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«Le foot était devenu une souffrance »

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Il faudra en parler au passé. A 35 ans, Marcelo Gallardo a décidé de tourner la page football et de prendre sa retraite après une dernière expérience en Uruguay, au Nacional Montevideo. Après Palermo, l'Argentine perd un nouveau personnage.

Est-ce que tu es content de ta fin de carrière ?

Je quitte le football heureux. J’ai réalisé une très belle saison, j’ai tout donné, j’ai fini champion, que demander de plus ? En 2010, après ma blessure du tendon rotulien, je ne savais pas si j’allais pouvoir rejouer… Avoir terminé ma carrière sur le terrain représente une énorme satisfaction personnelle. J’ai tout donné durant toutes ces années de football. Je ne pense pas avoir triché une seule fois : je n’ai rien gardé sous mes semelles. C’est pour ça que je quitte le football heureux, sans remords et avec beaucoup de sérénité.

Est-ce que tu n’as pas un peu souffert de la pression durant toutes ces dernières années ?

Non. Vous savez ce qui me faisait entrer sur un terrain ? Le désir de gloire. Quand tu n’as pas ça, c’est difficile de jouer pendant des années au plus haut niveau. Si tu es repu, tu es mort dans le football. Franchement, je ne me suis jamais contenté de ce que j’avais. Je n’ai jamais été conformiste et j’espère que je ne le serai pas non plus dans ma nouvelle vie. J’ai connu beaucoup de clubs et j’ai toujours essayé de m’adapter et de donner le maximum pour les institutions que je représentais. J’ai décidé d’arrêter avant qu’on me le demande. Je pense que j’aurais pu être encore utile, mais c’était le moment idéal pour dire basta au football. Ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête, mais c’est devenu presque une obsession depuis la blessure. Même si c’est du passé, c’est un événement qui a précipité ma fin de carrière. Ces derniers mois par exemple, le football était devenu une souffrance plus qu’un plaisir.

Tu te sens prêt pour aborder une vie sans football ? Est-ce que par exemple tu as fait des séances de thérapie pour t’y aider ?

J’en ai fait c’est vrai. Je sais ce que je veux faire aujourd’hui, je ne suis pas perdu. Ça fait longtemps que je prépare l’après-football aussi bien mentalement que professionnellement donc je ne me fais pas vraiment de souci pour mon avenir.

Est-ce qu’aujourd’hui tu te sens capable d’analyser et de porter un regard d’entraineur ou de dirigeant sur le football ?

Ça fait longtemps que j’analyse le football avec un regard d’entraineur. Ça m’a même joué des mauvais tours sur la fin de ma carrière de joueur. Il y a beaucoup de gens qui n’aiment pas les gens capable d’analyser et de s’exprimer correctement… Dans un football médiocre et dans des situations institutionnelles bâtardes, il vaut mieux ne pas trop la ramener…

Tu vas prendre une pause avant d’entamer une nouvelle vie ?

Je n’arrive pas à rester inactif, donc je ne pense pas que je vais prendre une année sabbatique tout de suite. J’ai déjà mon diplôme d’entraineur, donc je suis à la recherche d’une première expérience sur un banc de touche. Ma nouvelle aventure, c’est de devenir entraineur. J’ai beaucoup appris des différents coachs que j’ai côtoyés tout au long de ma carrière. De Sabella, j’ai appris qu’il ne fallait jamais transiger sur les idées de jeu, de Passarella j’ai compris l’importance du caractère et de la grinta, du Tolo Gallego et de Ramon Diaz, je retiens la malice et la manière d’analyser le football. Ce que j’aimerais bien aussi, c’est avoir la même connaissance intellectuelle du jeu que Marcelo Bielsa. C’est quelqu’un qui a une facilité incroyable à capter l’attention de ses joueurs. Il dit des choses qui sortent de l’ordinaire et qui sont en plus très bénéfiques sur un terrain.

Est-ce que tu aimerais entrainer en France ?

Entrainer, c’est ce qui me passionne aujourd’hui. Que ce soit en Argentine ou en France, tout le monde sait que j’ai envie de percer dans ce domaine. Moi j’adore la France et s’il y a des opportunités là-bas, je n’hésiterai pas une seule seconde. Je n’ai pas d’expérience, mais je peux apprendre rapidement et surtout je sens que je suis capable de transmettre beaucoup de choses à un groupe. Je suis convaincu qu’avec un peu de temps, je peux être un bon entraineur. Avis aux amateurs !

Maintenant que tu n’es plus joueur, quel regard de technicien portes-tu sur Messi ?

C’est un hors-série, un crack. C’est l’un des meilleurs de l’Histoire mais ce qui me dérange, c’est que certains veulent le voir muter en Maradona. Il n’aura jamais la personnalité ni le bagout de Diego, tout simplement parce qu’il a eu une autre éducation.

Par Jorge Lopez à Buenos Aires

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