. La faute à l’organisation madrilène qui fait complètement déjouer le Barça.

Deux minutes de folie

Pour le moment, José s’amuse avec Guardiola. Tactiquement on entend. La ligne de défense très haute du Real emmerde considérablement le jeu du Barça. D’autant que les Catalans s’évertuent à jouer exclusivement dans l’axe, là où Pepe et Ramos les attendent, la bave aux lèvres et des coeurs dans les yeux. Pour le moment, les hommes de la capitale ne paniquent pas. Même quand Tello se retrouve en parfaite position de tir après un caviar de Thiago, le jeune attaquant envoie le cuir sur le parking. Terriblement impuissants offensivement, les Catalans ne trouvent pas le bon rythme. Ils déjouent comme rarement. En même temps, on ne va pas se mentir, le match n’est pas folichon. Les occases sont rares et les fautes techniques nombreuses. Toutes proportions gardées, ça ressemble grandement au dernier Paris-SG – Marseille. Xavi, transparent ce soir, en profite pour aller se reposer sur le banc. Alexis Sanchez fait le chemin adverse. Guardiola est en mode gestion avant Chelsea. Et pourtant, le Barça égalise dans la foulée. Sur la première réelle accélération de Messi, la défense madrilène monte à trois sur lui, avant que l’Argentin ne serve un coéquipier. Iniesta est déboité dans la surface mais la gonfle arrive quand même à Tello qui frappe sur Valdès. Dans le bordel, le cuir arrive finalement sur Sanchez qui se reprend à deux fois pour battre Casillas. Le Barça gonfle les pectoraux. Mais CR7 dégonfle son monde dans la minute suivante. Sur une ouverture en profondeur d’Özil, le numéro 7 se présente face à Valdès, lui casse les reins d’un crochet extérieur et plante sa 42ème banderille en Liga. Le Real reprend l’avantage et le Ballon d’Or 2008 demande au public du Camp Nou de la fermer. En deux minutes, on a vibré et CR a pris seul la tête du classement des buteurs et celui de la melonite. Le Real aurait même pu aggraver le score sur une bonne sortie de Coentrao qui donne lieu à une belle contre-attaque en supériorité numérique. Mais Rim-K préfère tenter sa chance et ne trompe pas Valdès, bien placé. La fin de match est très calme. Josep a compris que le Real était le plus régulier en Liga. Point barre.

Pour la première fois depuis longtemps, Mourinho s’est amusé tactiquement avec Guardiola. Le Mou’ a réussi à discipliner son équipe et à défendre en bloc. Un collectif qui a complètement fait déjouer un petit Barça. Et sans violence gratuite. A l’inverse, Lionel Messi n’a quasiment pas existé et les paris de Guardiola (Tello, Thiago) n’ont pas marché. Au Real, Coentrao et Cristiano Ronaldo ont réalisé un match de bonshommes. Avec sept points d’avance à quatre journées de la fin, le Real s’avance tranquillement vers son 32ème titre en Liga. Maintenant, le match n’a pas été exceptionnel. Par moment, il a même été quelconque. Les joueurs nous doivent une revanche. Peut-être à Munich, en finale de Ligue des Champions. Quoi qu’il en soit, Mourinho n’est plus complexé. Et ça, c’est une réelle nouveauté.

Dans cet article :
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Par Mathieu Faure

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