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Le point Bleu du 21 juin
Chaque jour pendant la Coupe du monde, So Foot fait le point sur l'équipe de France. Alors, le groupe, il vit bien ou pas ?
Hier, les Bleus ont fait :
L’équipe de France a vécu un mercredi sacrément chargé, avec une to do list qui comportait plusieurs lignes. Tout a commencé par un réveil au chant du coq, ou presque. Ensuite, 9h15, départ de l’hôtel. 10h50, décollage de Moscou pour Iekaterinbourg, une petite trotte d’environ 1800 kilomètres. 15h15 heure locale, atterrissage, en ayant mangé un décalage horaire de +2 heures. Suite et fin à l’Iekaterinbourg Arena, avec une conférence de presse de Lloris et Deschamps à 18h45, puis un entraînement à 19h30. Elle est là, la France qui bosse.
Hier, les Bleus n’ont pas fait :
Visiter la maison Ipatiev. C’est normal, elle a été entièrement rasée en 1977. C’est là, dans cette grande maison d’Iekaterinbourg, que les bolcheviks ont massacré le tsar Nicolas II et toute sa famille en juillet 1918. Aujourd’hui, la villa a été remplacée par l’église de Tous-les-Saints, un bâtiment aux murs blancs surmonté de coupoles dorées. C’est très beau, mais là encore, les Bleus n’ont pas pu la visiter, faute de temps. Espérons qu’ils se soient rattrapés en se jetant le Secrets d’histoire consacré à la mort du dernier tsar dans leur chambre d’hôtel.
La phrase inutile du jour :
Bert van Marwijk, le sélectionneur de l’Australie, en a gros sur la patate depuis qu’il a perdu contre la France. Pas impressionné pour un sou par ce qu’il a vu sur le terrain, il a préparé son match contre le Danemark en lâchant cette observation : « Le Danemark est plus une équipe que la France. » Déjà, techniquement parlant, c’est faux. Une équipe est composée d’au moins deux personnes. Le Danemark et la France comportent 23 joueurs chacun, donc ce sont autant des équipes l’un que l’autre. Ensuite, quand on balance une phrase comme ça, c’est souvent pour lancer une guerre psychologique et déstabiliser son adversaire avant un match. Là, vu qu’il ne clashe pas les Danois, on a du mal à comprendre la démarche. Ou alors peut-être cherche-t-il à irriter les Français pour qu’ils ratent leurs deux derniers matchs et que l’Australie ait une chance de se qualifier en huitièmes ? Bien compliqué tout ça. Il va falloir arrêter de se prendre pour Franck Underwood, Monsieur Van Marwijk.
La frayeur du jour :
En débriefant leur match contre l’Australie, presque tous les Français ont parlé de la chaleur, en expliquant qu’ils avaient été gênés. Selon eux, la température était trop élevée et l’herbe trop sèche. À Iekaterinbourg, ville à la météo fluctuante et sujette aux averses, ils n’auront pas vraiment l’occasion de se plaindre de coups de chaud. En effet, les Catherine Laborde locales annoncent une température d’à peine plus de 10 degrés demain au coup d’envoi. Et quand on voit à quel point les Bleus sont sensibles à la météorologie, on se dit qu’ils tiennent déjà leur excuse en cas de contre-performance face au Pérou.
Et pendant ce temps-là, le 20 juin 1998… :
La canicule frappe la France de plein fouet, la température frôle les 40 degrés dans certaines villes, et même dans les tribunes des stades, on doit ramasser des gens assommés par le soleil. Au Vélodrome, les Néerlandais, eux, ramassent les Coréens-du-Sud à la petite cuillère après leur avoir flanqué un 5-0. Le même jour, à la Beaujoire, la Croatie bat difficilement le Japon 1-0. Le tout six jours après avoir battu sans gloire la Jamaïque, équipe qui disputait le premier match de Coupe du monde de son histoire. Décidément, rien de bien folichon, chez ces Croates. Il y a fort à parier qu’ils se feront vite éjecter.
Par Alexandre Doskov, à Iekaterinbourg