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Le Real facile, le Barça vacille

Par Antoine Donnarieix
Le Real facile, le Barça vacille

Passation de pouvoir en Liga : jusqu'à demain au moins, le Real Madrid prend les rênes du championnat. Vainqueurs à Grenade, les Madrilènes profitent de la nouvelle défaite du Barça, à domicile cette fois. Sinon, Antoine Griezmann a enfin débloqué son compteur.

Va-t-il s’arrêter un jour ? C’est sans doute ce qu’ont dû se dire les spectateurs du Stade de Los Camenes à Grenade cet après-midi. Non, on ne parle pas du beau temps en Andalousie, mais bien de Cristiano Ronaldo. Après cinq matchs sans victoire en Liga, Grenade espérait dans ses rêves les plus fous pouvoir faire tomber la machine madrilène à la maison. Peine perdue. Tout de suite dans le match, le Real comptait bien poursuivre sa marche en avant et mettre la pression sur les leaders Séville et Barcelone en prenant provisoirement les commandes du championnat. À l’image du pressing de Dani Carvajal, le plus hipster des Madrilènes chipe le ballon à Murillo et s’arrache pour passer le ballon à Karim Benzema. Intelligent, la Benz file les clés du but à Cristiano Ronaldo d’une passe puissante. D’un simple fouetté, CR7 ajoute déjà un nouveau but à sa collection, dès la deuxième minute. Le Portugais est en transe, il vient de marquer sur les douze dernières rencontres auxquelles il a participé. Venez le chercher.

Une prestation royale

Certes, CR7 vole en ce moment sur tous les terrains d’Espagne et d’Europe. Pourtant, le plus impressionnant au Real Madrid ne vient pas de sa star. En activité tout au long de la rencontre, le collectif merengue a déroulé devant une équipe en totale décomposition. Des onze joueurs titulaires, celui qui aura le moins brillé reste probablement Carvajal, du fait de sa blessure rapide. Le reste, c’est du régal à l’état pur. Des contre-attaques fulgurantes, comme ce rush de CR7 s’amusant avec ses adversaires pour servir James dont la frappe passe juste au-dessus. Des frappes venues d’ailleurs, comme ce feeling que ressent James à l’angle de la surface grenadine lorsque Benzema lui adresse une aile de pigeon lobée. À l’instinct, ça donne une reprise soudaine dans la lucarne de Roberto Fernandez, impuissant (31e). Avec un tel gouffre technique entre les deux équipes et déjà deux buts d’écart, le match semble scellé. Il ne reste plus qu’à toucher le show des hommes de Carlo Ancelotti avec les yeux.

La pluie d’étoiles envahit l’enceinte andalouse et continue de scintiller dès l’entrée de deuxième période. Dos au but suite à un service de James, Cristiano veut régaler son copain Rim-K. D’une talonnade, il dépose Dimitri Foulquier et sert le buteur tricolore pour démontrer sa grande forme du moment (54e). Les champions d’Europe ébahissent, comme sur cette tentative pleine de confiance du pied droit de Marcelo qui ricoche sur la transversale des Filipinos. Les remises de Benzema, les passes d’Isco, les crochets de Kroos, les contrôles de Modrić… Même les tacles de Sergio Ramos trouvent de la beauté dans ce Real Madrid. Toujours en combinaison, James, Benzema et Arbeloa combinent pour tenter d’augmenter les statistiques de CR7, déjà fixées à dix-sept buts en neuf matchs. Ce ne sera pas pour cette fois, même si James est là pour terminer l’action (4-0, 86e). Avec un total de 36 buts en 10 journées de Liga, les apôtres de la Maison Blanche réactualisent la Cène depuis Madrid.

Une défaite à Larrivey

Sûr de son travail proprement effectué, le regard du club castillan se tournait vers la Catalogne. Désormais deux points derrière son ennemi historique, le FC Barcelone recevait le Celta Vigo, sixième de Liga. Un adversaire à ne surtout pas prendre à la légère, sous peine de voir son fauteuil de leader disparaître une semaine après un Clásico perdu. Sachant que l’enchaînement de contre-performances ferait tache sur son parcours, les choix de Luis Enrique avant le match sont parlants : fantomatique contre le Real, Piqué prend place en tribunes aux côtés de Vermaelen et observe les performances de la paire Mathieu-Mascherano en défense centrale. Devant, le trident Suárez-Messi-Neymar ne tarde pas à lancer les hostilités, grâce à un superbe tir enroulé du Brésilien sur la barre. Seule équipe de Liga invaincue en déplacement, les Galiciens font mieux que résister, et les attaques de Joaquín Larrivey ou Nolito, ancien de la Masia, donnent du fil à retordre aux Culés. À la recherche d’un 251e but en Liga, Lionel Messi a trois occasions franches pour entrer dans l’histoire, mais la claquette de Sergio Álvarez, le tacle fou de Jonny sur sa ligne et l’imprécision du jeu de tête de La Pulga retardent l’échéance. Pas plus en verve, Luis Suárez et Neymar butent successivement sur l’impasse Sergio Álvarez. Sous pression, le Barça commence à jouer de malchance suite à une nouvelle barre de Neymar. Pire, le doute s’installe en voyant que le Celta ne rompt pas, mais répond. Sur une longue ouverture, Nolito se démène pour récupérer la balle, puis fait parler le talent du talon. Servi sur un plateau d’argent par l’Espagnol, Larrivey ajuste Bravo et refroidit le Nou Camp (55e). Les entrées de Pedro et Xavi doivent permettre davantage de décalage offensif barcelonais, elles n’apporteront que des questions. Celle du mutisme de Suárez après deux matchs, celle de Messi dauphin de Telmo Zarra ou encore celle de Neymar le maudit. Dominateurs durant la quasi-totalité de la rencontre, les Blaugrana n’auront tout simplement pas su marquer. Et du point de vue comptable, ça ne pardonne pas.

Griezmann, homme libéré

Depuis la semaine dernière, deux points d’écart séparent le premier du cinquième de Liga. Dès lors, le moindre faux pas d’un cador peut redistribuer les positions. Pour l’Atlético Madrid, dernier des premiers, l’objectif était donc de gagner pour espérer gratter des places dans le top 5. En recevant Cordoue, modeste dix-huitième, le challenge semblait peu ardu pour les ouailles de Diego Simeone. Très romantique dans ses déclarations au Vicente-Calderón cette semaine, El Cholo voit que les Cordouans sont venus pour défendre et peuvent à tout moment surprendre sa troupe. Au final, la surprise viendra d’Antoine Griezmann, buteur pour la première fois de la saison en Liga avec l’Atlético, d’une frappe déviée mais efficace (43e). En face, les Blanquiverdes ne lâchent pas l’affaire. Profitant d’un placement défensif désastreux sur corner, Nabil Ghilas place une tête hors de portée de Moyá pour remettre les pendules à l’heure (53e). Suffisant pour toucher Griezmann dans son orgueil : sur un centre tendu d’Arda Turan, le Français coupe la trajectoire de la tête et remet les Matelassiers devant au score (58e). Histoire de clore l’affaire, Mario Mandžukić profite d’une sortie en carton de Juan Carlos sur le coup franc de Koke pour donner deux buts d’avance aux siens (62e). Les deux dernières réalisations de Raúl García (80e) et Nabil Ghilas (87e) prouvent que même en fin de match, la Liga est avant tout un spectacle.

Le bijou de James Rodríguez face à Grenade Le but de Larrivey au Camp Nou

⇒ Résultats et classement de Liga

Par Antoine Donnarieix

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